Burkina Faso : 1405 infrastructures de stockage et de warrantage répertoriées
Afin de disponibiliser des données spécifiques sur les caractéristiques et la géolocalisation des infrastructures de stockage et de warrantage, la direction générale de la promotion de l’économie rurale et la direction générale des études et des statistiques sectorielles, ont procédé à un inventaire national des dites infrastructures. Cet exercice, premier du genre au Burkina Faso, a permis de recenser au total 1405 infrastructures de stockage et de warrantage. Afin de partager les résultats de cet inventaire avec l’ensemble des acteurs du domaine agricole, un atelier de dissémination se tient ce jeudi 26 août 2021 à Ouagadougou.
L’inventaire national des infrastructures de stockage et de warrantage a été mené du 3 au 13 décembre 2020, grâce à l’appui financier de la Banque africaine de développement (BAD). Rappelons que le warrantage est un système par lequel les paysans utilisent une partie de leur production (en les stockant) comme garantie pour obtenir des crédits auprès des institutions financières. Lorsque les prix deviennent plus intéressants, ils retirent les denrées des magasins, les vendent et remboursent les crédits.
Une vue des participants
Du fait des crises sécuritaire et sanitaire, plusieurs localités n’ont pu être couvertes par l’opération. Toutefois, elle a permis de répertorier en tout 1405 infrastructures dont 300 magasins de warrantage, 983 magasins de stockage et 92 conserveries.
L’ensemble de ces infrastructures ont une capacité de stockage de 232 500 tonnes, dont 77% pour les magasins de stockage et 19% pour les magasins de warrantage. En 2020, ce sont au total 5697 tonnes de vivres qui ont pu être stockées dans les magasins de warrantage, permettant ainsi aux organisations paysannes de mobiliser un peu plus de 311 millions de FCFA de financement auprès des institutions financières.
Abdoulaziz Ouédraogo, directeur général de la promotion de l’économie rurale
Des difficultés révélées
L’inventaire a aussi révélé des difficultés de fonctionnement des différentes infrastructures. En effet, 36,7% des magasins de stockage et 8,7% des magasins de warrantage ne disposent pas d’équipements adéquats pour leur bon fonctionnement. Et le directeur général de la promotion de l’économie rurale, Abdoulaziz Ouédraogo, d’inviter l’ensemble des acteurs impliqués dans la mise en place et l’exploitation de ces infrastructures à plus de rigueur dans la planification et l’exécution de leurs programmes d’activités.
Abdoulaziz Ouédraogo a souligné que les résultats de cet inventaire vont constituer un véritable outil de travail et de choix judicieux à la disposition de l’Etat, des projets et programmes, des partenaires techniques et financiers, et des organisations paysannes dans leurs actions de développement des infrastructures de mise en marché des produits agricoles.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net