Ouverte le 7 février 2025, la deuxième édition de la Semaine de l’épargne et de l’investissement (SEI) a refermé ses portes le lendemain, à Ouagadougou. La cérémonie de clôture a été présidée par la représentante du ministre de l’Économie et des Finances, Pauline Toé.
Durant ces 48 heures, plusieurs thèmes ont été abordés. Il s’agit entre autres de l’éducation financière, la protection contre les des arnaques, la gestion des dépenses familiales et la protection des données personnelles.
Les activités de la Semaine de l’épargne et de l’investissement ne s’achèvent pas après ces jours d’échanges. Tout au long de l’année, d’autres activités seront menées dans des universités, instituts et écoles de formation des villes de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Koudougou.
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Développer des stratégies adaptées pour la sécurité financière
Le thème de cette édition 2025, « Sécuriser son épargne et construire un avenir financier durable : Stratégies endogènes pour un développement résilient face aux défis sécuritaires et aux arnaques », met l’accent sur la nécessité de développer des stratégies adaptées au contexte local pour assurer la sécurité financière et renforcer la résilience économique. L’éducation financière est présentée comme un élément clé pour permettre aux citoyens de prendre des décisions financières éclairées et pour lutter contre les arnaques financières.
Christophe Yaméogo, président du comité d’organisation, a appelé à une collaboration active entre les autorités publiques, les institutions financières, le secteur privé et la société civile, pour bâtir un environnement économique de confiance et de sécurité.
La représentante du ministre de l’Économie, Pauline Toé, a exhorté les différents participants à mettre en pratique ce qu’ils ont appris au cours de ces 48 heures. « Les enseignements tirés de cette édition qui s’achève ne doivent pas rester lettre morte », a-t-elle exhorté.
Adapter les services financiers aux réalités locales
Madame Toé a révélé qu’au cours des échanges, les institutions financières ont exprimé la volonté d’adapter leurs services aux réalités locales. « Les questions d’épargne et d’investissement sont au cœur des priorités des pouvoirs publics. Car ils constituent un levier essentiel pour la stabilité économique et le développement durable. Conscient de leur impact sur l’inclusion financière, le gouvernement œuvre à améliorer les conditions de vie des citoyens et à créer un environnement propice à une gestion financière responsable, avec des réformes et des initiatives de sensibilisation et des mécanismes d’accompagnement adaptés. Il encourage à l’accès à des solutions d’épargne et d’investissement sûres, accessibles et adaptées aux réalités locales, afin de renforcer la résilience économique et favoriser la prospérité collective », a indiqué l’émissaire du ministre.
L’Agence nationale de la promotion l’inclusion financière, créée en décembre 2024, s’inscrit pleinement dans cette dynamique, a ajouté Pauline Toé. « L’inclusion financière est une construction patiente, un effort collectif, un engagement de chacun. Ce que nous avons semé ici, nous devons en prendre soin ensemble », a-t-elle encouragé.
Venue à la Semaine de l’épargne et de l’investissement, Sarah Séré confie avoir été formée pour désormais mieux contrôler ses dépenses. « Souvent on n’arrive pas à épargner à cause des dépenses non-contrôlées. On veut acheter tout ce qu’on voit et vivre au-dessus de nos moyens. C’est ce qui fait que beaucoup de jeunes n’arrivent pas à épargner. Ces deux jours d’échanges m’ont permis de comprendre comment dépenser pour les besoins et comment dépenser pour les désirs. Je vais désormais appliquer ce que j’ai appris ici », a dit l’étudiante. Elle demande aux jeunes de mieux canaliser leurs dépenses afin de pouvoir mieux épargner pour préparer leur avenir.
Rama Diallo
Lefaso.net
