Politique

Burkina/Pouvoir Kaboré : « Une gouvernance calamiteuse et sans vision », blâme Yéli Monique Kam du MRB

Par une conférence de presse qu’elle a animée dans l’après-midi de ce vendredi 21 janvier 2022 à Ouagadougou, l’ex-candidate à la présidentielle de novembre 2020, présidente du Mouvement pour la Renaissance du Burkina (MRB), Yéli Monique Kam, a présenté une situation « catastrophique et alarmante » de la gouvernance Roch Kaboré.

« Le vrai patriote s’inquiète non du poste qu’il doit occuper dans la patrie, mais du rang que la patrie doit atteindre parmi les nations », cite-t-elle le journaliste-écrivain, Jules-Paul Tardivel.
Selon la présidente du MRB, Yéli Monique Kam, le pouvoir de Roch Kaboré a plongé le Burkina dans une situation « catastrophique et alarmante jamais égalée » de toute l’existence.

« Aujourd’hui, après sept années d’une gouvernance calamiteuse et sans vision, même l’espoir suscité par les mouvements insurrectionnels des 30 et 31 octobre 2014 s’est profondément évanoui, laissant tous les acteurs de cette lutte dans une amère désillusion, le regret et le désespoir. Avec la gouvernance actuelle du président Roch Kaboré et consorts associés, notre pays s’est gravement englué dans une crise profonde dans tous les secteurs de la vie nationale, sans la moindre lueur d’espoir », décrit Mme Kam, énumérant les impacts social, humain, économique et politique de la dégradation de la situation sécuritaire.

Pour l’ex-candidate à la présidentielle, trop, c’est trop. « Le ver est dans le fruit à tous les niveaux de la gouvernance du pouvoir MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, parti au pouvoir). (…). L’heure est grave ; la mère patrie nous interpelle tous et chacun en extrême urgence », s’apitoie-t-elle avant d’inviter ses compatriotes à ne pas se terrer dans l’attentisme. Yéli Monique Kam, son parti et ses partisans entendent prendre part désormais et « activement » à « toute lutte pour la défense de la patrie ».

Au cours de cette sortie, la « Yennega de l’éducation » (son programme politique est basé sur l’éducation) a officiellement annoncé son retrait de la majorité présidentielle (elle précise avoir, le jeudi 20 janvier 2022, déposé la demande à cet effet, auprès du ministère de tutelle). « Le MRB a rejoint l’APMP (Alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle), espérant des résultats sur la base du programme présidentiel », a-t-elle rappelé avant de relever qu’il y a un grand fossé entre ce qui est contenu dans le programme et la gouvernance sur le terrain. Elle déplore aussi un manque du sens de la responsabilité des dirigeants et l’absence, au sein de l’APMP, d’un cadre d’échanges sur les préoccupations du pays.

O.L/M.C

Lefaso.net

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