Ce jeudi 30 janvier 2025 à Ouagadougou, une rencontre d’orientation des gouverneurs, des directeurs régionaux de la santé et des directeurs généraux d’hôpitaux sur la surveillance des décès maternels et périnatals et la riposte (SDMPR) a eu lieu au sein de Centre Hospitalier Universitaire (CHU) TENGANDOGO.
À l’occasion de cet échange entre les acteurs de la santé du Burkina Faso, il était question d’aborder les problématiques liées à la santé de la mère et de l’enfant. À ce sujet, le ministre en charge de la santé, Dr Robert Kargougou, a indiqué que les données de la surveillance des décès maternels et périnatals ont montré une augmentation. De huit cent soixante-quatre (864) en 2021, le nombre des décès maternels et périnatals est passé à neuf cent Cinq (950) en 2023 et à neuf cent vingt-six (926) en 2024.
« Cette surveillance permet de notifier les décès maternels et périnatals ayant eu lieu aussi bien dans nos formations sanitaires qu’en communauté et de fournir la riposte appropriée pour éviter ces cas à l’avenir », a-t-il déclaré.
Dr Adama Ouattara, médecin gynécologue, a fait savoir qu’au niveau médical, les causes des décès des femmes et des nouveau-nés sont entre autres l’hémorragie, l’infection, l’hypertension artérielle et la prématurité. Pour les nouveau-nés, il a déploré le manque des ressources matérielles telles que les couveuses. « En 2024, nous avons perdu environ 300 femmes burkinabè qui sont venues accoucher », a-t-il déploré.
Pour la riposte, le ministère en charge de la santé a annoncé avoir entamé plusieurs mesures telles que le renforcement des surveillances à tous les niveaux, l’assurance de la réalisation régulière des audits des décès maternels et périnatals. À cela, s’ajoutent la coordination des activités de riposte pour une réduction de la mortalité maternelle et périnatale, l’amélioration de la prise en charge des complications obstétricales et des pathologies néonatales. Il a également mentionné l’idée de tenir des réunions du comité stratégique national et de renforcer la communication de risque et d’engagement communautaire efficace.
Abakar Moussa Mahamat (stagiaire)
Faso7
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