
La nouvelle est tombée dès la fin du Conseil des ministres tenu aujourd’hui 16 juillet 2025 : le gouvernement a décidé de la dissolution de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Selon le Ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la mobilité, Emile ZERBO, cette décision entre dans « le cadre la refondation de l’État et dans la dynamique des réformes institutionnelles engagées dans le but de rationaliser les charges de fonctionnement de l’État ». « Subventionnée à près d’un demi-milliard F CFA chaque année, l’existence de cette structure aujourd’hui s’avère en incohérence totale avec les dispositions de la Charte de la transition en plus d’être budgétivore », précise le Ministre d’État. Il explique également que « le présent projet de loi consacre la dévolution des attributions électorales au ministère de l’Administration territoriale comme c’était le cas auparavant ».
La CENI a été créée par la loi n°21/98/AN du 7 mai 1998 et est le fruit d’un compromis politique entre les acteurs de la vie politique. Elle a pris les attributions de la Commission nationale d’organisation des élections qui relevait du ministère de l’Administration du territoire. Mais le manque de confiance de l’opposition politique et de la société civile qui accusaient la Commission de partialité dans l’organisation des élections a conduit à la mise en place de la CENI, constituée de 15 membres venant de trois composantes : la majorité présidentielle, l’opposition politique et la société civile. La présidence étant toujours assurée par un représentant de la société civile.
Elle avait pour missions, la constitution, la gestion et la conservation du fichier électoral national,
l’organisation et la supervision des opérations électorales et référendaires et la proclamation des résultats provisoires des élections. Avant leur prise de fonction, les 15 membres e la CENI prêtent serment devant le conseil constitutionnel.
Kaceto.net