Mines au Burkina : Seuls 15% des 450 milliards FCFA investis chaque année dans l’achat de biens et services sont captés par les entreprises locales
Des étudiants en master de l’Ecole burkinabè des affaires ont initié une conférence publique le mercredi 16 mars 2021, à Ouagadougou. Cetteconférence publique qui entre dans le cadre de l’exercice académique a eu pour thème : « Fourniture locale des biens et services aux sociétés minières : vulgarisation des textes et rôle des acteurs dans la mise en œuvre et l’amélioration continue ».
Une étude a démontré que près de 450 milliards de francs CFA sont investis chaque année dans l’achat de biens et services pour le fonctionnement des mines au Burkina Faso. Mais seulement 15% de cette somme sont captés par les entreprises locales, d’où la mise en œuvre de textes pour permettre de renforcer les capacités de nos entreprises locales. Cette conférence publique dont le thème est : « Fourniture locale des biens et services aux sociétés minières : vulgarisation des textes et rôle des acteurs dans la mise en œuvre et l’amélioration continue », s’inscrit dans cette dynamique.
Cette activité d’étudiants en master Supply Chain et Achat de l’Ecole burkinabè des affaires, s’inscrit dans le cadre de l’exercice académique. A en croire le Coordonnateur général de l’activité, Bamyam Jacob Bonaventure Tarpaga, c’est une obligation pour chaque groupe d’organiser une conférence publique. « Nous, nous avons choisi le thème sur le contenu local, un thème d’actualité et qui comporte beaucoup d’enjeux », a-t-il expliqué.
Cette activité s’inscrit dans le cadre de l’exercice académique selon le coordonnateur de la conférence publique, Bamyam Jacob Bonaventure Tarpaga.
Avant cette activité, a-t-il précisé, des travaux préparatoires se sont tenus. Pour la présente conférence publique, les principaux acteurs, notamment la Chambre des mines, l’Association des fournisseurs des mines, le ministère des Mines etc. ont été sollicité afin que le débat soit ouvert et constructif, foi de M. Tarpaga. Parce que selon lui, il ne s’agit pas d’imposer une certaine cotation aux sociétés minières mais il faut s’assurer que les entreprises locales puissent répondre aux exigences en termes de qualité, de délais et de coûts.
Cette activité des impétrants en master de l’Ecole burkinabè des affaires a été parrainée par le directeur exécutif de la Chambre des mines, Toussaint Bamouni. Il a confié avoir accueilli cette demande d’accompagnement et de parrainage de cette conférence publique avec plaisir.
Le parrain Toussaint Bamouni s’est dit doublement heureux d’accompagner les étudiants et de voir la mobilisation de ce jour
D’après lui, la Chambre des mines travaille depuis plus de dix ans sur la thématique de la fourniture locale des biens et service. « Nous sommes heureux aujourd’hui que cette thématique soit prise à bras le corps par l’Etat à travers un décret pour la mise en œuvre de ce contenu local. Nous sommes heureux d’accompagner les étudiants et heureux de voir la mobilisation en moins d’une semaine », s’est réjouit M. Bamouni.
Les participants sont composés d’étudiants et de professionnels des mines
Il a soutenu qu’avant la mise en place des ces textes, les sociétés minières menaient des actions en droite ligne avec le contenu local incluse dans la démarche de la Responsabilité sociale des entreprises (RSE). C’est donc dans l’intérêt des compagnies minières, a-t-il poursuivi, que ce contenu local soit mise en œuvre parce que cela va leur permettre de réduire le coût de leur dépense.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net