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Mois du consommer local : Perpétuer l’héritage de Thomas Sankara

Le lancement de la IIe édition du « mois d’octobre, mois du consommer local », initié par l’UEMOA, a eu lieu le vendredi 15 octobre 2021, à Ouagadougou sous le thème « Promotion du consommer local : une contribution à la mise en œuvre réussie de la ZLECAf ».

«Consommons ce que nous produisons et produisons ce que nous consommons » ; « le développement sera endogène ou ne sera pas ». C’est sous le signe de ces fortes convictions de Thomas Sankara et du Pr Joseph Ki-Zerbo que le Burkina Faso a lancé officiellement la IIe édition « du mois d’octobre, mois du consommer local », initié par l’UEMOA, le vendredi 15 octobre 2021 à Ouagadougou.

La célébration de ce mois de valorisation et de consommation des produits nationaux a été placée sous le thème : « Promotion du consommer local : une contribution à la mise en œuvre réussie de la ZLECAf » et sous le co-parrainage de Sa Majesté le Larlé Naba et du président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), Mahamadi Savadogo.

Pour le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, le lancement national du mois du « consommer local » traduit la volonté du gouvernement burkinabè de bâtir son développement sur un tissu économique, industriel national solide. Convaincu qu’il n’y a pas de souveraineté économique en dehors de la production et la transformation locales, le Burkina Faso, à travers le Plan national de développement économique et social (PNDES) œuvre à créer un marché pour les produits locaux, a-t-il indiqué.

Changer de comportement

Cette volonté politique s’est manifestée par un ensemble de mesures incitatives prises par le gouvernement, a poursuivi le ministre. Il s’agit, entre autres, de l’adoption d’une stratégie nationale d’industrialisation, du code des investissements, l’arrêté portant port du Faso dan fani lors des manifestations et cérémonies nationales, le décret sur le contenu local et son arrêté d’application fixant les conditions de la fourniture locale dans le secteur minier, la labélisation des produits « made in Burkina », la circulaire portant sur la consommation des produits locaux par les structures publiques.

« L’ensemble de ces mesures instaurées a permis d’atteindre des résultats forts appréciables en termes d’accès à la commande publique des produits locaux. A titre illustratif, de 2017 à 2020, la commande publique a atteint 447 milliards F CFA auprès des producteurs, des transformateurs et des petites et moyennes entreprises des produits locaux », a confié le ministre.

Maintenir le cap

Visite des stands d’exposition et dégustation de mets locaux ont constitué le dernier acte de la cérémonie.

Pour lui, le double contexte d’avènement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et de la COVID-19, appelle à un impératif retour à la consommation des produits locaux et nécessite un changement de comportement aussi bien des consommateurs que des producteurs et transformateurs. « Pour bénéficier des retombées positives de l’entrée en vigueur de la ZLECAf, nos Etats au sein de l’espace UEMOA devraient disposer d’outils leur permettant de conquérir les marchés nationaux et mieux, le marché continental », a rappelé Harouna Kaboré.

Le représentant des parrains, Sa Majesté le Larlé Naba, a salué cette vision du gouvernement de placer la consommation locale au centre de ses politiques de développement. Pour lui, le choix de ce jour, 34e anniversaire du décès du leader de la Révolution burkinabè, Thomas Sankara, pour lancer le mois du consommer national, est une façon de perpétuer son héritage.

« En décidant de commémorer ce jour 15 octobre 2021, Mois du Consommer local pour la deuxième fois, le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat rend un juste hommage à ce grand homme dont les faits et gestes nous guideront pendant encore longtemps », s’est-il réjoui. Producteurs et transformateurs de produits locaux ont également exprimé leur satisfaction de voir la valorisation et la promotion de la consommation locale portées par le politique.

« Pendant longtemps, la consommation nationale était basée sur les produits importés alors que nous avons des produits locaux de qualité. Aujourd’hui, cette exposition de la diversité et de la richesse des produits de chez nous, témoigne du génie de nos producteurs et transformateurs de produits locaux », a confié Blandine Bouda, promotrice d’une usine de fabrication de bière locale ou « dolo ». Nous invitons le gouvernement à rester dans cette lancée car, le « consommer local » a le double avantage de procurer de la santé à la population et de contribuer à la prospérité, à la croissance économique de notre pays, a-t-elle conclu.

Mahamadi SEBOGO

Windmad76@gmail.com

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