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45 tonnes d’herbicides non homologués dans les filets de la Brigade d’enquête de l’Ouest

45 tonnes d’herbicides non homologués dans les filets de la Brigade d’enquête de l’Ouest

Bobo-Dioulasso, (AIB)-La Brigade d’enquête et de recherche de l’Ouest de la Coordination nationale de Lutte contre la Fraude a saisi un important lot d’herbicides non homologués. La saisie estimée à une valeur d’environ 163 million de F CFA a été présentée à la presse dans la matinée du vendredi 21 février 2025 à Bobo-Dioulasso

La Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) veille au grain face aux fraudeurs qui plombent l’économie nationale par des pratiques illicites. En effet, dans la nuit du 16 au 17 février 2025, entre Dano et Pa (Ndlr : sur l’axe Gaoua-Ouagadougou), l’équipe de la Brigade d’enquête et de recherche de l’Ouest a mis la main sur deux véhicules transportant des produits non homologués sur le territoire burkinabè.
Cette importante saisie a fait l’objet d’une conférence de presse animée par le coordonnateur national de lutte contre la fraude, Dr Yves Kafando, et ses collaborateurs de la brigade de l’Ouest.

Ces produits prohibés, selon les conférenciers, sont des pesticides en provenance d’un pays voisin. Ce sont 45 tonnes de marchandises, soit 3 159 cartons, qui ont été saisies.

« Il s’agit d’herbicides importés qui ne répondent à aucune exigence technique des services nationaux compétents en la matière », a affirmé Dr Yves Kafando.

La valeur de la saisie, selon le coordonnateur, est estimée à 163 128 000 F CFA. Ces produits ont été extirpés du circuit commercial frauduleux grâce à la collaboration des populations et à la vigilance des équipes de la brigade, a fait remarquer M. Kafando.

La fraude, a-t-il souligné, n’épargne aucun secteur d’activité. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, la CNLF multiplie les appels à la prise de conscience collective pour réduire la fraude à sa plus simple expression.

« Nous devons maintenir le cap en ayant pour alliés nos concitoyens sur tout le territoire national », a déclaré Yves Kafando.

Il a insisté sur le fait que la lutte contre la fraude est une bataille de longue haleine, où les fraudeurs développent de nouvelles stratégies et adaptent constamment leurs méthodes.

« C’est un assainissement qui se veut permanent, sans considération d’aucune nature », a-t-il martelé.

Qu’à cela ne tienne, la CNLF ne relâchera pas la pression, a assuré son coordonnateur. Selon lui, l’économie nationale a besoin d’une concurrence loyale, les populations ont droit à des produits sains et homologués, et l’État doit pouvoir bénéficier de pratiques orthodoxes pour financer ses politiques publiques.

Dr Yves Kafando a assuré que les auteurs de ce trafic subiront la rigueur de la loi, ce qui peut inclure des amendes pécuniaires et des pénalités.

Quant aux produits saisis, leur destruction ne sera plus systématique, comme cela était le cas auparavant, a précisé le conférencier principal.

« Une requête pour confiscation sera d’abord adressée au tribunal,
puis des études seront menées pour voir s’il existe des possibilités
de transformer ces produits en substances utilisables », a-t-il expliqué.
Agence d’information du Burkina
ASB/ata

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