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VIIe Salon des banques et des PME:Des exposants font leurs bilans

La VIIe édition du Salon des banques et des PME de l’UEMOA s’est tenue, du 2 au 5 novembre 2021, à Ouagadougou, sous le thème : « Transformation des économies africaines : contribution et impact des PME de l’UEMOA ». Sidwaya a tendu son micro à certains participants qui font leurs bilans, apprécient l’organisation du salon.

 Le directeur général de l’Agence de financement de promotion des petites et moyennes entreprises (AFP-PME), Honoré Kietyeta : « le salon nous permet d’enrichir nos pratiques en termes de techniques de promotion et d’accompagnement des PME »

« L’AFP-PME est un inconditionnel de ce salon. Depuis la première édition, nous avons réussi, avec les incubés, les PME et nos partenaires, à tirer le meilleur parti de ce salon, en termes de réseautage, de contacts, de connaissances et de valorisation du savoir-faire de nos PME. C’est ce qui justifie notre présence à la présente édition avec une vingtaine de PME venues des régions des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun, du Nord, du Centre-Nord, du Sahel et du Centre. Conformément à sa mission, l’AFP-PME offre aux PME des financements directs et des accompagnements non-financiers, fait la promotion de la transformation des produits locaux. Au niveau de notre stand, nous présentons nos conditions de financements, atouts et potentialités du Burkina Faso en matière de transformation locale, les opportunités d’accompagnement qu’offre le gouvernement burkinabè pour la transformation des matières premières. Ici, nous avons l’occasion d’avoir les bénéficiaires de nos accompagnements qui viennent nous faire le feed-back des impacts de notre action. Le fait de participer au salon nous permet de nous frotter à d’autres, de tirer des enseignements et d’enrichir nos pratiques en termes de techniques de promotion et de soutien aux PME mais aussi en matière de nouveaux produits et outils à développer pour un meilleur accompagnement des porteurs de projets.

Le bilan de notre participation à ce VIIe salon est positif, au regard du nombre de PME participantes qui étaient d’environ 300, de la qualité des échanges, des partages d’expériences des autorités publiques, des acteurs privés et des promoteurs. Nous pensons avoir contribuer à impacter les pratiques des PME burkinabè. En termes de visibilité, nous continuons de nous positionner comme un partenaire privilégié des PME. Cela nous a déjà valu des lauriers. Cette année, nous avons encore été distingués à travers un prix d’honneur pour le mérite de l’AFP-PME aux yeux des organisateurs et des acteurs de l’UEMOA ».

Sèyram Koudolo (Togo), promotrice de Made Africa Show, spécialisée dans la promotion des produits africains : « Le salon est en phase avec ce que nous faisons, qui est de mettre en valeur les initiatives africaines »

« Nous sommes venus au salon avec des produits locaux togolais. Nous avons par exemple, du miel, plusieurs types de farine, des liqueurs à base de lait de noix de coco, de palme, des vins de bissap, d’ananas, etc. Ce salon est une belle initiative vu qu’elle couvre tous les pays de l’UEMOA. Il est surtout en phase avec ce que nous faisons, qui est de mettre en valeur les initiatives africaines. Par rapport à ce que nous attendions, nous sommes un peu étonnés. Car, il n’y a pas assez de visites, d’affluences. Nous nous demandions si les gens sont informés de ce qui se passe ici. Nous avons néanmoins quelques visiteurs qui apprécient ce que nous faisons et promettent de repasser.

Nous voulons encourager et féliciter les organisateurs de ce salon car ce genre d’initiatives prennent du temps. Pour les prochaines éditions, nous leur demandons de faire venir plus d’exposants des autres pays qui ne sont pas venus à cette édition. Ce qui fait que le salon n’est pas ce que nous attendons ».

Cynthia Favi Haidara, responsable de la communication du Fonds africain de garantie et de coopération économique (FAGACE) : « le FAGACE est prêt à accompagner les projets au Burkina et dans ses pays membres »

« Le Fonds Africain de garantie et de coopération économique (FAGACE) est une institution financière internationale spécialisée dans la garantie des investissements publics et privés qui accompagne le développement économique et social de ses 14 Etats membres depuis bientôt 45 ans.

La VIIème édition du salon des banques et PME de l’UEMOA que le FAGACE a l’honneur de présider pour la deuxième année consécutive, est une opportunité pour le Fonds de promouvoir, en collaboration avec les autres partenaires financiers, le financement des PME/PMI de la zone UEMOA.

Les PME de l’UEMOA sont confrontées à une compétitivité minée par les difficultés d’accès au financement. Il ressort que l’un des freins majeurs pour le financement des TPE et PME par les banques et les SFD est la garantie. Le garant multilatéral qu’est le FAGACE a un rôle prépondérant à jouer pour permettre aux banques opérant dans ses Etats- membres notamment dans les pays de l’UEMOA, d’accorder les crédits aux PME/PMI et aux grandes entreprises tout en réduisant leur exposition. Ainsi, des lignes de garantie adaptées et des garanties individuelles sont offertes par le FAGACE afin d’accompagner efficacement le secteur des PME/PMI au travers des banques.

A cet effet, le FAGACE a présenté, aussi bien lors des panels que sur le stand, ses outils d’accompagnement aux différents acteurs pour plus de synergie en faveur des PME et plus d’impact dans les Etats. 

Le FAGACE est prêt à accompagner les projets au Burkina et dans ses pays membres avec ses deux instruments de partage de risques. D’abord la garantie portefeuille qui est une ligne de garantie sur laquelle la banque partenaire peut imputer des projets des PME, PMI qui remplissent les critères définis. Ce qui permet une réponse diligente en termes de délais aux demandes des PME. Ensuite, la garantie individuelle qui s’adresse aux banques partenaires pour la couverture partielle des financements accordés aux projets d’envergure.

Nous sommes satisfaits du salon, au regard du niveau des conférenciers, des panélistes, de la qualité des échanges et du nombre de visiteurs.

Nous avons été très honorés pour deux prix décernés à notre institution et nous nous engageons à continuer dans cet élan ».

Fatimata Saba (Burkina Faso, Dori), promotrice de l’entreprise SAFAS : « Grâce à ce salon, j’arrive à innover, à aller de l’avant »

« Je suis à ce salon pour présenter mes différents produits. Je fais des savons à base du crème de lait de vache au neb neb (pennenga), à base de l’huile de neem, de l’huile de balanites, de l’huile de moringa, de curcuma au jaune d’œuf, le savon de riz enrichi, le savon à base d’œuf, lait, miel et henné, etc. J’ai des sirops à base de neb neb au citron vert et menthe fraîche, de neb neb aux clous de girofle, la poudre naturelle et les graines de neb neb, etc. Je fais également des pommades de cheveux à base de crème de lait de vache, les pommades d’hémorroïdes à base de neb neb, la pâte dentifrice à base de neb neb, les baumes de nerfs à base de beurre de karité, etc.

Dans ce stand du Sahel, il y a aussi d’autres exposants qui vendent du yaourt, des grumeaux de dèguè, de bouillie, des pavés, des perles, des habits. J’apprécie ce salon car, chaque année, elle me donne l’occasion de saisir des opportunités d’affaires. Grâce à ce salon, j’arrive à innover, à aller de l’avant.

Nous sommes satisfaits de ce salon car, en termes de réseautage, nous avons pu nouer des relations d’affaires. Nous avons apprécié les panels. Car les échanges ont été riches. En termes de ventes, les choses se sont bien passées également.  Nous prions Dieu pour être présents        au salon l’année prochaine afin que nous puissions faire davantage beaucoup d’affaires ! ».

Aminata Dembelé (Mali), transformatrice de céréales et de fruits et légumes : « Je suis satisfaite des relations que j’ai pu nouer ici »

« Je suis principalement dans la transformation des céréales surtout le maïs, au vu de ces valeurs nutritives. Au niveau des fruits et légumes, je fais du bissap, du gingembre, etc. Je les transforme en sirop, jus, en granulés, sucrés et non sucrés. Je travaille beaucoup avec le gingembre. Car il a aussi assez de valeurs nutritionnelles. Je le transforme en sirop, poudre, granulés, croquettes et en bonbons qui luttent contre l’hypertension et le diabète.

Le salon est un atout pour nous ; nous en tirons profit. Quand tu viens dans un tel salon, il y a des opportunités à saisir si tu sais les chercher. Pour ce qui est des contacts, je ne me plains pas, car j’en ai eu. Je suis satisfaite des relations que j’ai pu nouer ici ».

Wendlasida Florence Kaboré (Burkina Faso, Ouagadougou), responsable de Faso Attiéké : « Nous souhaitons que les banques apportent un soutien conséquent au salon »

« Nous sommes au salon des banques et PME avec de l’attiéké ‘’ président frais ‘’, de l’attiéké déshydraté, qui se prépare simplement avec de l’eau bouillante. Nous avons également des produits de la coopérative CTPA Wend-kuni. Il s’agit du soumbala, des grumeaux de bouillie, de dèguè.

Ce salon des PME est un cadre idéal pour nous, il ne fallait pas que ‘’ Faso Attiéké ’’ rate ce rendez-vous. Nous y avons fait des rencontres B to B. Nous avons également eu l’occasion, à travers les panels, d’exposer nos difficultés, les problèmes que nous vivons. Ce salon est un cadre qu’il faut encourager et soutenir.

Nous avons pu tisser des relations commerciales, de partenariat entre PME. Pour ma part, je suis très satisfaite. ‘’ Faso Attiéké ’’  est comblé, car nous avons été distingués au cours de ce salon avec un trophée dans la catégorie « manager de PME ». Nous devons cette distinction à notre Dieu mais aussi à l’équipe de ‘’ Faso Attiéké ’’ et à tous ceux qui nous accompagnent. Nous remercions les organisateurs et tous ceux qui ont contribué au succès de ce salon ».

Le problème est ici que nos stands font face au soleil matin et soir, alors que nos produits ne supportent pas la chaleur. Nous avons dû nous adapter en recherchant par nous-mêmes la solution. Nous souhaitons, pour les prochaines éditions, que l’on tienne compte du soleil dans la disposition des stands.

Nous souhaitons également que les banques, qui profitent du salon pour faire des affaires, lui apportent un accompagnement conséquent. Car, j’ai remarqué qu’il y a un faible soutien de leur part ».

Albert Apemewoé (Burkina Faso), chargé de relations extérieures de l’Institut de formation Colbert et professeur d’anglais des affaires : « Nos enfants doivent être des créateurs d’emplois et non des chercheurs d’emplois »

« L’Institut de formation Colbert (IFC) est un institut de renommée internationale qui a en soin sein plus de 600 étudiants. L’IFC forme en BTS, licence, master dans les filières comme le transport/logistique qui est notre formation de base, finance-comptabilité, communication d’entreprise, marketing/gestion commerciale, gestion des ressources humaines, etc. Tous ces diplômes sont reconnus par le CAMES ; ce qui veut dire qu’avec nos diplômes, nos étudiants peuvent travailler partout dans le monde.

Après 60 ans d’indépendance, nous sommes dans un échec total, nous n’arrivons pas à décoller. Les programmes n’aboutissent pas, les fonds alloués sont déviés vers d’autres fins ! Il n’y a pas de déclic, de tremplin pour le développement. Alors que nous avons toujours chanté sur tous les toits que les PME sont les moteurs du développement. Si nous sommes réellement engagés pour le développement de l’Afrique, il faudrait que nous repartions à la base, dans nos lycées et universités pour créer des incubateurs, comme on le fait dans la Silicone Valley aux Etats-Unis et même en Asie. Cela va nous permettre de reformater les esprits de nos enfants pour qu’ils sachent qu’ils doivent être des créateurs d’emplois et non des chercheurs d’emplois.

Nous sommes satisfaits car ce qui importe pour nous est d’avoir de la visibilité, vendre l’image de l’Institut Colbert. Et jusque-là, les choses se passent bien ! ».

Christèle Son (Burkina Faso, Bobo-Dioulasso), chargée de clientèle à Ligdicash : « nous constatons qu’il y a plus d’amélioration par rapport aux éditions passées »

« Nous sommes à cette VIIe édition du salon des banques et des PME pour présenter notre nouveau produit, appelé ‘’ Paylinks ’’ . Ce sont des liens de paiement qui permettent aux marchands qui n’ont pas d’application de pouvoir autoriser les transactions en ligne. Avec Ligdicash, on peut faire des dépôts et des retraits d’argent. Nous sommes contents de participer à la présente édition. Nous constatons qu’il y a plus d’amélioration par rapport aux éditions passées, avec de nouvelles initiatives qui ont été intégrées à cette édition. Nous avons eu plusieurs contacts. De nombreuses personnes qui étaient à la recherche de moyens de paiement sont venues vers nous et nous leur avons proposé notre solution. Nous espérons avoir plusieurs débouchés au sortir de ce salon. Nous souhaitons que pour les prochaines éditions, l’on mette davantage l’accent sur l’organisation. Car le calendrier n’était pas respecté, il y avait beaucoup de décalage horaire ».

Jacqueline Bambara (Burkina Faso, Ouagadougou), responsable d’agence Orabank de la Patte-d’oie : « nous avons commencé à tisser des partenariats que nous allons concrétiser par la suite ».

« Orabank est une banque commerciale qui offre pratiquement les mêmes produits que les autres banques. En plus de la gestion des comptes, nous avons plusieurs produits en matière de financements. A l’endroit du monde des PME, nous offrons des engagements par signature et des engagements directs. Orabank est dans une dynamique d’accompagner les PME à se développer. Nous couvrons tous les secteurs d’activités. Ce salon est une opportunité pour faire connaître notre institution. Vous voyez déjà notre stand bien aménagé aux couleurs de la banque. Cela permet aux visiteurs de savoir quelle est l’institution Orabank ? Quels sont les produits que nous offrons ? Quelle est notre particularité par rapport aux autres banques ?

En termes de bilan, nous sommes satisfaits, car il y a toujours des opportunités à saisir. Nous avons eu des contacts, des adresses. Nous avons eu des partenariats que nous avons commencés à tisser et que nous allons concrétiser par la suite. Nous avons aussi beaucoup appris au cours des échanges au niveau des panels. Nous apprécions très positivement ce salon ».

Issa Leko (Niger), artisan maroquinier : « pour ce qui est du marché, pour le moment, nous n’avons rien eu »

« Nous avons amené des produits en cuir, notamment les tapis complets, les chaussures hommes et femmes, des sacs en cuir de crocodile, de serpent noir, de cobra, de boa. Nous avons également des bracelets, des colis, etc. Pour ce qui est du marché, pour le moment, nous n’avons rien eu ! Mais nous laissons tout entre les mains de Dieu. Nous félicitons les organisateurs du salon pour cette initiative qui permet à plusieurs exposants de différents pays de se retrouver. On rencontre ici, une diversité de produits. Le problème réside au niveau du marché. Notre souhait est que les gens viennent acheter nos produits ! »

Propos recueillis par

Mahamadi SEBOGO

Windmad76@gmail.com

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