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Le Festival des Peuples du Sud-Ouest et alliés se veut ‘’un bloc compact’’ contre les préjugés (Promoteur)
Ouagadougou, 21 janv. 2025 (AIB) – La deuxième édition du Festival des Peuples du Sud-Ouest et alliés (FES.P.SOA), prévue du 29 au 31 janvier 2025 à Gaoua, se veut ‘’un bloc compact’’ contre les préjugés et les agresseurs du Burkina, a affirmé à l’AIB mardi, son promoteur Kafouniba Christian Somé.
Agence d’information du Burkina (AIB) : Qu’est-ce qui a motivée la création du Festival des Peuples du Sud-Ouest et alliés (FES.P.SOA) ?
Kafouniba Christian Somé (KCS) : La bonne cohabitation pacifique et un mieux vivre-ensemble ont été les raisons principales qui nous ont guidés à la création du Festival des Peuples du Sud-Ouest et alliés (FES.P.SOA). Vous n’êtes pas sans savoir que ceux qui attaquent le Burkina Faso tentent de surfer, la plupart du temps, sur des questions ethniques. C’est pourquoi nous avons estimé qu’il n’est pas superflu de créer un cadre de retrouvailles et de fraternité des ethnies de notre pays. En communiant et en se frottant, nous pouvons nous débarrasser de certains clichés et faire un bloc compact contre les agresseurs de notre pays.
AIB : Quelles sont les innovations du FES.P.SOA ?
KCS : Il existe plusieurs innovations dans la tenue des éditions du Festival des Peuples du Sud-Ouest et alliés. Avant d’aller dans le volet divertissement, nous proposons d’abord une conférence, qui a toujours un lien avec nos réalités et les problématiques du moment pour sensibiliser les populations aux nouveaux comportements qu’impose notre situation sécuritaire souvent difficile. Il est aussi bien connu que la rumeur court plus vite que la vérité. Cette triste réalité nous oblige à revenir de temps en temps, avec des experts dans les domaines existentiels de notre ère, pour véhiculer des informations justes et réelles. L’objectif poursuivi par cette conférence est de maintenir intacte notre cohésion sociale. De nos jours, des pratiques ancestrales tendent à disparaître. Nous tentons également de perpétuer ces pratiques qui incarnaient jadis de réelles valeurs dans notre société. C’est pourquoi nous proposons, au cours du festival, des initiations aux jeux du balafon, du tam-tam et du tir à l’arc.
AIB : Quelles sont les grandes articulations de la deuxième édition ?
(KCS) : Les grandes articulations de cette deuxième édition sont : la cérémonie d’ouverture officielle, qui sera immédiatement suivie d’une conférence autour du thème principal de cette édition : « Lutte contre le terrorisme et participation citoyenne : Quels citoyens pour le défi sécuritaire et la cohésion sociale ? ». Notons que la cérémonie officielle d’ouverture et les différentes communications auront lieu à la salle polyvalente de Gaoua, le 29 janvier 2025.
Le thème central sera développé par le Docteur Jacob Y. Yarabatioula, Directeur général de l’École nationale d’administration et de magistrature (ENAM).
Quant aux sous-thèmes : « Les nouveaux comportements et modes de vie des populations à l’ère du terrorisme » et « Nécessité de cohésion entre Forces de Défense et de Sécurité et populations contre l’hydre terroriste » seront analysés par des experts de ce domaine présents dans la région.
Le 30 janvier 2025, il y aura la compétition et l’initiation au tir à l’arc. Après ces activités, les populations et les festivaliers se consacreront aux délices de la rue marchande, où la priorité sera accordée aux mets locaux et traditionnels.
Le 31 janvier, la cérémonie de remise des prix aux meilleurs archers se tiendra, et nous encouragerons également les spécialistes des instruments de musique traditionnels. Une campagne de sensibilisation sur le port du casque sera également organisée à l’intention des festivaliers.
AIB : À quelques jours de l’événement, peut-on dire que le comité d’organisation est fin prêt ?
KCS : Le comité d’organisation est prêt. Cependant, vous savez qu’avec ce type d’organisation, la perfection s’atteint au jour le jour ! Nous sommes en plein dans les derniers réglages pour offrir une belle édition aux festivaliers. Nous sommes à un taux de 80 % des préparatifs.
AIB : Quel est votre message à l’endroit des populations et des partenaires ?
KCS : Nous invitons l’ensemble des populations des quatre coins de la région du Sud-Ouest et au-delà à prendre massivement et activement part à cette deuxième édition du Festival des Peuples du Sud-Ouest et alliés. Nous invitons plus particulièrement les élèves, les étudiants, les enseignants et les corps constitués à assister aux différentes communications avec des conférenciers expérimentés, ainsi qu’aux différentes activités.
Agence d’Information du Burkina
Interview réalisée par Tilado Apollinaire ABGA