Les magistrats du Burkina Faso ont appelé vendredi, à un retour à l’ordre constitutionnel normal, dans un « délai raisonnable » et à une « réflexion urgente » sur la suspension de la Constitution, intervenue après le coup d’Etat du lundi.
« Sans nier la taille exceptionnelle et critique des difficultés que connait le pays depuis quelques années, les syndicats de magistrats tiennent à rappeler leur opposition de principe aux coups d’Etat », peut-on lire dans un communiqué de l’intersyndicale des magistrats du Burkina Faso, datant du 28 janvier 2022, dont l’AIB a obtenu copie.
Toutefois, les magistrats y indiquent « prendre néanmoins acte de l’engagement des nouvelles autorités, par croisement de différents communiqués, à notamment : tout mettre en œuvre pour soulager le peuple des contraintes sécuritaires, respecter les droits de l’homme, respecter l’indépendance de la justice, et à travailler au retour à l’ordre normale dans un délai raisonnable ».
Concernant l’engagement du MPSR à respecter l’indépendance de la justice, les magistrats ont invité les nouvelles autorités « pour que vaille ledit engagement à faire de la légalité une boussole ».
Aussi, ils ont appelé le Mouvement « à intégrer dans leur approche, l’extrême nécessité d’une réflexion urgente sur les difficultés techniques que peut soulever la suspension de la Constitution qui a été prononcée, quant au fonctionnement de la justice dans ses différents compartiments ».
Des militaires réunis au sein du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) avec à leur tête le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, ont pris le pouvoir des mains du président Roch Marc Christian Kaboré le 24 janvier 2022, pour « incapacité manifeste à enrayer les attaques terroristes qui frappent le Burkina depuis 2016.
Agence d’information du Burkina