Burkina Faso : l’UAS demande la relecture du code du travail et le retour de la sécurité
L’unité d’action syndicale (UAS) était face à la presse ce mardi 9 novembre 2021 pour évoquer principalement des questions portant sur le code du travail au Burkina Faso, la situation sécuritaire du pays, la privatisation de l’aéroport de Donsin et le mouvement en cours des travailleurs de la mairie de Ouagadougou.
Lors de ce point de presse, l’unité d’action syndicale (UAS) a d’abord rendu hommage aux victimes civiles et militaires des attaques terroristes à travers une minute de silence en leur mémoire. Cette sortie de l’UAS est d’interpeller le gouvernement sur la nécessité de prendre à bras le corps la relecture de la loi 028 du 13 mai 2008 portant code du travail au Burkina Faso qui selon elle, engendre de nombreux méfaits sur le terrain.
Il s’agit entre autres du non respect de la loi par les agences de placement, le recours à des bureaux de placement par les sociétés minières pour le recrutement de leur personnel, la disparité dans le traitement salarial, etc. Une situation intenable qui entraine la clochardisation des travailleurs avec des contrats à durée déterminée à ne point finir, des licenciements abusifs de la part de certains patrons indélicats, etc.
L’UAS exige donc le respect des acquis des travailleurs, le respect des engagements signés avec le patronat burkinabè. Il s’agit de la passation de CDD en CDI au troisième renouvellement du contrat de travail, le dédommagement des personnes licenciées de façon abusive et le sanctionnement des patrons indélicats.
Bassolma Bazié, porte-parole de l’UAS @InfoH24
Sur le plan sécuritaire, l’UAS appelle l’État burkinabè à prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir la sécurité du pays. Pour l’UAS, la gouvernance vertuose, l’esprit de sacrifice, l’exemplarité doivent être des valeurs incarnées par les autorités burkinabè dans cette lutte périlleuse. <>, a déclaré Bassolma Bazié porte-parole de l’UAS.
L’UAS demande également au gouvernement d’équiper les forces de défense et de sécurité avec du matériel adéquat, motiver davantage les soldats afin de venir à bout du terrorisme. Elle pointe du doigt la fermeture des frontières qui selon elle fait plus de mal que du bien. <>, a ajouté Bassolma Bazié.
La photo de famille des différents responsables syndicaux @InfoH24
Pour Bassolma Bazié et ses pairs, le gouvernement burkinabè doit urgemment se pencher sur la question de l’insécurité qui a provoqué de nombreuses victimes et la fermeture de milliers d’écoles plombant ainsi l’avenir de plusieurs générations et compromettant le développement du pays.
En ce qui concerne les travailleurs de la mairie de Ouagadougou, l’UAS pense que le problème devrait être résolu rapidement afin de ne pas se retrouver sur la place publique. <>, regrette l’UAS. Elle appelle donc les autorités communales à se saisir donc du dossier afin de trouver une issue dans les meilleurs délais.
Les participants à ce point de presse @InfoH24
L’unité d’action syndicale apporte également son soutien aux travailleurs de l’aéroport de Donsin et de Ouagadougou qui selon elle, vivent une situation inqualifiable. Il s’agit du mépris de la part des autorités de l’aéroport, du non-respect des engagements, la braderie des intérêts du pays. Tout en félicitant, le collectif syndical de l’aéronautique pour leur vigilance, leur engagement et leur détermination, l’UAS les encourage à poursuivre la lutte et les assure de son soutien indéfectible.
L’unité d’action syndicale dit suivre de près l’évolution de ces différentes questions et continuera d’interpeller les autorités sur leur rôle régalien dans la défense de la patrie à tous les niveaux et apportera avec détermination sa contribution à leur règlement dans le sens des intérêts des travailleurs du Burkina Faso.
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