Les faits divers de Zatibagnan : Ils mangent un poisson braisé qu’ils n’ont pas commandé !
Les quiproquos et les méprises peuvent souvent conduire à des situations très délicates. C’est ce qui est arrivé à ces jeunes gens !
Pousga et Sibiri sont deux jeunes fringants commerçants cherchant leur pitance quotidienne au marché de Rood-Wooko à Ouagadougou. Ils ne brassaient pas encore des liasses mais les jeunes garçons espéraient. C’est bien l’espoir qui nourrit la graine du baobab et la fait pousser.
Mais ce n’est pas parce qu’ils ne roulaient pas sur l’or qu’ils allaient se priver de quelques petites gâteries et de fenêtres de loisirs, bien évidemment à leur portée.
C’est ainsi qu’ils décidèrent d’inviter deux jeunes demoiselles à une petite partie de piscine dans un petit hôtel de la place. Pour agrémenter cette miniature virée, ils ont payé quelques boîtes de sardine et du pain. Bien-sûr, tout ceci est résumé dans un petit budget bien supportable par la poche des jeunes commerçants.
La petite escapade peut commencer. Après quelques brasses, Pousga s’éclipse sans rien dire à ses acolytes. Quelques minutes plus tard, un serveur arriva avec un plateau alléchant. Il déposa le plateau sur la table des jeunes commerçants et repartit.
Sibiri alla ouvrir le plateau et y trouva un poisson bien dodu qui se prélassait dans une marinade de mayonnaise et de friandises. Il s’en pourlécha les lèvres et attendit impatiemment que Pousga revint pour savourer cette belle surprise qu’il leur a réservée.
Effectivement, quelques minutes plus tard, Pousga est de retour et vit ses trois autres compagnons déjà attablés autour du plateau. Sans demander son reste, il se lava les mains et le festin peut commencer.
Les quatre acolytes réservèrent un sort bien mérité au poisson, en prenant le soin de bien lécher leurs doigts pour ne rien laisser fuiter de ce délicieux plat.
Au moment où ils décidèrent de se laver les mains en rotant à qui mieux mieux, le serveur revint avec la facture et demanda à qui il fallait la tendre. Pousga montra Sibiri, qui, croyant à une mauvaise plaisanterie, indexa Pousga comme l’auteur de cette exquise commande. Et son ami de protester vigoureusement.
Et tout d’un coup, ils se rendirent compte de leur méprise, qui a été occasionnée par la méprise du serveur. Ils retournèrent un regard accusateur vers celui-ci qui leur tendit une question simple qu’ils auraient effectivement dû se poser avant de commencer la bamboula : «Vous ne pouvez pas demander qui a commandé ? ».
La facture affichait plusieurs zéros après un gros chiffre. Très loin de ce qui était recroquevillé comme monnaie dans la poche des deux amis !
A votre avis, qu’est-ce qui va leur arriver ?
A vendredi prochain !
Zatibagnan
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