Burkina-Politique
Burkina : Monique Yéli Kam se retire du camp présidentiel et envisage des manifestations tous les vendredis
Ouagadougou, 21 janv. 2022 (AIB)-Le Mouvement pour la Renaissance du Burkina (MRB) de Monique Yéli Kam, s’est retiré de la majorité présidentielle et compte organiser des protestations tous les vendredis à la place de la Nation pour dénoncer la situation sécuritaire dégradante.
«Nous venons de nous retirer de l’Alliance des Partis et Formations Politiques de la Majorité Présidentielle (APMP)», a déclaré la présidente du parti Mouvement pour la Renaissance du Burkina (MRB), Monique Yéli Kam.
«Lorsqu’on se retire de la majorité présidentielle, naturellement on est dans l’opposition. Et dès aujourd’hui nous avons notre plateforme revendicative et nous lançons nos manifestations à partir de vendredi prochain », a-t-elle ajouté
Aussi, «nous rejoignons toute lutte légitime pour sauver notre patrie mère, le Burkina Faso», a révélé Mme Kam.
«Tous les vendredis, rassemblement à la Place de la nation !», a-t-elle lancé.
Mme Kam s’exprimait vendredi lors de la conférence de presse organisé par la coordination du MRB pour se prononcer sur l’actualité politique nationale.
Ce retrait du MRB de la majorité présidentielle selon les explications de la présidente du MRB fait suite au traitement réservé à son courrier, datant du 12 janvier 2022, adressé au président Roch Marc Christian Kaboré.
«En ma qualité d’ex-candidate à l’élection présidentielle 2020, attristée par la détresse de nos concitoyens je n’ai pu m’empêcher d’adresser une correspondance-détresse, véritable cri de détresse sur la situation nationale», a fait savoir Mme Kam.
«Qu’elle fut ma surprise de découvrir dans les réseaux sociaux un communiqué-réponse laconique à mon courrier, où la majorité au pouvoir dont je relevais jusqu’alors, actait mon retrait d’entre elle», s’est-elle étonnée.
A l’en croire, ce courrier d’interpellation sur l’état de la Nation décliné en 5 points concerne : la situation sécuritaire dégradante, l’éducation et ses réformes, la coopération régionale et l’embargo sur le Mali, la lutte contre la corruption et l’impunité et en fin l’inaction de l’APMP.
«Au départ c’est un diagnostic interne qui a été posé car nous avons voulu rejoindre la majorité pour apporter notre contribution à l’amélioration de la gouvernance», dit Monique Yéli Kam.
Pour elle, faire partir de la majorité ne veut pas dire accepter tout sans avoir la possibilité de faire d’observations même quand ça ne va pas.
En rappel, Monique Yéli Kam a été la seule femme candidate aux élections présidentielles 2020 sur les 14. Elle a obtenu 6 442 voix du suffrage exprimé soit 0,23%.
Agence d’information du Burkina
KR/ata
Photo: Libreinfo.net