Produits de grandes consommations : Le CFOP demande au gouvernement des mesures concrètes pour contenir les prix
Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, a été reçu, le vendredi 13 août 2021, par le chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso, Eddie Komboïgo. L’objectif était d’échanger sur l’augmentation de prix des produits de grandes consommations sur le marché et de partager avec lui les mesures prises par le gouvernement pour contenir les prix.
La flambée des prix des produits de grandes consommations est un phénomène international engendré par la pandémie du COVID-19. C’est du moins ce qu’a indiqué le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, lors de sa rencontre avec le chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso. Les populations de plusieurs pays, en particulier celles de l’Afrique de l’Ouest sont touchées par cette augmentation. A l’en croire, l’indice de la FAO s’établit en moyenne à 127,1 points en mai 2021 soit 39,7% de plus en 2020. Une situation inquiétante qui fait de cette augmentation des prix la plus importante depuis 2011.
Le chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso, Eddie Komboïgo.
Il ressort de l’explication de Harouna Kaboré, que cette situation est due en grande partie à la pandémie du COVID-19 qui a désorganisé les chaînes de production et de transport au niveau mondial, et s’est traduite par le renchérissement des coûts du transport. Ainsi, le trafic maritime au niveau international a subi les conséquences d’une augmentation des prix. Cette situation impacte les populations burkinabè dans la mesure où 70% des produits de consommation sont importés.
Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Harouna Kaboré
Comme mesures prises par son département, partant de là celles prises par le gouvernement face à cette flambée, il a indiqué la suspension de l’exportation des céréales, le renforcement en vivres des boutiques témoins de la SONAGES et l’accroissement du contrôle des prix des produits fixes tels que l’huile, le sucre et le ciment, ainsi que le contrôle du respect de la marge bénéficiaire sur les autres produits.
Les présidents des partis politiques de l’opposition politique et les agents du ministère en charge du Commerce présents à la rencontre.
Pour sa part, le chef de file de l’opposition politique, Eddie Komboïgo, a remercié le ministre Kaboré pour être venu expliquer la situation aux présidents des différents partis de l’opposition et partager les mesures prises par le gouvernement. Cependant, il estime que ces mesures sont plus structurelles que concrètes. D’où son invite au gouvernement à poser des actions concrètes et à court terme afin de soulager les populations. Toutefois, il a proposé que des actions soient menées dans le sens de l’augmentation de la production au niveau local pour éviter cette dépendance à l’importation.
Judith SANOU
Lefaso.net