Dans une décision rendue publique le 8 février 2022, le conseil constitutionnel, le gardien de la constitution dans notre pays, a constaté la vacance du pouvoir avec la démission du président du Faso Roch Marc Christian Kaboré le 24 janvier et a décidé en conséquence que Paul Henri Sandaogo, par ailleurs président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), est désormais le président du Faso pour compter du 24 janvier 2022. Il devrait prêter serment le 16 février 2022 devant le conseil constitutionnel.
Une décision a provoqué la colère du professeur de droit constitutionnel, Abdoulaye Soma. « La première décision rendue par le Conseil constitutionnel le 8 février 2022, portant « Constatation de la vacance de la présidence du Faso » est tout à fait correcte. La deuxième décision rendue le 8 février 2022 par le Conseil constitutionnel portant « dévolution des fonctions du Président du Faso » est une catastrophe constitutionnelle » a t-il réagi. Pour lui, » par cette décision, le Conseil constitutionnel tue la Constitution. Le Conseil constitutionnel tue la démocratie. Le Conseil constitutionnel tue le droit constitutionnel, en même temps qu’il tue l’autorité du Conseil lui-même. Le Conseil constitutionnel indique que le coup d’Etat est un autre mode constitutionnel et démocratique de dévolution des fonctions de Président du Faso ».
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