Initiative présidentielle pour l’autosuffisance alimentaire : 2000 jeunes burkinabè formés en entrepreneuriat agricole depuis plusieurs semaines
L’initiative présidentielle pour le développement agricole et l’autosuffisance alimentaire à travers le Bureau national des grands projets du Burkina (BN-GPB) a été, ce 21 mars 2025, dans la région du Plateau central et dans la commune de Saaba pour voir le déroulement de la formation de la première promotion des jeunes en entrepreneuriat agricole et halieutique.
Cela fait maintenant 21 jours que les jeunes en formation agricole et halieutique sont insérés dans leurs centres d’apprentissage. Et ce n’est pas peu dire que la formation avance à grands pas et que les apprenants sont « très motivés » et « conscients » de la mission qui leur a assignée. Au niveau du centre international d’incubation d’agriculture nouvelle vision dans la commune de Saaba, ce sont 250 jeunes qui apprennent ou réapprennent à connaître la terre et ses potentiels.
Les techniques de récupération des sols et la confection de compost, constituent entre autres les modules qui ont été établis par l’initiative présidentielle pour le développement agricole et l’autosuffisance alimentaire. Au centre Nouvelle vision, des modules supplémentaires sont offerts aux jeunes agriculteurs. Ils sont formés à l’agriculture hors sol, l’une des spécialités du centre, à la pisciculture et à la transformation et la conservation des légumes, selon la promotrice du centre, Adiaratou Sanogo.
« A leur sortie, nous, on pense vraiment qu’ils vont toucher du doigt chaque côté par rapport à l’entrepreneuriat agricole. On les forme même d’ailleurs sur l’entrepreneuriat agricole pour qu’à leur sortie, ils arrivent à étudier le marché, à savoir produire, quand il faut, certains légumes », a-t-elle rassuré.
D’un autre côté, au Centre Rialé d’intelligence agricole situé à Loumbila dans le plateau central, l’accent est mis sur la notion d’« intelligence agricole ». Les jeunes qui y sont, une centaine, apprennent l’arboriculture. Ils sont formés à la confection de pépinières, notamment le greffage des plantes fruitières. Ces « VDP de l’agriculture » s’initient à l’utilisation des bio-pesticides dans les champs de gombos et de l’ail, « qui est en fait une spéculation dont beaucoup d’entre eux n’avaient jamais vu auparavant ».
En matière d’élevage, les apprenants se frottent aussi aux nouvelles espèces d’animaux qui tendent à révolutionner le secteur. Richard Moné, cofondateur du centre, a laissé entendre que l’on peut compter sur ces jeunes. Il dit s’en remettre à leur assiduité, leur motivant et par-dessus tout, les compétences qui sont mises à leur disposition.
« Avec cette motivation, cette force qu’ils ont, cette rage de vaincre, je crois que véritablement, on peut beaucoup compter sur eux (…). Je crois que le Burkina de demain sera véritablement débarrassé de l’insécurité alimentaire », affirme-t-il.
La première promotion des jeunes agriculteurs en formation se dit prête à relever le défi, celui d’atteindre la souveraineté alimentaire. Ils disent reconnaître que les moyens sont mis à leur disposition. Au niveau du volet apprentissage, ils se réjouissent également de voir de nouvelles méthodes. « Nous remercions nos autorités qui nous soutiennent, qu’ils continuent comme ça. Et nous aussi, on va grouiller pour ne pas les décevoir », a fait savoir Jean-Paul Bamina, apprenant.
Inoussa Ouédraogo, coordonnateur technique de l’initiative présidentielle pour le développement agricole et l’autosuffisance alimentaire, a expliqué qu’ils sont 2 000 jeunes qui sont insérés dans 12 sites au Burkina Faso. Ils seront formés sur une période de trois mois. À leur sortie, 12,5 hectares seront aménagés dans chaque commune pour leur permettre de mettre en pratique leur connaissance. Quatre-vingts (80) communes du pays sont concernées par cette première vague. Il a rassuré que les autres communes seront intégrées au fur et à mesure.
« Ils peuvent se constituer en coopérative pour en faire de ce centre un centre agricole, un centre d’apprentissage, une vitrine pour les autres jeunes de la commune. À partir de là, la réflexion va continuer pour voir comment est-ce qu’ils pourront implémenter ça dans d’autres sites beaucoup plus vastes», a-t-il informé.
Cheick Habib Désiré BAYILI
Faso7
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