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« La France est ingrate », affirme Robert Bourgi

« La France est ingrate », affirme Robert Bourgi

Ouagadougou, 19 janv. 2025 (AIB) – L’ancien acteur influent de la France-Afrique, Robert Bourgi, a déclaré que la France se montrait ingrate, citant les cas des présidents Mobutu et Bongo, à qui Paris a refusé des visas humanitaires en fin de vie, malgré les services rendus à l’Hexagone.

Lors de sa dernière rencontre avec les diplomates français, le président Emmanuel Macron avait qualifié les Africains d’ »ingrats » pour avoir chassé l’armée coloniale de leurs territoires. Pourtant, l’histoire regorge d’exemples montrant l’ingratitude de Paris envers l’Afrique.

Dans son ouvrage intitulé « Ils savent que je sais tout. Ma vie en France-Afrique », Bourgi expose avec force détails ces comportements qu’il juge indignes.

Sur un plateau télévisé, il a raconté comment l’ancien président de l’actuelle République démocratique du Congo (RDC), le maréchal Mobutu, avait été abandonné par la France après sa chute. Déchu par les forces de Laurent-Désiré Kabila, Mobutu s’était réfugié au Maroc.

Gravement malade, il avait exprimé à Bourgi son souhait de venir se soigner en France.

Cependant, cette requête lui fut refusée, bien qu’il ait longtemps été un allié fidèle de l’Hexagone.

À l’époque, le président Jacques Chirac, le secrétaire général de l’Élysée Dominique de Villepin, et le Premier ministre Alain Juppé étaient restés sourds à sa demande.

Finalement, Mobutu mourut à Rabat, où il repose encore aujourd’hui, sans avoir pu bénéficier d’une quelconque aide humanitaire de la part de la France.

Robert Bourgi évoque également le cas de l’ancien président gabonais Omar Bongo, connu pour sa générosité envers la France.

« Omar Bongo est mort dans une clinique à Barcelone, alors qu’il était auparavant suivi par de grands professeurs à l’Hôpital américain de Neuilly. À la fin, on ne le recevait plus, on ne le considérait plus. La France est ingrate », a-t-il déploré.

Ces témoignages, venant d’un ancien acteur central de la France-Afrique, rappellent que l’histoire reste implacable.

Agence d’Information du Burkina (AIB)

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