Sabotage des travaux routiers par les terroristes : Pourrir à tout prix le mandat du président du Faso
Ceci est une tribune d’un citoyen burkinabè sur les actions terroristes au Burkina Faso.
L’une des formes abjectes de manifestation du terrorisme est le sabotage des travaux routiers réalisés ou en cours de réalisation au Burkina Faso. En effet, le 13 octobre 2021, des individus armés incendiaient un camion porte-char et une pelle hydraulique de l’entreprise Soroubat chargée du bitumage quasi terminé de la route Kantchari-Diapaga et du bitumage en cours du tronçon Matiacoali-frontière du Niger (tronçon situé sur la route nationale 4). 9 jours auparavant, soit le 2 octobre, c’est un agent de la même entreprise et son chauffeur qui furent enlevés avant d’être libérés, alors que leur véhicule se retrouvait emporté par ces mêmes thuriféraires de la violence.
Ces actes de sabotage viennent rappeler d’autres du même acabit posés de par le passé par les fous d’Allah dans d’autres régions du pays : l’entreprise Kangala chargée des travaux routiers sur le tronçon Dori-Gorom, a vu une de ses machines brûlée le 8 octobre dernier. La palme de ces actes dignes d’un hooliganisme innommable restera l’incendie, le 9 septembre dernier, de 10 engins lourds de l’entreprise Centro chargée de bitumer la route Tougan-Lanfiéra-N’Di ; une entreprise dont un autre engin a été emporté à l’occasion. A cela s’ajoute, avant mai 2021, la mort d’un agent de l’entreprise Kangala sus-citée et de la dizaine d’attaques qu’elle a subies et qui ont affecté et endommagé ses matériels. Bref, la liste est longue et non exhaustive et nous passons sous silence ce pont démoli dans la région du Sahel avant 2020.
Comme on peut le constater, le tableau est sombre et démontre à souhait que les terroristes sont résolument engagés à tirer l’économie nationale vers le bas en touchant à l’un des leviers-clé du développement du pays. Cela est d’autant plausible que le secteur routier a une grande part contributive au développement d’un pays. Et l’on est porté à croire que c’est cette réalité qui a prévalu à l’adage selon lequel « Le développement passe par le développement de la route ».
Aujourd’hui, on n’a pas besoin d’être Cassandre ou Protée pour deviner ou comprendre que c’est conscients de cet énorme apport des infrastructures routières dans l’économie nationale que les terroristes s’attaquent de façon ad nauseam à ce secteur. Ainsi, l’objectif visé in fine, en empêchant l’exécution des travaux, c’est de réduire à sa plus simple expression le nombre de réalisations en matière d’infrastructures routières faites sous le régime du président Roch Kaboré. Et partant, de mettre l’économie nationale à genou.
Cela participe du syndrome Gbagbo que j’ai déjà développé dans mon livre Possibo la Diabolaise ; un syndrome qui consiste à pourrir le mandat de tout président en place. Dans le cas d’espèce, en mettant du sable dans le « benga » de l’enfant de Tuiré en l’empêchant d’avoir un bon bilan à défendre au terme de ses 2 mandats.
Et les allégations des terroristes lors du 1er mandat du président et en début de son 2e mandat dans la province du Sanmatenga selon lesquelles les actes terroristes ne cesseront pas tant que le président Kaboré sera aux affaires, nous confortent dans cette analyse et participent de cette volonté sulfureuse de noircir le bilan du président.
Il faut mettre les bouchées doubles pour la sécurité
Cela dit, il reste à explorer les pistes de solutions à envisager pour enfin mettre fin à cette vermine terroriste qui endeuille la Nation depuis bientôt 6 ans. A ce que l’on dit, en ce qui concerne le secteur routier, recourir aux services du génie militaire servirait à pallier la question de la réalisation sereine des infrastructures routières dans les zones à fort défi sécuritaire. Ce, dans la mesure où le génie militaire a une double aptitude de réalisation des travaux routiers et de sécurisation du territoire. Le président du Faso gagnerait donc à mettre à profit cette compétence du génie militaire qu’il ne faut point laisser sommeiller dans les bureaux. Il faudra lui doter des moyens d’action nécessaires à cet effet, si tant est qu’il est limité en termes d’équipements. Au-delà du secteur routier, c’est pour la Nation tout entière qu’il faut mettre les bouchées doubles pour la sécurité des populations pour lesquelles la quiétude est devenue une arlésienne. C’est pourquoi le contrat à signer en matière de défense avec la Turquie annoncé en mi-septembre dernier par le gouvernement burkinabè, doit sans tarder se matérialiser dans les faits et permettre l’acquisition de matériels de dernière génération à utiliser dans la lutte antiterroriste.
Ce, pour mettre au service de notre pays la technologie dite « avancée » de la Turquie dont on vante la qualité et qu’il a été donné de voir, en août dernier, par la délégation burkinabè lors du salon de défense et de sécurité en Turquie.
Qui sait ? Hormis la mobilisation citoyenne générale contre l’hydre terroriste que nous appelons depuis de tous nos vœux, peut-être que les drones des célèbres frères turcs Bayraktar qui ont fait leurs preuves en Libye et en Azerbaïdjan (le drone TB2, le drone Akinci (bi-moteur de 20 mètres d’envergure et 6 tonnes au décollage)), pourraient être la bouée de sauvetage qui contribuera à mettre fin aux larmes des innocents au pays de Sankara.
Cbs L’iconoclaste
L’écrivain chroniqueur
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