Entretien des routes : Le ministère chargé des Infrastructures outille les agents des arrondissements de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso sur la méthode japonaise « Do-Nou »
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Le ministère chargé des Infrastructures, en collaboration avec l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), organise du 17 au 21 février 2025, à Ouagadougou, une formation au profit des agents des 12 arrondissements de Ouagadougou et des 5 arrondissements de Bobo-Dioulasso, sur la technique Do-nou, une technique japonaise d’entretien des routes.
Depuis 2023, pour l’entretien des voies rurales et urbaines, le Burkina en partenariat avec la JICA expérimente la technique Don-Nou qui signifie “ Sac rempli de terre ” en japonais. Les techniciens du ministère chargé des Infrastructures ont été formés sur la maîtrise de cette technique du Do-Nou. Afin de la vulgariser au Burkina Faso, le ministère a initié une formation au profit des 12 arrondissements de Ouagadougou et des 5 de Bobo-Dioulasso.
La technique du Do-Nou permet l’entretien des routes rurales, à moindre coup, selon les techniciens du ministère chargé des Infrastructures. Il s’agit d’une technique qui ne nécessite pas de grands moyens tels que des machines. Pour mettre en œuvre Do-Nou, selon le formateur Sylvain Nacoulma, il faut des hommes, de la terre en latérite et des sacs.
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Sylvain Nacoulma a expliqué que Do-Nou se fait en quatre étapes. La première étape consiste à identifier la piste à réfectionner. Les techniciens réalisent une étude préliminaire avant le démarrage des travaux. La deuxième étape consiste à tracer le tronçon pour respecter les règles de construction d’une route. A la troisième étape, il faut remplir les sacs avec de la terre en latérite. Chaque sac, fait savoir Sylvain Nacoulma, doit peser 20 kilogrammes. Après avoir rempli les sacs, ils sont disposés sur la voie. Les sacs sont disposés avec des joints entre eux. Une fois déposés, les sacs sont compactés à l’aide d’un damier, après être arrosés Ils sont par ailleurs arrosés avec de l’eau. Pour un compactage réussi, a décrit Sylvain Nacoulma, il faut 20 coups de damier.
Pour s’assurer de la durabilité et de la résistance de la voie, deux couches de sacs sont nécessaires, selon le technicien du ministère chargé des Infrastructures.
Après la disposition des sacs, les joints entre les sacs sont couverts avec la terre en latérite. Une fois cette procédure terminée, la quatrième étape consiste à couvrir les sacs avec du gravier afin de trouver la couche de roulement.
« On ne vient pas faire une contre technique pour la construction de la voie. Nous venons avec une autre méthode. Nous pouvons grâce à cette technique accorder aux collectivités, des troçons de voie à réaménager qui sont à leur portée » a déclaré Sylvain Nacoulma.
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Pour le secrétaire général du ministère chargé du Infrastructures, cette technique du Do-Nou qui a fait ses preuves au Japon et qui ne nécessite pas de moyens financiers exorbitants, va permettre d’impliquer les populations locales dans l’entretien des routes.
« Nous pouvons grâce à cette technique, entretenir nos routes de façon endogène. Nous avançons mieux lorsque nous apprenons par nous-mêmes et que nous le mettons en œuvre », a souligné Jean Wenceslas Kyelem.
Saydou Ismaël GANAME
Faso7
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