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Transfert des ressources : Le ministère de l’éducation nationale fait le bilan à Bobo

Le Ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN), a échangé avec les maires venus de la Boucle du Mouhoun, des Hauts-Bassins, des Cascades et du Sud-Ouest, à Bobo-Dioulasso, les 21, 22 et 23 octobre 2020, sur le travail  réalisé sur le terrain au niveau du système éducatif.

 Le ministère en charge de l’éducation nationale a transféré certaines compétences aux collectivités territoriales en lien avec la décentralisation pour une meilleure gestion du système éducatif burkinabè. Parmi les compétences transférées, figurent la gestion des cantines scolaires ainsi que les fournitures scolaires. « 68% des ressources ont été transférés entre 2017 et 2020 », note le ministre en charge de l’éducation nationale, le Pr Stanislas Ouaro.

Le ministère de l’éducation a initié un cadre de discussion avec les élus locaux  à travers des journées de concertation qui se tiennent chaque année pour faire le bilan du transfert des compétences.  A cette 4e édition, le Pr Stanislas Ouaro  a retrouvé les maires des communes pour échanger sur la qualité des relations du travail qui se fait sur le terrain, sur les insuffisances, difficultés et les perspectives.


“Un enfant qui a faim ne peut pas suivre (ndlr, les cours)”

Il a salué la bonne gestion du transfert des compétences dans certaines communes. Il a par ailleurs déploré le retard constaté dans la livraison des cantines et fournitures scolaires.

«  Il y a des communes où les choses se passent très bien. Il y a aussi des communes où ça ne va pas du tout… Chacun doit rendre compte. Il n’est pas normal que par exemple jusqu’au mois d’avril, les vivres destinés aux cantines scolaires ne soient pas disponibles.

La cantine scolaire est un facteur de maintien à l’école. C’est pour cela que le gouvernement a transféré le plus de ressources pour les cantines scolaires. Nous sommes à environ 19 milliards de CFA que nous transférons chaque année, et si nous ajoutons l’appui du PAM et du CRS, nous sommes à autour de 26 milliards de F CFA pour les cantines (…). Les cantines scolaires sont un facteur d’amélioration des résultats scolaires. Un enfant qui a faim ne peut pas suivre (ndlr, les cours). Le début de l’année scolaire doit coïncider avec le démarrage de la cantine scolaire.

Pour les fournitures, nous transférons  entre 6 et 7 milliards de F CFA pour les élèves du primaire. Mais il arrive que dans certaines collectivités, les fournitures arrivent en janvier ou en février. Et là, ce n’est pas bon, parce que l’année est passée. Ces fournitures servent à quoi finalement ? »

Pr Stanislas Ouaro


Cette édition permettra de faire des propositions à même de s’adapter

Le MENAPLN entend développer des initiatives avec les collectivités comme la réintroduction de l’enseignement et la formation technique professionnelle, et promouvoir leur collaboration. « Nous avons à tort tous contribué à dévaloriser ce pan de l’éducation (…). On souhaiterait en tant que ministère qui transfère le plus de ressources aux collectivités territoriales, nous sommes en moyenne à 32, 33 milliards chaque année, améliorer le dialogue», a souligné le Pr Ouaro.

Pour le maire de l’arrondissement 04 de la commune de Bobo-Dioulasso, Bakoné Millogo, cette édition placée sous le thème « Rentrée scolaire 2020-2021 et transfert des ressources et compétences dans un contexte de crises sécuritaire, sanitaire et sociale”, permettra de faire des propositions à même de s’adapter au changement pour qu’à chaque niveau les ressources soient transférées au bon moment.

A cette 4e journée de concertation avec les maires, le ministre Ouaro a fait savoir que la fin des cours au primaire sera fixée autour du 20 juin.

En rappel, les 14, 15 et 16 octobre 2020, la région du Centre-Nord a abrité la 4e édition des journées de concertation entre les collectivités territoriales et le MENAPLN

Irmine KINDA

Burkina24

Source : Burkina24.com

Faso24

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