Burkina Faso : L’Université Thomas Sankara remporte la 3ᵉ édition du Jeu concours de plaidoirie sur les Droits Humains
Organisée en marge de la 77ᵉ Journée des Droits Humains, la finale de la 3ᵉ édition du Jeu concours de plaidoirie sur les droits humains au profit des étudiants du Burkina Faso a été remportée par l’équipe de l’Université Thomas Sankara (UTS). Elle s’est déroulée ce samedi 6 décembre 2025 au sein de l’Université Aube Nouvelle.
Cette finale a opposé les équipes de l’Université Thomas Sankara (UTS), l’Université Aube Nouvelle (U-AUBEN), l’Université Saint Thomas d’Aquin (USTA) et l’Institut Supérieur de Droit International et des Droits de l’Homme (ISDIDH).
Prenant tour à tour les rôles de procureur et de défense, les équipes ont rivalisé en plaidoirie pour convaincre le jury dans un esprit de fair-play. Le sujet portait sur un cas pratique en rapport avec la traite des personnes et le trafic illicite de migrants.
L’affaire fictive concernait Madouba et ses cousins, dont des mineurs, tous inculpés depuis deux ans, accusés d’entrée et séjour irréguliers sur un territoire ainsi que de travail irrégulier. Pour Madouba, principal accusé, il lui est reproché d’avoir manipulé ses cousins mineurs en les amenant à entrer illégalement sur le territoire croate à la recherche d’un avenir meilleur, puis de les avoir placés, moyennant rémunération, dans sur site d’exploitation minière clandestine où ils ont été exploités.
Il a fallu conjuguer compétences oratoires, culture juridique et générale, ainsi que complicité d’équipe. C’est l’équipe de l’Université Thomas Sankara (UTS) qui a fait l’unanimité du jury, signant ainsi la deuxième victoire consécutive pour l’université.
Elle a été suivie, par ordre de mérite, par l’Institut Supérieur de Droit International et des Droits de l’Homme (ISDIDH), l’Université Saint Thomas d’Aquin (USTA) et l’Université Aube Nouvelle (U-AUBEN).
De meilleurs orateurs ont également été désignés, notamment Wouali Christian et Urielle Sanogo de l’UTS, tous deux étudiants en Master I, option Droit des Affaires.
Ce succès se justifie par un travail de longue haleine, selon Christian Wouali. « Il était de notre devoir d’établir la culpabilité des prévenus, mais aussi de montrer que l’État, dans ce cas, avait échoué à respecter ses engagements internationaux. Je pense que nous avons su tirer notre épingle du jeu », a-t-il relaté.
Par ailleurs, Christian Wouali a salué l’initiative de ce jeu concours. « Dans nos contrées, on a l’habitude de penser que les Droits de l’Homme sont une question occidentale. Mais il faudrait combattre cette idéologie pour montrer que, nous aussi, peuples africains, nous connaissons les Droits de l’Homme », a-t-il déclaré.
Samson Mwin Sôg Mé Dabiré, président du jury de cette compétition, a noté une augmentation du niveau, aussi bien dans la maîtrise du sujet que dans la qualité de l’art oratoire.
L’objectif de cette initiative est d’intéresser les jeunes à la défense des Droits de l’Homme, leviers essentiels pour préserver l’humanité, selon Harouna Kadio, Secrétaire général du ministère en charge de la Justice. « Pour cette troisième édition, cela nous permet de constater à quel point le niveau des étudiants s’améliore au fil des années. Nous les encourageons à s’intéresser toujours davantage. Nous espérons que dans les années à venir, nous aurons plus d’équipes », a-t-il déclaré.
Notons qu’une compétition régionale est prévue afin de mettre en compétition les équipes lauréates de chaque pays.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7
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