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Les travaux de la rencontre gouvernement-syndicats se sont achevés ce vendredi 7 février 2025 à Ouagadougou, sous la présidence du ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, représentant le Premier ministre. C’est le secrétaire général du ministère de la Fonction publique qui a lu le communiqué final de cette rencontre.
La rencontre annuelle entre gouvernement et organisations syndicales des travailleurs, débutée la veille, a pris fin le vendredi 7 février 2025 dans la salle du dialogue social, sise à l’immeuble Baoghin, peu après 18h. Sur les points qui ont fait l’objet de négociation, le gouvernement a pris des engagements. En effet, pour ce qui concerne la ratification des conventions 181 et 189 de l’Organisation internationale du travail (OIT), respectivement sur les agences d’emplois privées et le travail domestique, le gouvernement s’engage à poursuivre le processus de ratification des deux conventions. Concernant la finalisation et l’adoption du projet de loi portant code du travail, le gouvernement s’engage à faire adopter ledit projet de loi. Autre point, non des moindres, la mise en œuvre du check-off. Là aussi, le gouvernement s’engage à transmettre le formulaire-type de demande de cession volontaire de salaire aux organisations syndicales.
Pour ce qui est de la relecture de la loi numéro 033-2008/AN du 22 mai 2008, portant régime juridique applicable aux agents des Établissements publics de l’État, (EPE), le gouvernement s’engage à poursuivre son processus d’adoption. Relativement au reversement des chauffeurs en catégorie D, le gouvernement s’engage à examiner la question lors de la relecture du Répertoire interministériel des métiers de l’État (RIME) et les statuts particuliers. S’agissant de la relecture de la loi numéro 064-2015/CNT du 20 octobre 2015 portant liberté d’association, le gouvernement s’engage à faire adopter le projet de loi. Le dernier point a concerné les négociations pour les augmentations salariales dans le privé. Le gouvernement s’engage à faciliter la convocation de la Commission mixte paritaire des négociations salariales dans le privé (CMPNSSP).
Plusieurs autres points évoqués par les syndicats
En divers, les organisations syndicales des travailleurs ont évoqué plusieurs points qui, pour elles, méritent aussi une attention du gouvernement. Il s’agit de l’insuffisance du dialogue social marquée par de nombreuses correspondances de l’Unité d’action syndicales (UAS) restées sans suite. Les responsables syndicaux ont aussi évoqué la situation du secrétaire général de la CGTB, les conditions de retour des travailleurs dans les zones à fort défi sécuritaire, l’opérationnalisation de l’Assurance maladie universelle adoptée sans considération des observations de l’UAS. Les organisations syndicales des travailleurs ont aussi relevé la vie chère et la baisse du pouvoir d’achat des travailleurs, la nouvelle grille salariale des travailleurs des sociétés d’État et établissements publics de prévoyance sociale, etc.
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Mettre en œuvre les engagements pris
Le représentant du président de mois des centrales syndicales, El Hadji Inoussa Nana, s’est réjoui de la tenue de cette rencontre qui leur a permis d’exposer leurs préoccupations. Tout en espérant une mise en œuvre des engagements issus de la rencontre, il a invité le gouvernement à poursuivre le dialogue social afin de trouver des solutions aux préoccupations des travailleurs.
Le ministre en charge du dialogue social, Mathias Traoré, s’est réjoui également de l’ambiance qui a prévalu pendant les 48 heures de négociations. « Je puis vous assurer que le gouvernement prendra toutes les mesures qui siéent pour la mise en œuvre des engagements pris et contenus dans le communiqué final », a-t-il rassuré, avant de terminer : « Conformément à la vision du gouvernement, déclinée dans le Plan d’action pour la stabilisation et le développement (PASD), il sera poursuivi et mis en œuvre des actions et piliers consacrés à la refondation de l’État et l’amélioration de la gouvernance. »
Obissa Juste Mien
Lefaso.net