Burkina: L’hôpital Yalgado Ouédraogo modernise l’enlèvement des corps des défunts
Ouagadougou, 28 jan. 2025 (AIB) – Le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou effectue désormais le transport des dépouilles des défunts depuis les salles de décès à la morgue de façon digne et discrète, par des tricycles motorisés, a constaté lundi l’AIB.
Ce sont deux tricycles de couleur blanche, fonctionnant à l’énergie électrique et couverts de bâches, qui servent de moyen de transport des dépouilles du CHU Yalgado Ouédraogo depuis octobre 2024, selon les responsables dudit hôpital.
Selon le directeur général de l’hôpital, Ousmane Néré, cette acquisition vise à assurer un transport discret et humanisé des dépouilles vers la morgue, remplaçant ainsi les moyens rudimentaires et inappropriés utilisés jusque-là.
Pour lui, à travers cette initiative, le CHU s’inscrit dans une dynamique de progrès, répondant aux besoins croissants de la population tout en améliorant les conditions de prise en charge des deuils après le décès d’un malade.
« Ces engins représentent une avancée majeure. Sans bruit et avec une couverture totale du corps, ils offrent une solution plus respectueuse des personnes décédées dans notre hôpital », a rassuré le directeur général.
Selon le Major aux urgences médicales de Yalgado Ouédraogo, Sitafa Konaté, auparavant, le matériel roulant qui servait au transport des malades était également utilisé pour évacuer les corps à la morgue, posant souvent des difficultés entre les équipes en termes d’exploitation du matériel.
À l’en croire, l’acquisition de ces tricycles constitue une bouffée d’oxygène pour le personnel des services d’hospitalisation et ceux de la morgue.
« Avant, tout le monde voyait qu’un corps était transporté, ce qui n’était pas discret. Maintenant, cela se fait avec dignité et en silence », a apprécié le Major tout en souhaitant l’acquisition d’autres tricycles afin de mieux gérer les regrettables périodes de forte affluence.
Selon M. Konaté, Yalgado accueille en moyenne 600 à 700 patients par mois. Vu cette charge de travail, il a souhaité la mise en œuvre d’autres actions pour soulager le personnel soignant et les malades.
« Les tricycles ont démontré leur utilité, et avec le soutien du directeur général, nous espérons que d’autres initiatives verront le jour », a-t-il indiqué.
Avec une expérience de 11 ans de service à la morgue de l’hôpital, Rasmané Yaogo a salué ce changement constaté dans le transport des dépouilles depuis l’arrivée de ces engins motorisés.
« Avec ces tricycles, le travail de transport des dépouilles est moins fatigant et plus respectueux pour les familles éplorées », a-t-il confié.
Agence d’information du Burkina
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