La Direction de la Résilience et de l’Appui à la Stabilisation des Territoires a organisé, ce mardi 11 février 2025, un atelier national. Cet événement avait pour objectif d’analyser et de valider les projets du rapport diagnostique ainsi que le document de stratégie nationale de résilience et de stabilisation des territoires au Burkina Faso.
Depuis plusieurs années, le Burkina Faso fait face à des défis sécuritaires majeurs, marqués par une recrudescence des attaques terroristes et une augmentation du nombre de déplacés internes. Face à cette situation préoccupante, les autorités multiplient les initiatives pour renforcer la résilience des populations et stabiliser les territoires fragilisés.
Le secrétaire général du ministère de l’Économie et des Finances, Abdoul Rachid Soulama, représenté par Monique Ouédraogo, directrice générale du Développement territorial, a affirmé que cet atelier a pour objectif d’examiner et de soumettre à validation le projet de rapport diagnostic issu de la collecte des données fournies. Il vise également à analyser et valider le document de la Stratégie nationale de résilience et de stabilisation des territoires au Burkina Faso, élaboré à partir des analyses effectuées.
À cette fin, il a précisé que le programme de la rencontre prévoit deux jours de travaux intensifs, ponctués par des présentations des résultats, suivies d’amendements, d’observations et de propositions visant à améliorer les rapports soumis avant leur validation.
Monique Ouédraogo, directrice générale du Développement territorial, a déclaré en son nom que le nouveau programme est actuellement en phase de conception.
« Ce matin, nous allons examiner ses différentes composantes. L’objectif de cet atelier est précisément de définir le contenu de ce futur programme, baptisé Stratégie nationale de résilience et de stabilisation des territoires. Il s’agit d’un vaste projet gouvernemental qui ambitionne de remplacer le Programme d’urgence pour le Sahel au Burkina Faso, arrivé à son terme le 31 décembre 2024 », a-t-elle affirmé.
À en croire Élie Tiemtoré, directeur de la Résilience et de l’Appui à la Stabilisation des Territoires, la question de la résilience revêt une importance cruciale dans le contexte actuel.
Face à la situation sécuritaire que traverse le pays, de nombreux territoires se trouvent fragilisés et le nombre de déplacés internes ne cesse d’augmenter. Il est donc essentiel de prendre en charge cette problématique, car les conséquences du terrorisme affectent profondément les populations. « C’est pourquoi il était nécessaire de réfléchir à une stratégie plus globale, capable d’intégrer l’ensemble des répercussions liées aux défis sécuritaires », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que ce projet, actuellement en gestation, sera examiné afin d’évaluer les actions menées sur le terrain. L’objectif est d’établir un état des lieux permettant de mieux appréhender et prendre en charge la question de la résilience.
À l’issue de ces travaux, les parties prenantes espèrent aboutir à une stratégie nationale cohérente et efficace, capable de répondre aux défis sécuritaires et humanitaires actuels. Si la validation des documents constitue une étape essentielle, leur mise en œuvre sur le terrain sera déterminante pour garantir une résilience durable des territoires et des populations du Burkina Faso.
Eléonore Savadogo (stagiaire)
Faso7
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