Le Parti pour la démocratie et le progrès/parti socialiste (PDP/PS) a animé le vendredi 28 janvier 2022 à Ouagadougou, une conférence de presse pour apporter sa contribution à la ’’restauration’’ et la ’’sauvegarde’’ du pays.
« Le PDP/PS prend acte, bien que conscient que tout coup d’Etat est par principe condamnable », c’est ce qu’a indiqué le président du Parti pour la démocratie et le progrès/parti socialiste (PDP/PS) du Toro Drabo, lors de sa rencontre avec la presse ce vendredi 28 janvier 2022. Selon lui, depuis l’avènement de l’Ex-parti majoritaire au pouvoir, le Burkina Faso est à la croisée des chemins sur tous les plans. Et malgré leurs mises en garde, l’Ex-président, Roch Marc Christian Kaboré est resté dans son immobilisme. « En tant que démocrate, nous ne pouvons pas soutenir un coup de force mais je dis, nous prenons actes car si le Mouvement pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) est venu pour permettre à ces millions de burkinabè déplacés de recouvrir leurs dignités nous n’y voyons d’inconvénient à leur accompagner », a indiqué M. Drabo. Pour se faire, le PDP/PS pense que la junte, pour réussir sa mission doit mettre l’accent sur plusieurs actions concrètes. Il s’agit de la transparence dans la pratique sociale ; le respect de la liberté ; la vérité dans les relations entre les hommes, la gouvernance de l’exécution, de l’Assemblée, du judiciaire au niveau de l’Etat ; la justice, référence à l’égalité, l’équilibre dans les relations entre les hommes et enfin, le progrès, sensation réelle de mieux-être de tous les Burkinabè. Et puisque la constitution est suspendue, le parti propose un développement endogène basé sur une constitution endogène qui prend en compte l’avis de toutes les communautés. « Aujourd’hui aucune communauté ne se reconnait dans l’actuelle constitution du Burkina Faso qui a toujours été critique de 1960 à nos jours», a-t-il estimé. Êtes-vous prêt à accompagner les nouvelles autorités ? Avez-vous un calendrier pour le retour à l’ordre constitutionnel ? Comment réagissez-vous aux sanctions de la CEDEAO ? A ces préoccupations, Toro Drabo et ses camarades soutiennent que s’ils ont demandé le départ de l’Ex-président c’est parce qu’il n’a pas fait ses preuves et les débuts de la junte sont prometteurs. « Le nouveau président et son mouvement disent qu’il veulent restaurer. Après la restauration, ils font sauvegarder mais il faut qu’ils pensent aussi à revaloriser. Et dans ce sens, nous allons engager à les accompagner. Seulement en chemin, si nous nous rendons compte qu’il y a une contradiction entre ce qu’ils ont dit et ce qu’ils font, nous allons leur signifier notre démarcation », ont-ils averti. Revenant sur un probable date pour un retour à l’ordre constitutionnel, le PDP/PS pense qu’il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. « Aujourd’hui la priorité est la reconquête du territoire et le retour des déplacés internes dans leurs villages d’origine et si cela doit prendre un temps, il faut que nous leur accordons ce temps. Mais notre souhait c’est que ce soit le plutôt possible », a souligné M. Drabo. Face aux sanctions de la CEDEAO, le PDP/PS rassure que c’est les principes de la communauté mais que dans leurs principes, elle devrait tenir compte de la réalité sur le terrain. « Beaucoup de personnes sont marqués par cette situation et nous ne pouvons pas accepter ces lois car les lois existent parce que nous sommes en vie. Si tel n’est pas les cas, les lois ne servent à rien », a laissé entendre le parti. Le présidium de ce face à face avec la presse a invité tous les Burkinabè à faire corps avec le nouveau régime pour sortir le pays de cette situation.
Donald Wendpouiré NIKIEMA
L’article Situation politique nationale :Le PDP/PS prend acte et fait des propositions est apparu en premier sur Quotidien Sidwaya.