<p><img src="https://www.kaceto.net/local/cache-vignettes/L150xH87/bien-10-80ed9.jpg?1741960934" class="spip_logo spip_logo_right" width="150" height="87" alt="" /></p>
<div class="rss_chapo">
<p>Une heure durant, le premier ministre Jean-Emmanuel Ouédraogo a livré son discours sur l&rsquo;état de la nation devant les débutés de l&rsquo;Assemblée législative de transition réunis en session plénière. Occasion pour lui, trois mois après son discours de politique générale, de faire le point acquis engrangés aussi bien dans la lutte contre les groupes terroristes, pour la reconquête du territoire national que sur le terrain du développent socio-économique.<br class="autobr" /><br />
Réorganisation de l&rsquo;armée en vue de la reconquête du territoire national, politique d&rsquo;industrialisation du Burkina, prise en charge humanitaire de millions de Personnes déplacées internes, réouvertures d&rsquo;établissements scolaires et de santé, réorientation de l&rsquo;action diplomatique dans une dynamique de souveraineté nationale, lutte contre la corruption et les flux financiers illicites, impulsion du secteur économique, politique visant l&rsquo;autosuffisance alimentaire, etc., le premier ministre a ainsi établi l&rsquo;état des lieux de notre pays dans les différents secteurs dans un contexte marqué par l&rsquo;insécurité.<br class="autobr" /><br />
Ci-contre l&rsquo;intégralité de son discours</p>
</div>
<div class="rss_texte">
<p>Monsieur le Président,<br class="autobr" /><br />
Honorables députés,<br class="autobr" /><br />
Mesdames et messieurs,<br class="autobr" /><br />
C&rsquo;est un honneur pour moi, près de trois mois après ma Déclaration de Politique Générale, d&rsquo;être à nouveau devant votre auguste Assemblée, lieu par excellence où s&rsquo;animent les débats qui nourrissent les missions de la Représentation nationale, celles de voter des lois, consentir l&rsquo;impôt et contrôler l&rsquo;action gouvernementale.<br class="autobr" /><br />
J&rsquo;exprime ici les plus hautes appréciations de Son Excellence Monsieur Président du Faso, Chef de l&rsquo;Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE, pour la régularité de cet exercice qui permet aux Burkinabè d&rsquo;avoir des réponses à leurs interrogations et préoccupations les plus légitimes et vitales pour notre pays.<br class="autobr" /><br />
En cet instant précis, permettez-moi de saluer l&rsquo;héroïsme et la détermination de nos Forces de Défense et de Sécurité et de nos Volontaires pour la Défense de la Patrie, qui se battent chaque jour au prix de leur vie pour la Nation.</p>
<p>L&rsquo;occasion est aussi solennelle pour exprimer toute ma compassion et ma solidarité aux populations et personnes directement affectées par la situation.<br class="autobr" /><br />
J&rsquo;ai une pensée pieuse pour tous les braves soldats, les VDP et autres victimes, tombés sur le champ de bataille en défendant la Patrie.<br class="autobr" /><br />
En leur mémoire, je vous vous invite à observer une minute de silence.</p>
<p>Monsieur le Président,<br class="autobr" /><br />
Honorables députés,</p>
<p>L&rsquo;exposé sur la situation de la Nation me donne l&rsquo;occasion de vous présenter le chemin parcouru par notre pays au cours des douze derniers mois, notamment les actions engagées par le Gouvernement, les réalisations ainsi que les perspectives dégagées, pour mieux relever les enjeux et défis majeurs.<br class="autobr" /><br />
Le Chef de l&rsquo;Etat a impulsé un recadrage de l&rsquo;action gouvernementale afin de replacer notre pays sur le chemin de la sécurité, d&rsquo;affirmer sa souveraineté dans tous les domaines et de jeter les bases d&rsquo;un développement socio-économique.</p>
<p>Se fondant sur cette orientation et depuis plus de deux ans, le Gouvernement a pris des décisions courageuses pour libérer notre pays et préserver les intérêts supérieurs du peuple burkinabè, engagé dans sa marche résolue vers une souveraineté totale.<br class="autobr" /><br />
Aujourd&rsquo;hui, le contexte géopolitique international, marqué par une accentuation de la multipolarité du monde, avec des pays cherchant à réduire leurs dépendances sur le plan sécuritaire et économique, nous conforte sur les choix opérés par notre pays.<br class="autobr" /><br />
Au cours de l&rsquo;année 2024, le Gouvernement a concentré ses actions sur les priorités inscrites dans le Plan d&rsquo;Actions pour la Stabilisation et le Développement 2023-2025.</p>
<p>Il s&rsquo;agit notamment de :<br class="autobr" /><br />
ï§ la lutte contre le terrorisme et le recouvrement de l&rsquo;intégrité du territoire ;<br class="autobr" /><br />
ï§ la réponse urgente et efficiente à la crise humanitaire ;<br class="autobr" /><br />
ï§ la souveraineté alimentaire ;<br class="autobr" /><br />
ï§ la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption ;<br class="autobr" /><br />
ï§ le développement du capital humain<br class="autobr" /><br />
ï§ l&rsquo;amélioration du cadre de vie des populations ;<br class="autobr" /><br />
ï§ le rayonnement du Burkina Faso sur la scène internationale.<br class="autobr" /><br />
C&rsquo;est autour de ces principaux points que va s&rsquo;articuler mon exposé sur la situation de Nation.</p>
<p>1. De la lutte contre le terrorisme et du recouvrement du territoire</p>
<p>Honorables députés,<br class="autobr" /><br />
Mesdames et messieurs,<br class="autobr" /><br />
Le système de sécurité de notre pays avait besoin d&rsquo;une réforme profonde pour la rendre plus opérationnelle et plus efficace. Les acquis engrangés en deux ans en termes de réorganisation de l&rsquo;armée, d&rsquo;équipement et d&rsquo;armement, sont inédits.<br class="autobr" /><br />
Le manque de moyens mateÌriels et humains, le maillage inadeÌquat du territoire, les antagonismes et la faiblesse des services de renseignement qui eÌtaient les principaux deÌ is de nos FDS, ont connu des reÌponses ef icaces.</p>
<p>De nouvelles uniteÌs d&rsquo;intervention rapide de l&rsquo;armeÌe ont eÌteÌ creÌeÌes et opeÌrationnaliseÌes, portant le nombre actuel de Bataillons d&rsquo;Intervention Rapide aÌ vingt-huit (28) et celui de Groupements d&rsquo;UniteÌs Mobiles d&rsquo;Intervention aÌ treize (13).<br class="autobr" /><br />
Le processus de restructuration a pris en compte les corps paramilitaires avec la creÌation d&rsquo;uniteÌs combattantes au niveau des corps des eaux et foreÌts.</p>
<p>Dans la dynamique du renforcement des effectifs, plus de quatorze mille (14.000) militaires tout profil confondu, et de milliers de VDP ont eÌteÌ recruteÌs, formeÌs et eÌquipeÌs. Quant au maillage seÌcuritaire du territoire, de nombreuses infrastructures de seÌcuriteÌ ont eÌteÌ construites ou reÌhabiliteÌes, les zones de compeÌtences territoriales de la Police et de la Gendarmerie ont eÌteÌ redeÌfinies afin d&rsquo;accroitre la couverture des besoins de la population en matieÌre de seÌcuriteÌ.</p>
<p>Les efforts du Gouvernement et du peuple burkinabeÌ, aÌ qui je rends hommage pour le sacrifice consenti, ont permis de poursuivre l&rsquo;acquisition d&rsquo;eÌquipements de combat, de surveillance, de protection, de seÌcurisation et de transport au profit de nos Forces de DeÌfense et de SeÌcuriteÌ. Cela a eÌteÌ possible graÌce aÌ l&rsquo;engagement sans faille du peuple burkinabeÌ qui a contribueÌ, en 2024, aÌ hauteur de plus de 175 milliards de FCFA dans le fonds de soutien patriotique, apreÌs un recouvrement de 99 milliards en 2023, soit un taux de progression de 76%.<br class="autobr" /><br />
Cela marque l&rsquo;engagement du peuple burkinabeÌ aÌ financer la lutte contre le terrorisme par les ressources endogeÌnes et souveraines.</p>
<p>Ces efforts ont permis aÌ nos forces combattantes d&rsquo;accroitre la puissance de feu sur l&rsquo;ennemi et de recouvrer aÌ ce jour, plus de 71% du territoire, de permettre la reÌinstallation de plusieurs services publics, la reÌouverture de quinze (15) sieÌges de circonscription administrative et la reÌinstallation de deux cent douze (212) villages. La dynamique se poursuit et d&rsquo;autres zones sont en cours de consolidation avant les reÌinstallations.</p>
<p><strong>Monsieur le Président,</strong></p>
<p>Nous eÌtions obligeÌs d&rsquo;importer des armes, parfois assez eÌleÌmentaires, dans des conditions souvent treÌs difficiles avec des obstacles savamment orchestreÌs par certaines puissances impeÌrialistes et leurs allieÌs. C&rsquo;est pourquoi nous avons entrepris de deÌvelopper une industrie de deÌfense, une expertise nationale en la matieÌre, afin de nous libeÌrer des blocus que nous avons souvent connus en matieÌre d&rsquo;acquisition d&rsquo;armes, d&rsquo;affirmer notre souveraineteÌ militaire et de faire efficacement face aÌ l&rsquo;extreÌmisme dans sa manifestation violente.<br class="autobr" /><br />
Aujourd&rsquo;hui, l&rsquo;armeÌe burkinabeÌ dispose d&rsquo;une expertise aveÌreÌe dans la maintenance, la reÌnovation et la fabrication de mateÌriels et d&rsquo;eÌquipements militaires.</p>
<p>Le Gouvernement œuvre aÌ relever le niveau de la prise en charge meÌdicale et sociale des combattants par l&rsquo;eÌrection de deux centres meÌdicaux en hoÌpitaux militaires, l&rsquo;ameÌlioration de l&rsquo;accompagnement psychosocial des combattants blesseÌs et les prises en charge des familles de ceux qui sont tombeÌs en opeÌrations.</p>
<p><strong>Honorables députés,<br class="autobr" /><br />
</strong></p>
<p>Un autre aspect de la seÌcurisation du territoire est la lutte contre le grand banditisme et le renforcement de la seÌcuriteÌ inteÌrieure.<br class="autobr" /><br />
Les acquis engrangeÌs dans le cadre du renforcement de la seÌcuriteÌ inteÌrieure se rapportent notamment aÌ la reÌduction des liens de compliciteÌ, l&rsquo;asseÌchement des sources d&rsquo;approvisionnement des terroristes en ressources de tous genres et aÌ l&rsquo;organisation d&rsquo;opeÌrations et de patrouilles de seÌcurisation des personnes, des biens et des axes routiers.</p>
<p>Ainsi,<br class="autobr" /><br />
ï§ plus de cinquante-deux mille (52.000) patrouilles de seÌcurisation ont eÌteÌ organiseÌes ;<br class="autobr" /><br />
ï§ preÌs de seize mille (16.000) patrouilles de seÌcurisation des massifs forestiers ont eÌteÌ effectueÌes ;<br class="autobr" /><br />
ï§ cent quatre (104) opeÌrations conjointes pour le deÌmanteÌlement des circuits informels de commercialisation de produits illicites ont eÌteÌ organiseÌes ;</p>
<p>ï§ le projet SMART BURKINA a eÌteÌ renforceÌ avec la mise en œuvre de la videÌo surveillance dans nos grandes villes pour la protection des biens et des personnes ;<br class="autobr" /><br />
ï§ la plateforme e-visa a eÌteÌ mise en œuvre pour mieux controÌler les entreÌes sur notre territoire et optimiser le processus de deÌlivrance de visa ;<br class="autobr" /><br />
ï§ la loi portant condition d&rsquo;entreÌe et de seÌjour des eÌtrangers, de sortie des nationaux et des eÌtrangers du territoire national a eÌgalement eÌteÌ adopteÌe par votre auguste assembleÌe.</p>
<p>2. De la réponse urgente et efficace à la crise humanitaire</p>
<p><strong>Monsieur le Président,</strong></p>
<p>Dans le contexte de la crise seÌcuritaire, il a fallu creÌer les conditions pour que tout BurkinabeÌ, en situation de catastrophe humanitaire et qui a besoin d&rsquo;une aide, puisse subvenir aÌ ses besoins de base tels que le logement, la nourriture, l&rsquo;eau potable et les soins de santeÌ.<br class="autobr" /><br />
Le Gouvernement a articuleÌ ses interventions autour de la fourniture des services sociaux de base aux Personnes DeÌplaceÌes Internes, l&rsquo;ameÌlioration du cadre de vie dans les zones de retour, l&rsquo;inteÌgration et la reÌinstallation, l&rsquo;autonomisation des populations affecteÌes.</p>
<p>Le premier axe de la reÌsorption de la crise humanitaire a consisteÌ en appuis aux PDI en vivres et d&rsquo;autres produits de premieÌre neÌcessiteÌ.<br class="autobr" /><br />
Ainsi, une assistance alimentaire a eÌteÌ apporteÌe aÌ preÌs de deux millions (2.000.000) de personnes vulneÌrables et cent huit mille (108.000) meÌnages ont beÌneÌficieÌ d&rsquo;articles meÌnagers essentiels.<br class="autobr" /><br />
Des appuis en logement et abris d&rsquo;urgence ont eÌteÌ apporteÌs aÌ vingt-trois mille (23.000) PDI et aÌ plus de quarante-cinq mille (45.000) meÌnages vulneÌrables.</p>
<p>Il est eÌvident qu&rsquo;en pareille circonstance, une solution structurelle est recommandeÌe, en lieu et place des reÌponses ponctuelles.<br class="autobr" /><br />
Le Gouvernement veille aÌ ce que les personnes qui retournent dans leurs localiteÌs d&rsquo;origine, puissent eÌtre accompagneÌes aÌ s&rsquo;y installer durablement par des activiteÌs socio-eÌconomiques.<br class="autobr" /><br />
Le deuxieÌme axe de la reÌsorption de la crise humanitaire a porteÌ sur la redynamisation des eÌconomies locales et l&rsquo;autonomisation des populations affecteÌes.</p>
<p>Ainsi, la poursuite de la mise en œuvre de grands projets d&rsquo;investissement, tels que le Projet d&rsquo;appui au deÌveloppement des eÌconomies locales, le Projet d&rsquo;urgence de deÌveloppement territorial et de reÌsilience et le projet communautaire de releÌvement et de stabilisation du sahel, a permis la reÌalisation de preÌs de cinq cent (500) infrastructures socioeÌconomiques dans la quasi-totaliteÌ des treize (13) ReÌgions du Burkina Faso.<br class="autobr" /><br />
En faveur de l&rsquo;autonomisation eÌconomique des jeunes et des femmes, preÌs de quatre-vingt-onze mille (91.000) personnes ont beÌneÌficieÌ de creÌdits pour le financement de leurs activiteÌs.</p>
<p>Trente-mille (30 000) femmes appartenant aÌ des organisations feÌminines ont eÌteÌ doteÌes en technologies et mateÌriels de production, de transformation et de conservation de produits agro-sylvo-pastoraux.<br class="autobr" /><br />
La mise en œuvre de ces actions, combineÌe aÌ la dynamique de reconqueÌte et de seÌcurisation du territoire, a permis aÌ ce jour, la reÌinstallation progressive de plus d&rsquo;un million quatorze mille (1 014 000) PDI dans preÌs de sept cent (700) localiteÌs.</p>
<p>Le troisieÌme axe de la strateÌgie de gestion de la crise humanitaire renferme les actions de consolidation de la paix et de la coheÌsion sociale.<br class="autobr" /><br />
Dans ce sens, le Gouvernement a combattu les discours haineux et la stigmatisation des communauteÌs, en meÌme temps qu&rsquo;il a intensifieÌ les actions de communication et de sensibilisation en faveur du vivre-ensemble, de la solidariteÌ et de la justice.</p>
<p>Dans cette queÌte d&rsquo;harmonie sociale, les deÌpositaires de nos traditions et les notabiliteÌs religieuses jouent un roÌle important. Je saisis cette tribune pour saluer leur disponibiliteÌ et leur engagement actif aÌ nos coÌteÌs.<br class="autobr" /><br />
Les jours et mois aÌ venir verront l&rsquo;aboutissement de reÌformes aÌ fort impact sur le renforcement de la coheÌsion sociale. ApreÌs l&rsquo;institution de la journeÌe des coutumes en 2024, le Gouvernement s&rsquo;appreÌte aÌ vous soumettre un projet de loi portant statut de la chefferie traditionnelle et coutumieÌre. Cette reÌforme permettra la mise en place de meÌcanismes endogeÌnes de gestion des con lits tel que le Chef de l&rsquo;Etat l&rsquo;avait annonceÌ lors de son adresse aÌ la Nation, aÌ l&rsquo;occasion du nouvel an.</p>
<p><strong>Honorables députés,</strong></p>
<p>De toute son existence, le Burkina Faso n&rsquo;a jamais eÌteÌ confronteÌ aÌ une crise humanitaire aussi profonde et massive. Une crise qui a impacteÌ de nombreux BurkinabeÌ. Mais graÌce aux mesures fortes engageÌes par le Gouvernement tant sur le plan strateÌgique que du point de vue opeÌrationnel, le dispositif de prise en charge des personnes affecteÌes par cette crise a fondamentalement changeÌ.<br class="autobr" /><br />
L&rsquo;introduction de la biomeÌtrie dans l&rsquo;enregistrement des PDI, l&rsquo;eÌtablissement des standards pour la prise en charge des PDI, des personnes vulneÌrables et des communauteÌs hoÌtes ainsi que les actions et reÌformes opeÌreÌes dans le cadre de la strateÌgie nationale inteÌgreÌe de releÌvement des PDI ont eu des effets positifs.</p>
<p><strong>Mesdames et messieurs,</strong></p>
<p>Un grand nombre d&rsquo;enfants qui vivaient dans les localiteÌs affecteÌes par le terrorisme ont vu leur scolariteÌ perturbeÌe. Lutter contre la privation de l&rsquo;eÌcole dont sont victimes ces enfants a eÌteÌ une bataille importante que le Gouvernement a meneÌ et continue de mener.<br class="autobr" /><br />
Les actions ont porteÌ sur la deÌlocalisation des structures eÌducatives des zones aÌ fort deÌ i seÌcuritaire vers des zones plus seÌcuriseÌes, sur la construction d&rsquo;espaces temporaires d&rsquo;apprentissage et sur l&rsquo;octroi de subventions aux eÌleÌves deÌplaceÌs internes. Ainsi,</p>
<p>ï§ plus de mille quatre cent (1.400) structures eÌducatives ont eÌteÌ reÌouvertes ;<br class="autobr" /><br />
ï§ environ quatre cent (400) structures eÌducatives ont eÌteÌ deÌlocaliseÌes ;<br class="autobr" /><br />
ï§ mille sept cent (1.700) espaces temporaires d&rsquo;apprentissage ont eÌteÌ reÌaliseÌs ;<br class="autobr" /><br />
ï§ de milliers de kits scolaires ont eÌteÌ distribueÌs, pour ne citer que ces exemples.<br class="autobr" /><br />
Ces diffeÌrents efforts ont permis aÌ des milliers d&rsquo;enfants de rester dans le systeÌme eÌducatif.<br class="autobr" /><br />
La continuiteÌ de l&rsquo;offre de soins et de services d&rsquo;urgence de base au pro it des populations affecteÌes par le terrorisme est eÌgalement une preÌoccupation permanente.</p>
<p>Plusieurs actions ont eÌteÌ meneÌes dans ce sens. Il s&rsquo;agit, entre autres, de la reÌouverture de plus de deux cent (200) formations sanitaires, de la creÌation de soixante (60) postes de santeÌ avanceÌs, du deÌploiement de cliniques mobiles dans les treize (13) ReÌgions, du recrutement et du deÌploiement de quinze mille (15.000) agents de santeÌ aÌ base communautaire.</p>
<p><strong>3. De la souveraineté alimentaire</strong></p>
<p>Monsieur le président,<br class="autobr" /><br />
Honorables députés,</p>
<p>Il est souvent difficile de comprendre que l&rsquo;autosuffisance alimentaire ne soit pas encore effective dans notre pays, alors que le secteur primaire occupe 82% de notre population et constitue la principale activiteÌ eÌconomique.<br class="autobr" /><br />
La souveraineteÌ alimentaire, symbole d&rsquo;une indeÌpendance reÌelle, est pour nous un objectif majeur. C&rsquo;est pourquoi, deÌs son arriveÌe aÌ la teÌte de l&rsquo;Etat, Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, a engageÌ l&rsquo;initiative PreÌsidentielle pour la production agricole. Cette initiative sera consolideÌe et intensi ieÌe d&rsquo;anneÌe en anneÌe a in qu&rsquo;elle puisse contribuer, dans un bref deÌlai, aÌ notre souveraineteÌ alimentaire.</p>
<p>En plus de l&rsquo;initiative Présidentielle, un plan opérationnel pour la souveraineté alimentaire et la création d&#8217;emplois décents dans le secteur agropastoral, dénommé « Offensive agro-pastorale et halieutique 2023-2025 » a été élaboré. Les deux premières années de mise en œuvre donnent déjà des résultats très satisfaisants.<br class="autobr" /><br />
Ambitieux, ce plan de cinq cent quatre-vingt-douze (592) milliards de francs CFA, permettra au Burkina Faso d&rsquo;amorcer sa souveraineté alimentaire et la création de milliers d&#8217;emplois décents dans le secteur agro-pastoral.</p>
<p>Cette offensive requiert la mobilisation de ressources publiques et une forte contribution du secteur privé pour produire des millions de tonnes de riz, de maïs, renouveler des superficies de vergers, relancer la production de blé et l&rsquo;élevage.<br class="autobr" /><br />
Basée sur un modèle économique simple et pragmatique : producteurs, Forces de Défense et de Sécurité (FDS), Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), détenus, Personnes Déplacées Internes (PDI) et transformateurs ont été mobilisés et engagés pour l&rsquo;atteinte des objectifs de cette initiative volontariste.<br class="autobr" /><br />
C&rsquo;est le lieu pour moi d&rsquo;inviter le secteur privé dont le fort engagement est toujours attendu et encouragé.</p>
<p><strong>Honorables députés,</strong></p>
<p>Les actions meneÌes dans le cadre de l&rsquo;offensive agropastorale et halieutique ont permis d&rsquo;accroitre et de reÌhabiliter les ameÌnagements agricoles, d&rsquo;eÌtendre les quantiteÌs de fertilisants, de semences ameÌlioreÌes, de mateÌriels agricoles mis aÌ la disposition des producteurs aÌ prix subventionneÌ.<br class="autobr" /><br />
Au cours de la campagne agricole eÌcouleÌe, quarante-huit mille six cent (48.600) hectares ont eÌteÌ emblaveÌs gratuitement au pro it d&rsquo;agriculteurs graÌces aÌ des centaines de tracteurs acquis par l&rsquo;Etat.</p>
<p>Tous ces efforts conjugueÌs ont permis une production record de plus 6 millions de tonnes de ceÌreÌales enregistreÌe au cours de la campagne agricole eÌcouleÌe, contre 5 millions de tonnes la campagne preÌceÌdente.<br class="autobr" /><br />
En faveur de la production animale, des noyaux reproducteurs de volaille et de petits ruminants ont eÌteÌ distribueÌs aux eÌleveurs. Au total trente-six millions (36.000.000) de teÌtes de volaille, de bovins et de caprins ont eÌteÌ vaccineÌs contre les maladies courantes.</p>
<p>En vue de redynamiser la production halieutique, la fabrication et l&rsquo;installation de cages flottantes dans les eÌtangs d&rsquo;eau ainsi que la production d&rsquo;alevins ont eÌteÌ accrues au profit<br class="autobr" /><br />
des exploitants.</p>
<p><strong>Mesdames et messieurs,</strong></p>
<p>Les entraves aÌ notre souveraineteÌ alimentaire sont connues. Ce sont, entre autres, l&rsquo;insuffisance des infrastructures de retenue d&rsquo;eau, la faible meÌcanisation de la production agro-sylvo-pastorale, le faible niveau de transformation des produits alimentaires locaux, l&rsquo;acceÌs difficile, aux marcheÌs, aux financements et aux intrants, l&rsquo;inseÌcuriteÌ foncieÌre, le couÌt eÌleveÌ des aliments de beÌtail et poisson. Pour y remeÌdier, les socieÌteÌs et structures suivantes ont eÌteÌ creÌeÌes :</p>
<p>• le fonds « Dumu KaFa » pour ameÌliorer l&rsquo;acceÌs des producteurs aux creÌdits ;<br class="autobr" /><br />
• la SocieÌteÌ BurkinabeÌ des Intrants et MateÌriels Agro Pastoraux (SOBIMAP) ;<br class="autobr" /><br />
• la Centrale d&rsquo;Achat des MeÌdicaments VeÌteÌrinaires (CAMVET) et du Centre de Perfectionnement et de Multiplication des Animaux Performants (CPAMAP) ;</p>
<p>• les socieÌteÌs « Faso GuuÌlgo » et « Faso Kossam » en vue d&rsquo;accroitre la production d&rsquo;aliments de beÌtail et de redynamiser le secteur de la production de lait ;<br class="autobr" /><br />
• l&rsquo;Office National des Barrages et des AmeÌnagements Hydroagricoles (ONBAH) pour accompagner les efforts de l&rsquo;Etat dans la construction et la reÌhabilitation de barrages hydroagricoles.</p>
<p><strong>4. De la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption</strong></p>
<p>Monsieur le Président,<br class="autobr" /><br />
Honorables députés,</p>
<p>La promotion de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption constituent une dimension importante de l&rsquo;action gouvernementale.<br class="autobr" /><br />
Les dossiers pendants en justice, la fraude et toutes les formes de pratiques illicites, l&rsquo;incivisme tant deÌcrieÌ, la corruption, sont des sujets qui ont fait l&rsquo;objet d&rsquo;une attention soutenue du Gouvernement.<br class="autobr" /><br />
Des mesures ont eÌteÌ prises pour corriger les dysfonctionnements de l&rsquo;appareil judiciaire. Le couÌt d&rsquo;acceÌs aÌ la justice, la complexiteÌ et la longue dureÌe des proceÌdures judiciaires, ne doivent plus faire passer la justice pour un luxe et donc une affaire de riches.</p>
<p>C&rsquo;est ainsi que des reÌformes courageuses et souveraines ont eÌteÌ opeÌreÌes.<br class="autobr" /><br />
En matieÌre judiciaire, le Gouvernement a consenti d&rsquo;importants efforts d&rsquo;eÌlargissement de l&rsquo;acceÌs des populations aÌ la justice, en proceÌdant notamment aÌ la reÌouverture des tribunaux de grande instance de BogandeÌ et de Tougan, en apportant une assistance judiciaire aÌ preÌs de 1700 personnes indigentes et en organisant les opeÌrations casiers vides au niveau des tribunaux de grande instance Ouaga I et de Bobo-Dioulasso.</p>
<p>Cette opeÌration dite casiers vides a permis de juger au total mille six cent quatre-vingt deux (1682) dossiers aÌ Ouagadougou sur un ensemble de mille huit cent quatre-vingt six (1886) dossiers initialement enroÌleÌs.<br class="autobr" /><br />
Mille quatre cent soixante-dix-neuf (1479) dossiers, repreÌsentant 87,93% des mille six cent quatre-vingt-deux (1682) dossiers jugeÌs, ont eÌteÌ deÌclareÌs prescrits.<br class="autobr" /><br />
A Bobo Dioulasso, mille vingt-quatre (1024) dossiers ont eÌteÌ jugeÌs sur une preÌvision de mille quatre-vingt-huit (1088).</p>
<p>Huit cent quatorze (814) dossiers repreÌsentant 79,49% des mille vingt-quatre (1024) dossiers jugeÌs sont eÌgalement prescrits.<br class="autobr" /><br />
Ce constat saisissant, est reÌveÌlateur de la dureÌe des dossiers non jugeÌs et interpelle l&rsquo;appareil judiciaire de notre pays.<br class="autobr" /><br />
L&rsquo;ouverture du Conseil supeÌrieur de la magistrature aÌ 50% de membres non magistrats et l&rsquo;adoption de la loi relative aÌ l&rsquo;administration du travail d&rsquo;inteÌreÌt geÌneÌral permettant aÌ notre systeÌme judiciaire d&rsquo;instituer des peines alternatives aÌ la prison a in de diminuer la surpopulation carceÌrale et faciliter l&rsquo;inteÌgration sociale des condamneÌs constituent, entre autres, les reÌformes majeures qui ont eÌteÌ opeÌreÌes.</p>
<p><strong>Monsieur le président,</strong></p>
<p>Au titre de la gouvernance eÌconomique, le Gouvernement s&rsquo;est investi dans la recherche de solutions pour la reÌduction du train de vie de l&rsquo;Etat, la lutte contre la mauvaise gestion et la sauvegarde des inteÌreÌts de l&rsquo;Etat.<br class="autobr" /><br />
Dans le cadre de la reÌduction des deÌpenses improductives de l&rsquo;Etat, des mesures ont eÌteÌ engageÌes pour assainir le parc teÌleÌphonique de l&rsquo;Etat et les baux administratifs. Ces mesures ont permis d&rsquo;eÌconomiser environ 3 milliards six cent cinquante millions (3 650 000 000) de FCFA.</p>
<p>Par ailleurs, la sauvegarde des inteÌreÌts de l&rsquo;Etat a connu des reÌsultats satisfaisants. Les interventions de l&rsquo;Agence Judiciaire de l&rsquo;Etat ont permis le recouvrement de 3 milliards, 181 millions de FCFA de recette tout en eÌvitant des condamnations d&rsquo;un montant de preÌs de 36 milliards, 857 millions de FCFA.<br class="autobr" /><br />
Dans un contexte de resserrement des appuis des Partenaires, le inancement de notre eÌconomie a plus que jamais reposeÌ sur la mobilisation des ressources financieÌres souveraines. Les nombreux efforts consentis par les reÌgies de recettes ont permis de recouvrer au titre du budget de l&rsquo;Etat la somme de 2 769 milliards, soit une hausse de 216 milliards, comparativement aÌ 2023.</p>
<p>Les efforts en la matieÌre ont permis de porter le ratio des recettes fiscales sur le PIB de 17,8% en 2023 aÌ 19,3% en 2024, constituant le meilleur taux de l&rsquo;espace UEMOA.<br class="autobr" /><br />
Cela a eÌteÌ rendu possible graÌce aÌ la modernisation des processus de recouvrement et l&rsquo;eÌlargissement de l&rsquo;assiette fiscale.</p>
<p>L&rsquo;ameÌlioration des recettes fiscales, combineÌe avec la reÌduction du train de vie de l&rsquo;Etat, ont permis de reÌduire le deÌficit budgeÌtaire de 6,70 % en 2023 aÌ 6,11% en 2024.<br class="autobr" /><br />
A in deÌcembre 2024 le pays affiche un taux de croissance de 5,1%, contre 3,6% aÌ in 2023. Le gouvernement veillera aÌ un partage des fruits de la croissance en faveur des populations les plus deÌmunies aÌ travers un programme social porteÌ par les initiatives preÌsidentielles.</p>
<p><strong>Honorables députés,<br class="autobr" /><br />
</strong></p>
<p>La lutte contre la fraude, le faux et la corruption est l&rsquo;une des actions vigoureuses porteÌes par le Gouvernement.<br class="autobr" /><br />
Dans ce cadre, les principales actions mises en œuvre ont porteÌ sur des enqueÌtes relatives aux flux financiers illicites dans le domaine minier, l&rsquo;assainissement du marcheÌ inteÌrieur, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, l&rsquo;audit des ministeÌres, des Institutions, des Projets et programmes de deÌveloppement, des socieÌteÌs d&rsquo;Etat et des Etablissements publics de l&rsquo;Etat. Ainsi :<br class="autobr" /><br />
• trois cent soixante-dix-huit (378) entreprises ont eÌteÌ controÌleÌes sur l&rsquo;application de la reÌglementation en matieÌre douanieÌre, fiscale, commerciale et environnementale ;</p>
<p>• mille quatre cent trente-six (1436) sorties-terrain ont eÌteÌ effectueÌes sur le controÌle de la reÌgulariteÌ, de la deÌtention et de la destination des marchandises en circulation ou en transit ;<br class="autobr" /><br />
• cent vingt-sept (127) ministeÌres, institutions, entreprises et eÌtablissements publics de l&rsquo;Etat, projets et programmes de deÌveloppement, juridictions et eÌtablissements peÌnitentiaires, ont eÌteÌ auditeÌs.<br class="autobr" /><br />
• les conditions et modaliteÌs de deÌnonciation des faits de corruption et des mauvaises pratiques dans les administrations publiques ont eÌteÌ reÌglementeÌes.</p>
<p>L&rsquo;intensification des controÌles, de la lutte contre la fraude, le faux et les pratiques commerciales contraires aÌ la reÌglementation ont permis la saisie de cent soixante (160) tonnes de meÌdicaments prohibeÌs, six mille deux cent (6 200) tonnes de stupeÌfiants et plus cinquante-six (56) kilogrammes d&rsquo;or.<br class="autobr" /><br />
Ces controÌles ont aussi permis la saisie de mateÌriel de seÌcuriteÌ, d&rsquo;armes, de munitions et d&rsquo;explosifs, d&rsquo;une valeur globale de plus de 5 milliards de FCFA.</p>
<p>Les controÌles eÌconomiques et la veÌrification des proceÌdures d&rsquo;importation et d&rsquo;exportation ont eÌteÌ eÌgalement renforceÌs.<br class="autobr" /><br />
Ainsi, plus de trente mille (30 000) acteurs ont eÌteÌ controÌleÌs sur les pratiques de prix illicites et quatre cent trente-neuf (439) entreprises industrielles sur l&rsquo;application de la reÌglementation en matieÌre de commerce et d&rsquo;industrie.</p>
<p>Monsieur le président,<br class="autobr" /><br />
Honorables députés,</p>
<p>Dans le secteur de l&rsquo;industrie, l&rsquo;ambition de faire de l&rsquo;Etat un promoteur du deÌveloppement a conduit le Gouvernement aÌ entreprendre :<br class="autobr" /><br />
• la reprise du controÌle et la restructuration de la SocieÌteÌ BRAFASO qui ouvrira ses portes dans les mois aÌ venir et de la Minoterie du Faso ;<br class="autobr" /><br />
• la creÌation de l&rsquo;uniteÌ industrielle Textile des Forces ArmeÌes du Burkina (TEXFORCES BF) et des SocieÌteÌs FASO Pharma et FASO rails pour la fabrication sur place des rails ;<br class="autobr" /><br />
• la prise de participation de l&rsquo;Etat dans des entreprises strateÌgiques comme la SocieÌteÌ BurkinabeÌ de Tomates (SOBTO), la Centrale d&rsquo;Achat des MeÌdicaments Essentiels GeÌneÌriques (CAMEG), la SocieÌteÌ Faso Tomate (SOFATO) ;</p>
<p>• la nationalisation de la SN-SOSUCO, de la SocieÌteÌ de Fabrication d&rsquo;Aliments pour BeÌtail (SOFAB) et de la SocieÌteÌ de Production de Lait et de Produits Laitiers (SOPROLAIT).<br class="autobr" /><br />
Par ailleurs, en vue de renforcer la souveraineteÌ nationale sur certains secteurs strateÌgiques, le Gouvernement a fait l&rsquo;option de retirer certaines entreprises du portefeuille des entreprises en privatisation. Il s&rsquo;agit essentiellement du Bureau des Mines et de la GeÌologie du Burkina (BUMIGEB), du Centre de ControÌle des VeÌhicules Automobiles (CCVA) et de la SocieÌteÌ Nationale BurkinabeÌ d&rsquo;Hydrocarbures (SONABHY).</p>
<p><strong>Monsieur le Président,</strong></p>
<p>Dans le domaine de l&rsquo;artisanat, les efforts fournis par les artisans qui font preuve d&rsquo;ingeÌniositeÌ et de creÌativiteÌ ont eÌteÌ couronneÌs par l&rsquo;organisation reÌussie de la 17eÌ eÌdition du Salon International de l&rsquo;Artisanat de Ouagadougou (SIAO). Cette eÌdition a connu la participation de quatre mille deux cent treize (4 213) exposants, de trente-neuf (39) pays et de quatre cent douze mille huit cent dix-sept (412 817) visiteurs grand public.</p>
<p>La poursuite des actions de promotion du « consommons local » s&rsquo;est mateÌrialiseÌe par la geÌneÌralisation du port de Faso Dan Fani et du koÌkoÌ donda comme tenue scolaire.<br class="autobr" /><br />
En matieÌre d&rsquo;infrastructures de soutien aÌ l&rsquo;artisanat, la construction du Centre National d&rsquo;Appui aÌ la Transformation Artisanale du Coton (CNATAC), dont les travaux devront s&rsquo;achever dans les mois aÌ venir, constitue un acquis majeur pour ce secteur.</p>
<p><strong>Honorables députés,</strong></p>
<p>Pour ce qui est du secteur minier, le Gouvernement a poursuivi les efforts en vue d&rsquo;accroitre veÌritablement ses retombeÌes en faveur du peuple burkinabeÌ. Le nouveau code minier preÌvoit deÌsormais une participation de droit de l&rsquo;Etat dans les capitaux des socieÌteÌs minieÌres aÌ hauteur de 15% avec, en plus, le droit pour l&rsquo;Etat et les nationaux de souscrire, aÌ titre oneÌreux, une participation suppleÌmentaire d&rsquo;au moins 30% au capital des socieÌteÌs d&rsquo;exploitation minieÌre.</p>
<p>La loi sur le contenu local dans le secteur minier participe aÌ l&rsquo;effort de reÌpartition des retombeÌes de l&rsquo;exploitation des mines aÌ l&rsquo;ensemble des BurkinabeÌ.<br class="autobr" /><br />
Du point de vue du renforcement de la participation de l&rsquo;Etat dans l&rsquo;exploitation minieÌre, le Gouvernement a travailleÌ aÌ la mise en place de l&rsquo;uniteÌ de traitement mutualiseÌ d&rsquo;or de MeÌguet, de la SocieÌteÌ de Participation MinieÌre du Burkina (SOPAMIB), de la socieÌteÌ Golden Hand SA de traitement de deÌchets miniers qui a deÌjaÌ extrait 44 lingots d&rsquo;or d&rsquo;une masse totale de 93,197 kg aÌ partir du charbon in, objet de litige entre l&rsquo;Etat et la socieÌteÌ IAMGOLD Essakane . A cela s&rsquo;ajoute l&rsquo;uniteÌ semi meÌcaniseÌe pour la production d&rsquo;or du site de Pampouna dont l&rsquo;eÌtude technico eÌconomique est deÌjaÌ boucleÌe.</p>
<p>En outre, l&rsquo;anneÌe 2024 a connu l&rsquo;entreÌe de l&rsquo;Etat dans l&rsquo;industrie minieÌre avec l&rsquo;acquisition des mines de Boungou et Waghnion qui sont des mines industrielles de production d&rsquo;or.</p>
<p><strong>Monsieur le Président,</strong></p>
<p>Le deÌficit en production d&rsquo;eÌnergie compte parmi les obstacles majeurs de notre industrialisation, de notre deÌveloppement et par conseÌquent, entrave la creÌation d&#8217;emplois et les opportuniteÌs eÌconomiques pour les jeunes et les femmes.<br class="autobr" /><br />
Les enjeux et les deÌ is sont eÌnormes, faisant de la probleÌmatique de l&rsquo;eÌnergie, une question fondamentale que nous avons traiteÌe avec deÌtermination.</p>
<p>La politique meneÌe par le Gouvernement a viseÌ aÌ accroitre :<br class="autobr" /><br />
• l&rsquo;offre et la qualiteÌ eÌnergeÌtique ;<br class="autobr" /><br />
• la part de l&rsquo;eÌnergie renouvelable dans le paquet eÌnergeÌtique ;<br class="autobr" /><br />
• l&rsquo;extension du reÌseau et l&rsquo;eÌlargissement de l&rsquo;acceÌs des meÌnages aÌ l&rsquo;eÌlectriciteÌ ; • l&rsquo;autonomie strateÌgique de notre pays.</p>
<p>Les centrales solaires (de Zina, Gaoua et Gonsin) d&rsquo;une capaciteÌ totale de soixante-dix (70) MeÌgawatts creÌte ont eÌteÌ mises en service. Deux cent vingt-sept (227) km de lignes eÌlectriques ont eÌteÌ construites, plus de cent cinq mille (105.000) nouveaux meÌnages, soixante-six (66) nouvelles localiteÌs et cent quatre-vingt-dix (190) infrastructures sociocommunautaires ont eÌteÌ raccordeÌs aÌ l&rsquo;eÌlectriciteÌ.</p>
<p>Dans le domaine des Technologies de l&rsquo;Information et de la Communication, le Gouvernement s&rsquo;est engageÌ aÌ reÌussir la transition digitale et aÌ faire du numeÌrique, un levier important du deÌveloppement socio-eÌconomique. Les reÌseaux de communication eÌlectronique ont eÌteÌ eÌtendues aÌ 44 nouvelles localiteÌs en zones blanches et un investissement de plus de 3 milliards de FCFA a eÌteÌ engageÌ par l&rsquo;Etat pour accompagner les opeÌrateurs aÌ reÌtablir les reÌseaux dans les zones jadis toucheÌes par l&rsquo;inseÌcuriteÌ.</p>
<p>Cent quatre (104) nouveaux baÌtiments ont eÌteÌ connecteÌs au RESINA faisant passer le nombre total de baÌtiments publics interconnecteÌs aÌ deux mille neuf cent quarante-sept (2 947).<br class="autobr" /><br />
Au niveau des infrastructures d&rsquo;heÌbergement, le gouvernement s&rsquo;est engageÌ, au nom de la souveraineteÌ numeÌrique, dans un processus de renforcement des capaciteÌs d&rsquo;heÌbergement et de stockage de donneÌes au niveau national par la construction en cours de deux (02) mini datacenters pour une valeur totale de plus de 15 milliards FCFA.</p>
<p>La transformation numeÌrique de notre administration progresse avec le deÌveloppement, sur la peÌriode 2023-2024, de cent soixante-neuf (169) plateformes de deÌmateÌrialisation des proceÌdures administratives, dont soixante-dix-sept (77) sont deÌjaÌ opeÌrationnelles et quatre-vingt-douze (92) autres en cours de deÌploiement.</p>
<p><strong>5. Le développement du capital humain</strong></p>
<p><strong>Mesdames et messieurs,</strong></p>
<p>Le deÌveloppement du capital humain est un enjeu majeur pour un deÌveloppement durable dans une perspective de transformation de l&rsquo;eÌconomie.<br class="autobr" /><br />
Dans ce domaine, des efforts soutenus ont eÌteÌ faits et on peut citer entre autres actions :<br class="autobr" /><br />
• la promotion de la santeÌ de la population et l&rsquo;acceÌleÌration de la transition deÌmographique ;<br class="autobr" /><br />
• l&rsquo;accroissement de l&rsquo;offre et l&rsquo;ameÌlioration de la qualiteÌ de l&rsquo;enseignement et de la formation ;<br class="autobr" /><br />
• la promotion de la recherche et de l&rsquo;innovation ;<br class="autobr" /><br />
• le renforcement de l&rsquo;utilisation des reÌsultats de la recherche en faveur de la transformation de l&rsquo;eÌconomie ;<br class="autobr" /><br />
• l&rsquo;autonomisation des femmes.<br class="autobr" /><br />
<strong><br class="autobr" /><br />
Monsieur le Président,</strong></p>
<p>Dans l&rsquo;optique d&rsquo;apporter des reÌponses structurantes et durables aux preÌoccupations inheÌrentes aÌ notre vaillante jeunesse, de nombreuses actions ont eÌteÌ initieÌes pour son plein eÌpanouissement et sa participation au processus de deÌveloppement national. Dans ce sens, plus de quarante-cinq mille (45 000) volontaires nationaux ont eÌteÌ deÌployeÌs sur les chantiers du deÌveloppement.<br class="autobr" /><br />
Aussi, dans le but de promouvoir l&#8217;emploi deÌcent et l&rsquo;insertion professionnelle des jeunes, le Gouvernement a poursuivi les efforts aÌ travers le financement de plus de deux mille cinq-cents (2 500) projets pour un montant de 7,6 milliards de FCFA.</p>
<p>Par ailleurs, des milliers de jeunes ont eÌteÌ accompagneÌs aÌ travers les initiatives preÌsidentielles notamment les opportuniteÌs d&rsquo;insertion qui visent aÌ faciliter l&rsquo;acceÌs des jeunes aux informations sur les opportuniteÌs socio-eÌconomiques et professionnelles.<br class="autobr" /><br />
En ce qui concerne le recrutement au sein de l&rsquo;administration publique, neuf mille cinq cent trente (9 530) postes ont eÌteÌ pourvus. Dans le domaine de la protection sociale, preÌs de cent-soixante-dix mille (170 000) personnes ont eÌteÌ immatriculeÌes et environ deux-cent (200) structures ont eÌteÌ affilieÌes aÌ la Caisse nationale d&rsquo;assurance maladie universelle.</p>
<p>Dans le domaine de la santeÌ, plusieurs infrastructures sanitaires ont eÌteÌ reÌaliseÌes notamment :<br class="autobr" /><br />
• la construction de l&rsquo;hoÌpital de Bobo. Les travaux avancent comme preÌvu et le taux de reÌalisation est de l&rsquo;ordre de 99,5%. Il reste des travaux reÌsiduels comme la voirie interne. La livraison et l&rsquo;installation des eÌquipements sont preÌvus pour courant mars jusqu&rsquo;en juillet-aouÌt 2025.<br class="autobr" /><br />
• l&rsquo;ouverture d&rsquo;un centre de dialyse aÌ Tenkodogo ;</p>
<p>• la mise en service de 15 cliniques mobiles eÌquipeÌes pour des soins speÌcialiseÌs au pro it des populations des villages, des campagnes et des zones peÌripheÌriques des villes ;<br class="autobr" /><br />
• la construction et l&rsquo;eÌquipement de 20 nouveaux Centres de SanteÌ et de Promotion Sociale (CSPS) ;<br class="autobr" /><br />
• la normalisation de 23 CSPS<br class="autobr" /><br />
• La transformation de 28 CSPS en centres meÌdicaux ;<br class="autobr" /><br />
• La poursuite des constructions des CHR (Manga, Gaoua DeÌdougou, Fada), de 7 nouveaux centres meÌdicaux (Kampti, LeÌna, Ndorola, Mani, Po, DieÌbougou et Karangasso VigueÌ.).</p>
<p>Le renforcement de l&rsquo;acceÌs aux soins s&rsquo;est eÌgalement mateÌrialiseÌ par :<br class="autobr" /><br />
• la poursuite de la politique de gratuiteÌ de soins et son extension aux blesseÌs de guerre ;<br class="autobr" /><br />
• l&rsquo;opeÌrationnalisation progressive du Service d&rsquo;Aide MeÌdicale d&rsquo;Urgence (SAMU) ;<br class="autobr" /><br />
• l&rsquo;introduction de nouveaux vaccins dans la routine de vaccination ;<br class="autobr" /><br />
• l&rsquo;adoption d&rsquo;un deÌcret encadrant la vacation du personnel public de santeÌ dans le priveÌ ;<br class="autobr" /><br />
• la reÌduction d&rsquo;au moins 50% à 80% des tarifs des examens de scanner, d&rsquo;Imagerie par ReÌsonance MagneÌtique (IRM) et des seÌances d&rsquo;heÌmodialyse ;</p>
<p>• la subvention de 70% à 100% par le budget de l&rsquo;Etat de la prise en charge de la radiotheÌrapie de certains cancers, notamment toute forme de cancers des enfants de moins de 15 ans, cancers feÌminins, c&rsquo;est-aÌ-dire du col de l&rsquo;uteÌrus et du sein, cancer de la prostate ;<br class="autobr" /><br />
• la suppression de la caution de cinq cent mille (500 000) FCFA pour tout enroÌlement en dialyse ;<br class="autobr" /><br />
• la transformation de la CAMEG en socieÌteÌ d&rsquo;Etat pour affirmer la souveraineteÌ du pays dans le domaine strateÌgique du meÌdicament ;</p>
<p>• la geÌneÌralisation de la dispensation nominative et le renforcement de la pharmacie centrale des hoÌpitaux. Il convient de relever eÌgalement l&rsquo;ameÌlioration de la disponibiliteÌ des produits de santeÌ dans les zones aÌ fort deÌfis seÌcuritaires aÌ travers la livraison des produits par voie terrestre et aeÌrienne en collaboration avec nos partenaires.<br class="autobr" /><br />
Grace aux efforts de seÌcurisation du territoire, cent quarante-neuf (149) structures fermeÌes ont eÌteÌ remises en service, repreÌsentant 37% des structures fermeÌes.</p>
<p><strong>Monsieur le Président,</strong></p>
<p>La reÌforme du systeÌme eÌducatif, axeÌe sur la vision de deÌveloppement endogeÌne, s&rsquo;est poursuivie avec notamment l&rsquo;introduction, aÌ titre expeÌrimental, de l&rsquo;initiation aux meÌtiers et aux Technologies de l&rsquo;Information et de la communication dans certaines eÌcoles publiques et priveÌes du preÌscolaire et du primaire.<br class="autobr" /><br />
L&rsquo;introduction de l&rsquo;eÌducation civique a eÌteÌ aussi effective au niveau du secondaire.</p>
<p>Au titre de l&rsquo;ameÌlioration de la qualiteÌ et de l&rsquo;acceÌs au systeÌme eÌducatif, preÌs de cinq cent (500) nouvelles salles de classe ont eÌteÌ construites dans les diffeÌrents ordres d&rsquo;enseignement et dans les filieÌres de l&rsquo;Enseignement et la formation techniques et professionnels.<br class="autobr" /><br />
En outre, les actions de reconqueÌte ont permis d&rsquo;assurer la continuiteÌ de l&rsquo;eÌducation aÌ travers la reÌouverture de sept cent quarante-six (746) structures eÌducatives et la reÌinscription de plus de six cent mille (600 000) eÌleÌves deÌplaceÌs internes.</p>
<p>La volonteÌ du Gouvernement de faire de l&rsquo;Enseignement supeÌrieur, de la recherche et de l&rsquo;innovation l&rsquo;un des piliers essentiels du deÌveloppement eÌconomique et social de notre pays s&rsquo;est mateÌrialiseÌe, entre autres, par la reÌsorption de preÌs de 80% des retards acadeÌmiques et la construction d&rsquo;une vitrine d&rsquo;exposition aÌ BagreÌ pour une meilleure visibiliteÌ des reÌsultats des recherches.</p>
<p>Les efforts consentis permettront de normaliser compleÌtement les anneÌes acadeÌmiques dans les universiteÌs publiques, de poursuivre la reÌorganisation de la recherche avec l&rsquo;implication du priveÌ, de mettre en place un laboratoire de reÌfeÌrence pluridisciplinaire avec un plateau technique de pointe aÌ vocation nationale et sous-reÌgionale et d&rsquo;achever la reÌalisation de la banque des geÌnes pour une meilleure souveraineteÌ dans la conservation de nos semences.</p>
<p><strong>6. De l&rsquo;amélioration du cadre de vie des populations</strong></p>
<p>Monsieur le Président,<br class="autobr" /><br />
Honorables Députés,</p>
<p>En matieÌre d&rsquo;urbanisme et d&rsquo;habitat, le Gouvernement a meneÌ des actions dans le sens d&rsquo;une meilleure planification de la croissance urbaine. Ainsi, une strateÌgie nationale de reconfiguration urbaine a eÌteÌ eÌlaboreÌe a in de deÌvelopper des noyaux urbains reÌsilients, seÌcuriseÌs et durables. Des ScheÌmas Directeurs d&rsquo;AmeÌnagements Urbains (SDAU) et de Plans d&rsquo;Occupation des Sols (POS) de plusieurs communes urbaines ont eÌgalement eÌteÌ eÌlaboreÌs pour encadrer les interventions des acteurs du deÌveloppement urbain. De meÌme, huit cent soixante (860) hectares ont eÌteÌ deÌlimiteÌs pour la reÌalisation de la zone industrielle de Tanghin-Dassouri.<br class="autobr" /><br />
Par ailleurs, des actions en faveur de la viabilisation des quartiers peÌripheÌriques ont permis la reÌalisation de dix-huit (18) km de caniveaux aÌ Ouagadougou, aÌ ZiniareÌ et aÌ Orodara, le rechargement et l&rsquo;ouverture de dix (10) km de voies aÌ Ouagadougou.</p>
<p>La politique d&rsquo;ameÌlioration de l&rsquo;acceÌs des populations aux logements deÌcents s&rsquo;est poursuivie par la construction de trois cent quarante (340) logements sociaux et eÌconomiques, la production et la commercialisation de douze mille (12 000) parcelles en zones ameÌnageÌes.<br class="autobr" /><br />
Le Gouvernement a engageÌ un processus d&rsquo;apurement du passif foncier de la promotion immobilieÌre inadeÌquate de cent vingt-sept (127) sites appartenant aÌ quarante-neuf (49) promoteurs immobiliers preÌceÌdemment agreÌeÌs. Cela a permis de deÌlivrer preÌs de dix milles (10 000) attestations d&rsquo;attribution de parcelles et Permis urbains d&rsquo;habiter.</p>
<p>La dynamique d&rsquo;assainissement du secteur de l&rsquo;habitat et de l&rsquo;urbanisme s&rsquo;est aussi matérialisée par des opérations de contrôle de milliers d&rsquo;aménagements et de constructions ainsi que le géoréférencement de trente-sept (37) localités dans le cadre de la dématérialisation des procédures administratives.</p>
<p><strong>Honorables Députés,</strong></p>
<p>Dans le domaine l&rsquo;approvisionnement en eau potable, les efforts deÌployeÌs ont permis de desservir sept-cent mille (700 000) personnes suppleÌmentaires graÌce aÌ la reÌalisation de centaines d&rsquo;ouvrages d&rsquo;adductions d&rsquo;eau potables et la reÌalisation de deux cent quatre-vingt et un (281) km de reÌseau de distribution.<br class="autobr" /><br />
En matieÌre d&rsquo;assainissement, plus de trente mille (30 000) latrines familiales et preÌs de deux mille (2 000) latrines communautaires et institutionnelles ont eÌteÌ reÌaliseÌes, permettant ainsi de desservir plus de trois-cent mille (300 000) personnes suppleÌmentaires en infrastructure d&rsquo;assainissement.<br class="autobr" /><br />
En vue de renforcer la protection de l&rsquo;environnement et d&rsquo;eÌradiquer le peÌril plastique, la loi portant interdiction des emballages et sachets en plastique au Burkina Faso a eÌteÌ adopteÌe.</p>
<p><strong>7. Du rayonnement du Burkina Faso sur la scène internationale</strong></p>
<p><strong>Monsieur le Président,</strong></p>
<p>Notre pays continue d&rsquo;affirmer son leadership sur la sceÌne internationale tant au plan diplomatique, culturel que sportif.<br class="autobr" /><br />
En matieÌre de diplomatie, les efforts engageÌs au cours de l&rsquo;anneÌe 2024 ont permis de deÌfendre et de reÌaffirmer notre souveraineteÌ aupreÌs de nos partenaires bilateÌraux et multilateÌraux aÌ travers une diplomatie coheÌrente, orienteÌe sur la deÌfense des inteÌreÌts nationaux.<br class="autobr" /><br />
Cette orientation s&rsquo;est mateÌrialiseÌe par l&rsquo;offensive communicationnelle aupreÌs des partenaires sur la situation reÌelle de notre pays au-delaÌ des steÌreÌotypes et surtout de les mobiliser davantage pour faire face aux enjeux et aux deÌfis nationaux, dans le respect de notre souveraineteÌ.</p>
<p>Depuis la signature du TraiteÌ creÌant la ConfeÌdeÌration AES, le 06 juillet 2024, aÌ Niamey au Niger, notre diplomatie œuvre, de concert avec le Mali et le Niger, aÌ la consolidation de la position diplomatique commune de la ConfeÌdeÌration de l&rsquo;Alliance des Etats du Sahel, en coordonnant notamment l&rsquo;action diplomatique des Ambassadeurs des pays membres dans leurs pays d&rsquo;accreÌditation.</p>
<p>En assumant une diplomatie deÌcomplexeÌe, nous avons poursuivi le chemin emprunteÌ de la diversification des partenariats, mateÌrialiseÌ par des visites reÌciproques de haut niveau avec de nouveaux partenaires comme la feÌdeÌration de Russie, le Venezuela, la reÌpublique Arabe d&rsquo;Iran, la CoreÌe du Nord, la Chine, le Nicaragua. En outre, la tenue des commissions mixtes de coopeÌration avec respectivement la TuÌrkiye, la Lybie, le Venezuela, la Tunisie, l&rsquo;Egypte et l&rsquo;Allemagne nous a permis de signer trente-deux (32) accords sectoriels.</p>
<p>Dans le cadre de l&rsquo;ameÌlioration de la gestion de la diaspora et des reÌfugieÌs, le cadre organisationnel a eÌteÌ renforceÌ aÌ travers l&rsquo;adoption du deÌcret portant creÌation, composition et attributions du Haut Conseil des BurkinabeÌ de l&rsquo;ExteÌrieur et la tenue de cinq (05) sessions portant sur l&rsquo;eÌligibiliteÌ et le recours pour l&rsquo;obtention du statut de reÌfugieÌ.</p>
<p>Je salue les efforts de nos compatriotes de l&rsquo;exteÌrieur qui continuent de contribuer au Fonds de Soutien Patriotique et aux initiatives d&rsquo;entrepreneuriat communautaire porteÌes par l&rsquo;APEC.<br class="autobr" /><br />
Dans le domaine de la culture, un jalon historique a eÌteÌ poseÌ avec l&rsquo;inscription de la Cour Royale de TieÌbeÌleÌ sur la liste du patrimoine mondial de l&rsquo;UNESCO, toute chose qui concourt aÌ la visibiliteÌ de notre pays.<br class="autobr" /><br />
Dans ce secteur, il faut noter la tenue effective de la 21eÌ eÌdition de la semaine nationale de la culture du 27 avril au 4 mai 2024 qui a enregistreÌ plus de 190 000 acteurs de la culture venus de plusieurs pays du continent et du monde.</p>
<p>L&rsquo;organisation reÌussie du FESPACO 2025, la plus grande manifestation cineÌmatographique du continent a incontestablement redonneÌ de la visibiliteÌ internationale aÌ notre pays sur la sceÌne culturelle.<br class="autobr" /><br />
Plus de treize mille cinq cent (13 500) festivaliers accrédités, dont plus de trois mille cinq cent (3 500) professionnels du cinéma et de l&rsquo;audiovisuel et près de deux mille (2 000) journalistes, ont participeÌ aÌ la 29áµ eÌdition du FESPACO.</p>
<p>Cette édition a enregistré la participation de cinquante-trois (53) pays issus des quatre coins du monde, et de 95 directeurs de festivals de films. Les lampions de cette 29è édition du FESPACO se sont éteints le samedi 1er mars 2025 avec le sacre du film « Katanga, la danse des scorpions » du réalisateur burkinabè Dani Kouyaté. Près de 3 décennies après, l&rsquo;Etalon d&rsquo;or reste enfin au Burkina Faso.<br class="autobr" /><br />
La réussite de l&rsquo;organisation de la SNC, du SIAO et du FESPACO constitue un message au monde que le Burkina Faso reste un pays fréquenté et fréquentable.</p>
<p>Par ailleurs, des reÌformes structurelles ont aussi eÌteÌ conduites pour renforcer la promotion de nos industries culturelles et creÌatives. Dans ce chapitre, l&rsquo;on peut retenir la creÌation de l&rsquo;Agence BurkinabeÌ du CineÌma et de l&rsquo;Audiovisuel qui permettra d&rsquo;impulser une nouvelle dynamique dans la structuration et le deÌveloppement de la filieÌre du cineÌma, de l&rsquo;audiovisuel et de l&rsquo;image animeÌe au Burkina Faso. L&rsquo;on peut eÌgalement citer la creÌation de Faso Tourisme qui entend conduire des innovations en matieÌre de promotion de la destination Burkina Faso.<br class="autobr" /><br />
S&rsquo;agissant du tourisme, le Gouvernement a travailleÌ au renforcement de l&rsquo;eÌcosysteÌme touristique aÌ travers l&rsquo;intensification du controÌle de la conformiteÌ des entreprises touristiques, le classement des eÌtablissements d&rsquo;heÌbergement pour garantir des standards de qualiteÌ et le renforcement des capaciteÌs infrastructurelles.</p>
<p>Le domaine sportif n&rsquo;est pas resteÌ en marge de notre action et les reÌsultats laissent preÌsager des lendemains meilleurs. Je note aÌ ce titre, l&rsquo;organisation reÌussie de la 35eÌ eÌdition du Tour du Faso avec la participation de 11 eÌquipes venues de plusieurs pays, la tenue de la 2eÌ eÌdition des Jeux Nationaux de la ReleÌve Sportive et l&rsquo;accompagnement de nos athleÌtes aÌ cent quinze (115) compeÌtitions internationales.</p>
<p>Je les feÌlicite pour les deux cent cinquante-quatre (254) meÌdailles engrangeÌes dont quatre-vingt-six (86) en or, soixante-dix-sept (77) en argent et quatre-vingt-onze (91) en bronze lors desdites compeÌtitions, et je salue la qualification des Etalons seÌniors aÌ la Coupe d&rsquo;Afrique des Nations 2025 au Maroc sur lesquels le peuple burkinabeÌ fonde beaucoup d&rsquo;espoir.</p>
<p>Le Gouvernement continuera aÌ creÌer des conditions favorables au deÌveloppement du sport. D&rsquo;ores et deÌjaÌ, le processus de normalisation du stade du 4 aouÌt sera bientoÌt acheveÌ a in de permettre aux eÌtalons de prester aÌ domicile et de communier avec la population.</p>
<p>Monsieur le Président,<br class="autobr" /><br />
Honorables Députés,<br class="autobr" /><br />
Mesdames et messieurs,</p>
<p>En conclusion, en 2024 le gouvernement a engageÌ des combats sur tous les fronts, et les reÌsultats sont forts appreÌciables.<br class="autobr" /><br />
Sur le theÌaÌtre des opeÌrations contre le terrorisme la victoire est certaine. Des villages sont reconquis et les populations reÌinstalleÌes dans leurs terroirs, une guerre de haute intensiteÌ est engageÌe et les reÌsultats sont reÌconfortants. DeÌsormais, le Burkina Faso est doteÌ d&rsquo;une armeÌe mieux eÌquipeÌe, capable de proteÌger les BurkinabeÌ et de deÌfendre ses ressources naturelles.</p>
<p>Sur le front du deÌveloppement socio-eÌconomique, les grands chantiers sont lanceÌs, certains reÌsultats sont deÌjaÌ perceptibles. A titre illustratif, aujourd&rsquo;hui le « made in Burkina » est entreÌ dans les reÌflexes du consommateur burkinabeÌ, en termes d&rsquo;habillement, d&rsquo;habitudes alimentaires, et de l&rsquo;artisanat.<br class="autobr" /><br />
Sur le front de la diplomatie, notre reÌponse est resteÌe inchangeÌe face aÌ tous les partenaires : ils doivent s&rsquo;aligner deÌsormais sur notre vision actuelle baseÌe sur l&rsquo;affirmation de notre souveraineteÌ et la lutte pour la reconqueÌte de l&rsquo;inteÌgriteÌ de notre territoire.</p>
<p>Nonobstant cette performance globale, le Gouvernement ne s&rsquo;inscrit pas dans l&rsquo;autosatisfaction, parce que les leÌgitimes aspirations du peuple burkinabeÌ sont eÌnormes. La taÌche est encore ardue.<br class="autobr" /><br />
C&rsquo;est pour cela qu&rsquo;instruction a eÌteÌ donneÌ aÌ tous les membres du gouvernement de redoubler d&rsquo;ardeur au travail a in de faire face aux retards reÌcurrents dans l&rsquo;exeÌcution des chantiers.<br class="autobr" /><br />
Le gouvernement est engageÌ aÌ se mettre aussi sur un reÌgime du travail aÌ haute intensiteÌ afin d&rsquo;eÌtre aÌ la hauteur des aspirations et des besoins du peuple ainsi que des orientations du Chef de l&rsquo;Etat, le PreÌsident du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE.<br class="autobr" /><br />
Ce qui nous importe, ce sont les reÌsultats qui impactent positivement le quotidien des BurkinabeÌ des villes et des campagnes.</p>
<p>Vive le Burkina Faso !</p>
<p>Courage et force à tous !</p>
<p>La Patrie ou la Mort, nous Vaincrons.</p>
<p>Je vous remercie !</p>
<p>Seul le prononceÌ fait foi.</p>
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<p>Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo<br class="autobr" /><br />
Premier ministre</p>
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