Devant l’Assemblée Législative de Transition (ALT) le 26 décembre 2024, le Premier Ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, dans sa Déclaration de Politique Générale (DPG), a indiqué que son gouvernement s’engage « à œuvrer à une vraie réconciliation des Burkinabè, celle des cœurs, des communautés les unes avec les autres à travers des concertations et des approches de promotion des valeurs endogènes consensuelles ».
Dans une déclaration en date de ce dimanche 26 janvier 2025, le parti politique « Le Faso Autrement » a salué cette volonté du Premier ministre et a fait quelques propositions pour une véritable réconciliation nationale au Burkina Faso.
Selon le parti du Dr Ablassé Ouédraogo, Le Burkina Faso a besoin de se réconcilier avec lui-même et les Burkinabè ont besoin de se réconcilier entre eux.
Pour Le Faso Autrement, la réconciliation nationale constitue non seulement un impératif fondamental pour restaurer un climat socio-économique et sécuritaire de sérénité au Burkina Faso, mais aussi et surtout, elle permet de mettre en place un processus inclusif, transparent et orienté vers la justice et la paix durable, ingrédients nécessaires pour reconstruire un vivre ensemble dans un esprit de solidarité, de confiance et d’unité nationale.
En outre, la réconciliation doit être accompagnée par des réformes institutionnelles pour garantir que les institutions judiciaires et sécuritaires soient équitables et impartiales, au service de tous les Burkinabè d’aujourd’hui et de demain, toujours selon Le Faso Autrement.
Retrouvez l’intégralité de la déclaration dans le document ci-après.
Lefaso.net
Ouagadougou, le 26 janvier 2025
LE SUCCES DE LA RECONCILIATION NATIONALE PASSE PAR LE DIALOGUE INCLUSIF ET SINCERE
Devant l’Assemblée Législative de Transition (ALT) le 26 décembre 2024, le Premier Ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, dans sa Déclaration de Politique Générale (DPG), a indiqué que son gouvernement s’engage « à œuvrer à une vraie réconciliation des Burkinabè, celle des cœurs, des communautés les unes avec les autres à travers des concertations et des approches de promotion des valeurs endogènes consensuelles ».
Comme le dit si bien un adage de sagesse, « il n’est jamais tard pour bien faire ».
Toute personne raisonnable, portant le Burkina Faso dans son cœur, ne peut que saluer cette intention louable du Premier Ministre et de son gouvernement.
Le Burkina Faso a besoin de se réconcilier avec lui-même et les Burkinabè ont besoin de se réconcilier entre eux.
La réconciliation nationale constitue non seulement un impératif fondamental pour restaurer le climat socio-économique et sécuritaire de sérénité dans notre chère patrie, mais aussi et surtout elle permet de mettre en place un processus inclusif, transparent et orienté vers la justice et la paix durable, ingrédients nécessaires pour reconstruire notre vivre ensemble dans un esprit de solidarité, de confiance et d’unité nationale.
La Coalition pour la Démocratie et la Réconciliation Nationale (CODER) avait effectué un travail de recherches approfondies et identifié des solutions durables pour une réconciliation réussie au Burkina Faso dans son Mémorandum du 10 novembre 2017.
Le dialogue inclusif et la concertation sont les fondements, les principes et la méthodologie du processus de la réconciliation nationale. Vivre ensemble signifie avoir le courage, l’humilité et la force de nous parler en ces moments particuliers, surtout dans le contexte qui est le nôtre.
L’inclusion de toutes et tous dans le processus de la réconciliation demeure la clé de son succès. Il est donc essentiel d’inclure les représentants des différentes communautés, groupes ethniques, religieux, politiques, et la société civile pour garantir que toutes les voix soient entendues et prises en compte. Le travail doit aboutir au rassemblement et à l’élimination des divisions dont le Burkina Faso a souffert et continue de souffrir.
A cet égard, la réconciliation ne saurait donc être l’affaire d’un individu ou d’un groupe d’individus. Elle n’est pas non plus imaginable dans la suspicion et la méfiance et sans la dynamique du pardon.
Ainsi, la réconciliation ne peut se faire sans la confiance entre les différentes parties prenantes et une justice réellement au service de la république. Il est important de reconnaître les injustices subies tout en assurant les réparations et l’apaisement des cœurs.
A ce propos la justice transitionnelle semble être la mieux adaptée pour obtenir une justice de réparation qui réduit les risques de frustrations. Les pays comme le Rwanda et l’Afrique du Sud sont des exemples en la matière.
Ce faisant, la réconciliation implique la dynamique du pardon et l’amour du prochain, la paix, la solidarité et l’unité. Se pardonner réciproquement contribue à renforcer le vivre ensemble, la cohésion et l’harmonie entre nous.
En outre, la réconciliation doit être accompagnée par des réformes institutionnelles pour garantir que les institutions judiciaires et sécuritaires soient équitables et impartiales, au service de tous les Burkinabè d’aujourd’hui et de demain. Il faut s’assurer que les systèmes politiques et économiques soient inclusifs, équitables et favorisent la redistribution des ressources.
Aussi est-il important de soutenir l’engagement du gouvernement dans cette dynamique de réconciliation nationale inclusive et sincère pour le bien de tous.
Que Dieu continue de protéger et bénir le Burkina Faso !
« Rien n’arrête une idée arrivée à son heure »
Le Président
Dr Ablassé OUEDRAOGO
Commandeur de l’Ordre National