C’est très tard hier dans la nuit que la fumée blanche s’est échappé du toit du centre de conférence de Ouaga 2000 où se tenaient depuis le matin les assises nationales d’examen des textes et signature de la Charte constitutionnelle de la Transition.
Après moult discussions, voire de chaudes empoignades, les participants sont parvenus à des conclusions à minima sur les grandes lignes de la Transition qui nous conduiront à un retour à l’ordre constitutionnel avec l’organisation d’élections libres, transparentes et démocratiques.
Au final, la durée de la Transition sera de 36 mois et non 30 comme proposé, par la commission technique. Le gouvernement devra comprendre 25 ministres au maximum et non 20 et les parlementaires de la Transition seront au nombre de 71 et non 51 comme proposé par la commission technique. Certains en réclamaient 90 !
Le travail des parlementaires ne sera pas gratuit mais rémunéré. Bien entendu, le président de la transition demeure le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) Paul Henri Sandaogo Damiba.
« Les conclusions sont le fruit de tous. Certains points ont été l’objet d’un lourd débat. Il s’agit de la nomination des membres de la transition et la gratuité des mandats », a indiqué le président des assises, l’ancien premier ministre de Blaise Compaoré, Tertius Zongo.
Comme on pouvait s’y attendre, les conclusions ne satisfont pas certains participants, notamment dans les rangs des organisations de la société civile. « Si le MPSR est venu pour faire les mêmes choses que le MPP, on va les combattre », a ainsi lancé Anaïs Drabo, membre du Mouvement sauvons le Faso, une des associations qui a été à l’avant-garde de la lutte contre le pouvoir de l’ex président Roch Kaboré. Elle se dit déçue du quota de députés réservé à la société civile, 7, contre 10 pour les partis politiques qu’elle accuse d’avoir mis le pays dans la situation que nous vivons.
Kaceto.net