Audits des décès maternels et périnatals : Les acteurs outillés à Koudougou
Ce mercredi 08 janvier 2025, s’est tenu, dans la salle de conférence de la Chambre de commerce de la région du Centre-Ouest, la cérémonie d’ouverture de l’atelier d’orientation du pool des formateurs sur les audits de décès maternels et périnatals et riposte. Présidée par le Secrétaire Général de la région du Centre-Ouest, Adama Jean-Yves BERE, ladite session de formation a réuni les acteurs clés des régions du Centre-Est, du Centre-Ouest et du Sud-Ouest.
Dans sa politique d’élimination des décès maternels et périnatals évitables, le Ministère chargé de la Santé a signé trois arrêtés ministériels portant création, attribution et fonctionnement sur le comité d’audit, le Système de Gestion d’Incident (SGI) sur le Comité d’Orientation Stratégique (COS), tout en nommant un Incident Manager. A cet effet, un Plan d’Action Incident (PAI) est élaboré faisant de l’orientation des pools de formateurs dans chacune des 13 régions sanitaires du Burkina Faso une activité phare.
En effet, cette session se tient grâce au soutien technique de Jhpiego à travers la mise en œuvre du projet Integrated Health Services (IHS) financé par USAID. Renforcer les compétences des membres des comités d’audit à la réalisation des audits de décès maternels et périnatals et la riposte dans chacune de ces régions, tel est l’objectif de cette rencontre qui se tient du 08 au 10 janvier 2025.
Le Secrétaire Général de la région du Centre-Ouest, Adama Jean-Yves BERE, représentant le gouverneur, a dans son allocution, salué l’initiative. À l’entendre, cette formation des formateurs a tout son sens au regard des décès liés à l’accouchement. « La plus-value d’une telle formation est qu’elle va outiller davantage les formateurs pour qu’ils puissent donner les outils nécessaires afin que les causses liées à ces décès maternels et néonatals puissent être traitées efficacement », fait savoir, Adama Jean-Yves BERE. Pour lui, cette rencontre doit aboutir à des perspectives concrètes et à des recommandations afin que « chaque femme qui accouche puisse rentrer chez elle la vie sauve ».
Pour Dr Mathurin BONZI, Directeur Pays de Jhpiego Burkina, en participant à cet atelier, Jhpiego entend réaffirmer son engagement à soutenir les initiatives du Ministère de la Santé. A l’en croire, le rôle de Jhpiego est « d’appuyer les initiatives du Ministère chargé de la Santé qui vont dans le sens de l’amélioration de la santé ». « Nous pensons qu’il est important qu’il ait un déclic qui puisse permettre de réfédérer toutes les énergies en vue d’actions efficaces qui puissent permettre d’inverser cette tendance des décès maternels que nous observons depuis deux ans », a-t-il indiqué.
Selon Dr Adama DEMBELE, représentant de la SOGOB et formateur, les participants à cet atelier doivent avoir des attitudes qui demandent une compétence et des connaissances. À l’entendre, les audits sont une autoévaluation qui permet de se remettre en cause face à un décès maternel ou prénatal. « La première de choses, c’est de constater le décès, la deuxième des choses, c’est de relever les causes du décès, la troisième des choses, c’est de savoir qu’est-ce qu’on a fait, qu’est-ce qu’on aurait dû faire, qu’est-ce qu’on n’a pas fait et ce qu’on doit faire la prochaine fois qu’une femme va se présenter dans les mêmes conditions pour qu’elle ne meure pas », a-t-il fait savoir.
En outre, Jhpiego est un partenaire traditionnel du Ministère chargé de la Santé du Burkina Faso depuis presque trente ans. Elle est une ONG internationale de santé intervenant dans 150 pays dans le monde avec pour siège basé aux États-Unis. Elle intervient dans plusieurs domaines au Burkina, notamment la lutte contre le paludisme, la lutte contre le VIH/sida (l’élimination de la transmission verticale du VIH), la lutte contre les cancers féminins et la prévention des maladies par la vaccination.
De même, à travers des stratégies efficaces et efficiente adoptées par le Ministère en charge de la Santé, Jhpiego contribue à l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant à plusieurs échelles, à savoir les soins obstétricaux et néonatals d’urgences y compris les audits en santé et particulièrement les audits des décès maternels, les soins après avortement, la planification familiale du post-partum, la prévention et le contrôle des infections associés aux soins et les soins prénatals de groupe.
Dramane FAYAMA (Collaborateur)
Faso7
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