Paix et stabilité au Faso : « si n’est fait, si rien ne change…la prochaine marche sera pour réclamer le départ du président », Eddie Komboïgo
Comme annoncé, l’Opposition politique burkinabè a battu le pavé ce samedi 3 juillet 2021, pour dénoncer la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays. Dans la foulée, à Ouagadougou la capitale du pays, des Organisations de la société civile sont aussi sorties, pour prendre part à la manifestation.
C’est aux environs de 10h que les manifestants contre la détérioration de la situation sécuritaire ont entamé la marche dans les artères de la ville de Ouagadougou. Munis de drapeaux du pays et de pancartes sur lesquelles l’on pouvait lire des messages d’interpellation, les marcheurs se comptaient par milliers dans les rues, pour montrer leur indignation face au gouvernement, vis-à-vis du phénomène du terrorisme qui endeuille assez de familles.
Juste avant, le chef de file de l’opposition politique Eddie Komboïgo a prononcé un discours. Un discours dans lequel il a envoyé un message fort et plein de sens au Président du Faso. « Avec la formation de ce nouveau gouvernement, le peuple burkinabè attend des résultats. Si rien n’est fait, si rien ne change, si les morts continuent de s’amplifier dans les cimetières et les charniers, alors, la prochaine marche sera pour réclamer le départ pur et simple du Président du Faso », a-t-il lancé.
D’ores et déjà, l’opposition exige entre autres du nouveau gouvernement, la dotation des FDS en aéronefs capables d’opérer en vision nocturne, la mise en place d’un dispositif pour une réponse urgente aux appels à l’aide des VDP, la mise en place d’un fonds spécial pour une aide urgente des déplacés internes, les veuves et orphelins des militaires tombés au front.
Réaction de quelques marcheurs
« Je ne peux pas comprendre que des citoyens prisonniers veuillent contribuer à lutter contre le terrorisme, et la permission leur est presque impossible », a regretté Issaka Lingani, faisant allusion au général Gilbert Diendéré et bien d’autres personnes. Le Burkina vit une situation dramatique depuis maintenant six ans, dit-il.
« Nous sommes très satisfaits de cette première mobilisation surtout que beaucoup avaient dit qu’il n’y aurait pas une grande mobilisation. Cette marche intervient après des faits vécus par les citoyens. Par conséquent, c’est la population qui voulait marcher et nous l’avons accompagné dans ce sens », a laissé entendre Maître Gilbert Noël Ouédraogo, président de l’ADF/RDA.
« Il est clair que nous sortirons à n’importe quel appel, s’il est noble et vas dans le sens de l’unité populaire. Nous ne faisons pas de l’union sacrée autour d’un président qui ne sait pas qu’il y a des gens qui ne demandent que le minimum. Depuis que Roch Marc Christian Kaboré est au pouvoir, c’est le KO total. On ne peut pas demander à des gens de rester à la maison, pendant que rien ne va. Vivement que la lutte continue pour le bien du peuple », a clamé l’artiste Almamy.
Aubin OUÉDRAOGO
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