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Burkina/Banwa-Culture-contre-Saison »
« Les femmes doivent se lancer dans le jardinage plutôt que d’attendre toujours de l’aide »(Mariam Zallé)
Solenzo 23 févr(AIB)- Plusieurs hectares de champs de maïs et de riz en saison pluvieuse sont devenus des espace de culture d’oignons, de tomates et d’autres condiments dans la commune de Solenzo.C’est ce qu’a constaté l’AIB dimanche 23 février 2025 à wara un hameau de culture situé à 7 km de la ville de Solenzo.
De founia (hameau de culture) à la sortie de Solenzo jusqu’à wara, ce sont des champs d’oignons et de tomates à perte de vue.Pendant que certains arrosent ou font le binage, d’autre s’occupent du désherbage ou à mettre l’engrais dans les planches des plantes.Mariam Zallé est dans le jardinage depuis 3 ans et ne produit que des oignons.<<Au lieu de se remettre chaque jour à l’action sociale pour les sacs de riz, j’ai préféré demander une portion de terre chez Issa pour cultiver et je gagne pour moi en tout cas>>,a lancé l’exploitante Mariam Zallé, avant d’inviter les femmes à faire comme elle.Selon ses dires, elle a récolté 27 filets de 100kg l’année dernière ce qui lui a rapporté une somme de 245000f dans son petit lopin de terre. »
Je gagne souvent 30 filets et avec l’argent je paie la nourriture, la scolarité des enfants et aussi des animaux que mon mari élève « : a-t-elle renchérit.Pour de nombreux producteurs qui ont un à deux hectares d’oignons ou de tomates chacun a pointé du doigt deux difficultés majeures à savoir le problème d’acquisition de l’engrais qui se vend souvent entre 21000f et 22500f ainsi que le manque d’eau pour arroser les plantes.Sylvestre
Léopold Coulibaly est à sa première fois dans le jardinage et espère récolter 100 filets d’oignons dans ses 1/2 hectares. »J’ai vu les gens faire et j’ai essayé mais je remercie Dieu car même si les oignons ne sont pas arrivés je gagne quelques jetons avec les feuilles d’oseille et le gombo que je vend pour recharger le gaz et je ne paie plus de condiments « :a clamé Sylvestre Léopold Coulibaly en mettant l’eau dans ses oignons.Les grands producteurs comme Macaire Coulibaly alias Mako et Issa Sangaré alias Mali se font des millions de francs dans la vente de tomates et d’oignons.
Mais les années n’étant pas les mêmes Issa Sangaré alias Mali a affirmé que les prix découragent beaucoup de personnes car selon lui, la caisse de tomates se vend sur le marché à 2000f contre 35 000f en début décembre. »Si l’usine de fabrication de tomates pouvait fixer le prix de la tomate les années à venir, ça nous aidera un peu.
C’est mieux car souffrir pour ne rien avoir fait fuir beaucoup de personnes dans le travail de la culture maraîchère », a laissé entendre Issa Sangaré alias Mali.Les différents bénéfices de ces exploitants sont généralement utilisés pour préparer la campagne agricole à venir et couvrir des besoins familiaux.
Agence d’information deu Burkina
SO/yos/ata