Covid-19 au Burkina : Un projet pour renforcer les capacités de résistance de la gent féminine.
La directrice de la Promotion du genre, Marie Madeleine Ouédraogo/Tougouri, a procédé le jeudi 28 janvier 2021 au lancement officiel du projet « Droits et santé des femmes au Burkina Faso : Prévenir et réduire les vulnérabilités en contexte de crise et post-crise Covid-19 ». Ce projet a été initié par un consortium de 4 ONG dont le but est de renforcer le pouvoir et les capacités d’action des femmes afin qu’elles soient plus résistantes face à la crise et qu’elles deviennent des actrices de changement, dont les voix comptent dans les décisions.
Pour faire face à la pandémie du Covid-19 et éliminer la chaîne de contamination, les autorités burkinabè ont pris des mesures restrictives. Selon plusieurs observateurs et analystes économiques, ces mesures ont eu des impacts socio-économiques sur la population. En effet, ils estiment que la survenue de la maladie a privé de nombreux acteurs et actrices du secteur informel de leur source de revenu. A cela s’ajoutent les restrictions que la maladie à engendrées en matière d’activité, de déplacement et d’accès/qualité des services.
- Les participants et représentants des différentes associations.
Renforcer les capacités de résistance des femmes et des jeunes filles
Face à cette situation, les différentes structures et associations de défense des droits de la Femme et de sa santé émettent des inquiétudes quant à l’aggravation des vulnérabilités auxquelles peuvent être confrontées les femmes et les filles dans un contexte déjà fragile.
C’est dans cette dynamique qu’intervient le projet « Droits et santé des femmes au Burkina Faso : Prévenir et réduire les vulnérabilités en contexte de crise et post-crise Covid-19 ». Il a été initié par un consortium d’ONG et d’associations à savoir l’ONG Equipop, l’association des Femmes juristes du Burkina Faso (AFJ-BF), Voix de Femmes (VdF), Initiative Pananetugri pour le Bien-être de la Femme (IPBF).
- Yabila Nadia D. chargée d’accompagnement des violences basées sur le genre à Equipop et cheffe dudit projet.
Ce projet vise à renforcer le pouvoir et les capacités d’action des femmes afin qu’elles soient plus résistantes face à la crise et qu’elles deviennent des actrices de changement, dont les voix comptent dans les décisions. Il sera mis en œuvre dans trois régions à savoir le Centre, le Centre-Nord et les Hauts-Bassins et touchera plus de 170 000 bénéficiaires directes.
Selon Yabila Nadia D. chargée d’accompagnement des violences basées sur le genre à Equipop et cheffe dudit projet, il s’agira entre autres d’assurer et améliorer la prise en charge holistique des femmes survivantes de violences basées sur le genre dans le cadre des restrictions liées à la pandémie, de renforcer l’empouvoirement des femmes et des jeunes filles face aux conséquences socio-économiques du Covid-19 en favorisant l’émergence des jeunes filles et femmes leaders capables d’apporter un changement significatif et positif auprès de leurs pairs et de leurs communautés.
- Yabila Nadia D. chargée d’accompagnement des violences basées sur le genre à Equipop et cheffe dudit projet.
Des activités de sensibilisation dans les marchés et yaars
A en croire Raphaël Zongnaba, coordonnateur de l’Association Voix des femmes, dans le cadre du projet, des activités de sensibilisation se mèneront dans les marchés et yaars en vue de toucher plus de femmes. Il sera aussi question de la prise en charge psychosociale des victimes de violence. Ce projet a été bien accueilli par la directrice de la promotion du genre au ministère en charge de la Femme, Marie Madeleine Ouédraogo/Tougouri. Pour elle, il vient renforcer les actions du ministère en matière d’amélioration de la santé et des conditions de vie de la femme et de la jeune fille. Toutefois, elle a traduit sa disponibilité et celle de son équipe à accompagner les initiateurs dudit projet pour l’atteinte des objectifs.
- Gilles Chauss, représentant de l’AFD.
Ce projet sera mis en œuvre sur financement de l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de 600 000 euros, et entre dans le cadre de l’initiative Santé en Commun pour appuyer la mise en œuvre d’initiatives en réponse à la pandémie du Covid-19. Il s’étend sur une période de deux ans soit d’octobre 2020 à septembre 2022.
Judith SANOU
Lefaso.net