Burkina Faso : Le RISA dénonce l’instrumentalisation ethnique et l’acharnement médiatique contre les autorités de la Transition
Les membres du Rassemblement des Intelligences pour la Souveraineté de l’Afrique (RISA) ont dénoncé « l’instrumentalisation de la fibre ethnique » par les groupes terroristes ainsi que l’acharnement médiatique contre le Burkina Faso et ses dirigeants. C’était ce jeudi 27 mars 2025, lors d’une conférence de presse.
Pour commencer, le secrétaire général du RISA, Boukary Nébié, a rappelé les récents succès des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) dans la reconquête du territoire national. Selon lui, face à ces avancées, les groupes terroristes et leurs « parrains impérialistes » ont changé de stratégie en exploitant la fibre ethnique pour susciter des tensions communautaires.
Le RISA estime que cette instrumentalisation vise à justifier une intervention extérieure sous couvert de protection des populations. Boukary Nébié a évoqué plusieurs précédents historiques, notamment au Rwanda, en Côte d’Ivoire et en Centrafrique, où des conflits interethniques ont été attisés pour fragiliser des États et faciliter l’ingérence étrangère.
« le dénominateur commun à toutes ces crises est qu’à chaque fois, c’est la fibre ethnique ou religieuse qui est mise en avant pour amener des frères et sœurs d’un même pays à se massacrer et pendant ce temps les instigateurs de ces conflits profitent pour asseoir leur domination sur l’Afrique pour continuer à piller nos richesses », a-t-il déclaré.
Un « acharnement médiatique » contre le Burkina Faso
Le second point soulevé par le RISA concerne le traitement médiatique international des événements au Burkina Faso. L’organisation accuse certains médias étrangers de mener une campagne de « désinformation systématique » contre le pays et ses dirigeants.
Le secrétaire général a dénoncé ce qu’il considère comme un parti pris médiatique visant à ternir l’image du président Ibrahim Traoré et de ses collaborateurs. Il estime que chaque offensive des forces burkinabè contre les groupes terroristes est suivie d’une vague de « mensonges médiatiques » destinés à semer le doute et à affaiblir le moral des populations.
Un appel à l’unité nationale
Face à ces défis, le RISA a lancé un appel à la vigilance et à l’unité des Burkinabè, exhortant les citoyens à ne pas se laisser manipuler par les discours haineux et à rejeter toute tentative de division ethnique. L’organisation a également réaffirmé son soutien aux autorités dans leur lutte pour la souveraineté du pays.
Concernant les incidents survenus à la suite du Congrès extraordinaire de l’ex-Association des journalistes du Burkina (AJB), Adama Siguiré, coordonnateur national du RISA, a appelé à mettre en avant l’intérêt supérieur de la Nation. « Ce que nous attendons, pas des journalistes, mais de tous les Burkinabè, c’est de mettre la cause de la Nation devant. C’est de savoir que nous avons une nation à défendre. Et pour que nous puissions exercer nos différentes professions, il faudrait que le pays existe d’abord. Le pays d’abord avant les corporations. Si nous mettons les corporations devant et le pays derrière, je pense que nous commettons une grave erreur »,a-t-il laissé entendre.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7
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