Assurance maladie universelle (AMU) : 4 régions du Burkina sensibilisées par l’Association Semences d’Espérance Sud et l’ONG Diakonia
L’Association Semences d’Espérance Sud (ASES) en collaboration avec l’ONG Diakonia a tenu, ce 6 février 2025 à Ouagadougou, un atelier de clôture de son projet d’engagement des communautés dans la veille et le suivi de l’implémentation de l’Assurance Maladie Universelle (AMU) dans quatre régions pilotes au Burkina Faso.
La Boucle du Mouhoun, le Centre, les Hauts-Bassins et le Nord ont été les quatre régions pilotes concernées par la mise en œuvre du projet. Au total, 1 025 bénéficiaires ont été mobilisés et sensibilisés sur l’Assurance Maladie Universelle (AMU). Pour atteindre ses objectifs, l’ASES a installé 4 observatoires régionaux de veille et de citoyenneté active qui étaient accompagnés par 20 comités de veille citoyenne.
Désiré Achille Kola, secrétaire générale de l’ASES, a expliqué qu’il était question de travailler à changer la mentalité des bénéficiaires constitués en grande partie de personnes vulnérables. De ses dires, ils étaient nombreux à avoir à l’idée que la question de la santé est uniquement celle des personnes aisées. Sur le terrain, ASES et ses partenaires ont réussi à changer cette mentalité, mieux encore, elle est parvenue à enrôler ces personnes indigentes activant ainsi le processus d’implantation de l’AMU.
« Avec l’enrôlement, ils (les personnes indigentes) arrivaient à obtenir des soins dans les formations sanitaires. Dès lors qu’il y a la maladie, ils se présentent avec leur carte et ils sont reçus, traités et soignés. Et on est très satisfait du fait que beaucoup ont pu obtenir des soins », s’est-il réjoui.
Le coordonnateur du projet, Alphonse Gandeman, s’est quant à lui appesanti sur les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du projet. Il a fait noter la faible connaissance des mécanismes de l’AMU par les populations, le problème sécuritaire que connaît le Burkina Faso ainsi que la faible capacité des observatoires de citoyenneté. L’autre difficulté est le manque de moyen financier pour la cotisation de l’AMU qu’ont laissé voir les populations cibles. Tout compte fait, les porteurs du projet disent être satisfaits à l’idée de savoir que l’État a entrepris la même démarche en faisant enrôler les travailleurs du privé et du public.
« L’objectif, c’était d’aller jusqu’à ce que l’opérationnalisation puisse atteindre toutes les couches. Au niveau des personnes indigentes, les perspectives étaient de voir s’il y a possibilité de couvrir encore un grand nombre de personnes vulnérables. Les perspectives, c’était de voir s’il y a possibilité de mobiliser assez de ressources pour continuer à traiter ces personnes indigentes », a souhaité le secrétaire général Désiré Achille Kola.
Dans le discours du gouverneur de la région du centre, Abdoulaye Bassinga, lu par son représentant Cyprien Ouédraogo, il est revenu sur le bien-fondé de l’AMU en rappelant que l’initiative témoigne de la volonté du gouvernement à offrir des soins équitables à toutes les couches de la société. Dans cette lancée, il a salué le projet tenu par ASES, car l’association contribue à vulgariser cette initiative.
« Les résultats obtenus dans ces régions sont probants. En quelque mois, des milliers de citoyens ont été sensibilisés au mécanisme de l’AMU, des leaders communautaires ont été formés et des initiatives locales ont vu le jour pour mieux répondre aux besoins des populations et sont volontairement et librement engagés », a lu Cyprien Ouédraogo.
Cheick Habib Désiré BAYILI
Faso7
L’article Assurance maladie universelle (AMU) : 4 régions du Burkina sensibilisées par l’Association Semences d’Espérance Sud et l’ONG Diakonia est apparu en premier sur Faso7.