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«Ce que le gouvernement burkinabè construit en silence, force le respect », Ibrahima Maïga

<p><strong>«Ce que le gouvernement burkinabè construit en silence&comma; force le respect »&comma; Ibrahima Maïga<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Ouagadougou&comma; 10 juil&period; 2025&lpar;AIB&rpar;- «Ce que le gouvernement burkinabè construit en silence&comma; pendant que d’autres pays s’enlisent dans les dettes et les illusions&comma; force le respect »&period; C’est ce que le militant panafricaniste Ibrahima Maïga a déclaré dans une interview accordée à l’AIB&comma; au cours de laquelle il a également évoqué son engagement militant et le combat pour la dignité et la souveraineté porté le Président du Faso&comma; le Capitaine Ibrahim Traoré&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Agence d’information du Burkina &lpar;AIB&rpar; &colon; Dans quel cadre avez-vous séjournez au Burkina Faso&comma; où vous avez été reçu par certaines autorités &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Ibrahima Maïga &lpar;IM&rpar; &colon; Je suis ici parce que je ne pouvais pas être ailleurs&period; Quand un peuple décide de se battre pour sa dignité&comma; on ne reste pas à distance&period; Je ne suis ni en mission ni en villégiature&period; Je suis là parce que c’est chez moi&comma; parce que j’ai des frères au front&comma; parce que ce combat m’appartient autant qu’il appartient à chaque Burkinabè&period; Les autorités m’ont reçu non pas comme une célébrité mais comme un soldat de la cause&comma; un frère parmi les siens&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>AIB &colon; Pourquoi avez-vous décidé de prendre fait et cause pour le Chef de l’État et son gouvernement depuis son accession au pouvoir en 2022 &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>IM &colon; Parce qu’il faut avoir perdu tout sens de l’honneur pour rester neutre quand un homme jeune&comma; sans fortune&comma; sans clan&comma; décide de livrer sa vie pour que son peuple revive&period; Ce n’est pas un président&comma; c’est un insurgé&comma; un veilleur&comma; un fils qui a repris la machette là où les aînés l’avaient laissée&period; J’ai pris position parce que le silence aurait été une trahison&period; Parce qu’il représente cette Afrique qu’on croyait disparue &colon; courageuse&comma; incorruptible&comma; enracinée&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>AIB &colon; Quels sont vos rapports avec d’autres figures engagées dans la même dynamique que vous&comma; notamment Nathalie Yamb&comma; Kemi Seba&comma; et d’autres personnalités panafricanistes &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>IM &colon; On ne se parle pas tous les jours&comma; mais on sait qu’on appartient à la même veine&period; Il y a du respect&comma; de l’écoute&comma; parfois des désaccords&comma; et c’est sain&period; Ce qui nous relie&comma; c’est la douleur de l’Afrique et la colère que cette douleur engendre&period; On ne cherche pas la lumière&comma; on cherche à rallumer le feu&period; Le reste n’est que détail&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>AIB &colon; Vous considérez-vous comme un panafricaniste ou plutôt comme un défenseur de l’Afrique et du Burkina Faso &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>IM &colon; Je n’ai jamais mis d’étiquette sur mon front&period; Je suis né dans le sable entre Gao et Falagountou&comma; j’ai grandi entre des peuples qui n’avaient pas besoin de frontières pour se sentir unis&period; Alors si être panafricaniste&comma; c’est refuser que le sang de Bamako vaille moins que celui d’Abidjan&comma; alors oui&comma; je le suis&period; Mais mes actes parleront toujours plus que les mots&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>AIB &colon; Quel est le sens de votre engagement depuis que vous avez été révélé au grand public burkinabè&comma; notamment à partir de 2015&comma; à travers vos prises de position dénonçant les mauvaises pratiques au sommet de l’État et alertant sur les menaces terroristes &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>IM &colon; C’est un cri que je porte depuis longtemps&period; Un cri contre la trahison des élites&comma; contre l’aveuglement volontaire&comma; contre l’oubli&period; En 2015&comma; beaucoup faisaient encore semblant de ne pas voir venir le feu&period; J’ai crié&period; On m’a ri au nez&period; Aujourd’hui&comma; les mêmes cherchent des extincteurs&period; Ce combat&comma; je l’ai engagé par instinct&comma; par loyauté à la terre qui m’a élevé&comma; et je le poursuivrai tant qu’elle ne sera pas libre&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>AIB &colon; Comment appréciez-vous l’évolution de la lutte que vous menez aux côtés des forces de transformation sociale et politique en Afrique &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>IM &colon; Elle avance&comma; avec des pas lourds mais déterminés&period; Ce n’est pas une révolution de salons&comma; c’est une reconquête qui coûte des vies&period; Mais chaque paysan qui refuse de fuir&comma; chaque élève qui comprend pourquoi il faut rester&comma; chaque militaire qui tombe sans vendre sa cause&comma; me dit que cette lutte n’est pas vaine&period; Elle change les cœurs avant de changer les lois&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>AIB &colon; Selon vous&comma; qu’est-ce qui peut expliquer que certains Burkinabè se dressent contre leur propre pays en soutenant les terroristes&comma; alors que l’unité nationale devrait primer en cette période critique &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>IM &colon; Le vide&period; Le vide créé par l’abandon&comma; par l’humiliation&comma; par le mépris&period; Quand un jeune ne se sent ni écouté ni utile&comma; il devient vulnérable à la haine&period; Ce n’est pas une excuse&comma; mais c’est une explication&period; Certains ont été vendus par leurs propres frères bien avant d’être enrôlés par l’ennemi&period; Il faudra du temps pour réparer cela&period; Mais il faut commencer par dire la vérité&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>AIB &colon; En dehors de la contribution au Fonds de soutien patriotique&comma; quelles actions concrètes les citoyens burkinabè devraient-ils entreprendre pour soutenir l’État et contribuer à la résilience nationale &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>IM &colon; Ne pas voler&period; Ne pas mentir&period; Ne pas trahir&period; Protéger ce qui nous appartient&period; Tenir sa parole&period; Respecter ceux qui se battent&period; Transmettre l’histoire&period; Refuser la compromission&period; Ça paraît simple&comma; mais c’est immense&period; Chaque Burkinabè peut être une digue ou une faille&period; Le choix est personnel&comma; mais les conséquences sont collectives&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>AIB &colon; Quelle lecture faites-vous de la situation actuelle du pays&comma; notamment après la dernière déclaration du Président du Faso appelant les Burkinabè à accompagner l’État à travers des valeurs sociales de référence telles que l’intégrité&comma; le respect du bien public&comma; la solidarité&comma; etc&period; &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>IM &colon; Il a tout dit&period; Ce pays a été détruit plus par la trahison que par les balles&period; On ne peut pas reconstruire avec des cœurs corrompus&period; Ce que le Président a demandé&comma; c’est un retour à l’essentiel&period; Pas à la morale&comma; mais à l’éthique&period; On n’a pas besoin d’universités pour comprendre que voler son pays&comma; c’est se tuer soi-même&period; On n’a plus le luxe de faire semblant&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>AIB &colon; Quelle est votre appréciation des efforts de développement entrepris par le gouvernement&comma; en dépit des défis sécuritaires et économiques &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Il y a une volonté de faire&comma; et surtout de faire autrement&period; Le Burkina ne quémande plus&comma; il crée&period; Il ne copie plus&comma; il invente&period; Ce n’est pas parfait&comma; rien ne l’est&period; Mais dans la nuit&comma; même une lampe artisanale est un miracle&period; Ce que le gouvernement construit en silence&comma; pendant que d’autres pays s’enlisent dans les dettes et les illusions&comma; force le respect&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>AIB &colon; Malgré les obstacles&comma; l’Alliance des États du Sahel &lpar;AES&rpar; poursuit sa structuration&period; Selon vous&comma; quel devrait être le socle ou le ciment de cette confédération &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>IM &colon; La confiance entre les peuples&period; Pas entre les ministres&comma; mais entre les enfants des marchés&comma; des casernes&comma; des écoles&period; Si on bâtit cette alliance sur la vérité&comma; sur les douleurs partagées&comma; sur les rêves assumés&comma; elle tiendra&period; Il ne faut pas en faire un syndicat d’États&comma; mais une alliance de peuples&period; Et ça commence par l’écoute&comma; par le respect mutuel&comma; par la parole donnée&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>AIB &colon; Quelle est votre position concernant la rupture diplomatique avec la France&comma; la sortie de la CEDEAO&comma; et le rapprochement stratégique avec de nouveaux partenaires comme la Russie&comma; la Chine&comma; et d’autres puissances émergentes &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>IM &colon; Ce n’est pas une rupture&comma; c’est un retour à soi&period; On a trop longtemps marché avec des chaînes en croyant que c’était des colliers&period; La France s’est décrédibilisée toute seule&period; La CEDEAO s’est vendue&period; Il fallait couper&period; Et chercher ailleurs ce qu’on ne trouvait plus ici&period; Pas par fascination pour Moscou ou Pékin&comma; mais parce qu’il fallait respirer&period; Et choisir ses partenaires avec lucidité&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>AIB &colon; L’orientation politique actuelle du Burkina Faso&comma; notamment à travers la Révolution populaire et progressiste&comma; vous semble-t-elle être une réponse adéquate aux défis du terrorisme et de l’impérialisme &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>IM &colon; C’est une réponse de dignité&period; Et dans un monde où tout s’achète&comma; la dignité est la première arme&period; Cette révolution n’est pas un slogan&comma; c’est une tentative de ressusciter un peuple&period; On ne lutte pas contre l’ombre avec des lampes d’emprunt&period; Il faut allumer son propre feu&period; Ce que fait le Burkina aujourd’hui&comma; c’est allumer ce feu&period; Et tant que ce feu brûlera&comma; l’Afrique aura une chance&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Agence d’information du Burkin<&sol;p>

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