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Transition au Burkina : le plan d’actions 2022-2025 adopté

Le Conseil des ministres s’est tenu, le vendredi 6 mai 2022, sous la présidence du chef de l’Etat, Paul-Henri Sandaogo Damiba à Kosyam. Plusieurs dossiers ont été adoptés dont le Plan d’actions de la Transition (PAT).

Le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo, a assuré qu’il n’y a aucun accord entre le Burkina Faso et la République d’Iran.

Le gouvernement de la Transition dispose désormais d’un instrument de programmation opérationnel pour guider ses actions au cours des trois prochaines années. Baptisé « Plan d’actions de la transition », ledit instrument a été adopté par le Conseil des ministres en sa séance du vendredi 6 mai 2022 à Kosyam. Selon les informations données par le Ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN), porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo, ce document identifie les actions à mener par l’exécutif burkinabè ainsi que leur programmation physique et financière. Son adoption permet à son avis au Burkina Faso de disposer d’un document central d’opérationnalisation des actions du gouvernement et de la transition. En plus du PAT, l’autre dossier important examiné par le conseil a été la situation à Perkoa. Elle a été l’objet d’une communication orale qui a permis aux membres du gouvernement de faire le point des actions entreprises sur le terrain.

A cet effet, Lionel Bilgo a noté que la cellule de crise a été délocalisée au haut-commissariat de Réo, dans le Sanguié, afin d’être plus proche de la mine et intégrer également les familles des victimes ainsi que les coutumiers, les sages et les personnalités de la localité. Ceci pour suivre de près les opérations et accompagner la procédure de sauvetage. « Hier (jeudi 5 mai, NDLR) dans la matinée, nous avons eu des échanges avec les familles et des personnes-ressources du côté de Réo. Nous avons fait intervenir les techniciens et les responsables de la mine pour que nous puissions être au même niveau d’informations sur l’état actuel des recherches », a-t-il indiqué. Le porte-parole du gouvernement a confié que quelques machines de pompage ont été en panne, mais la société minière a renforcé les équipements en commandant de nouvelles machines qui sont rapidement arrivées. Il a donc dit espérer que dans les jours à venir, il y ait de bonnes nouvelles du côté de Perkoa. « Il est confirmé que la jauge de la joute d’aération qui est en surface est toujours fonctionnelle.

Aucun accord avec l’Iran

Ce qui nous fait penser que si en tout cas la cavité de refuge n’avait pas pu être étanche et que l’eau avait pu pénétrer dans cette cavité, il n’est pas sûr que cette jauge puisse tourner. C’est le fil d’espoir que nous avons et nous nous y accrochons », a-t-il déclaré. Le gouvernement, tout en manifestant une fois de plus sa disposition à accompagner les ingénieurs dans leur travail, a souhaité qu’il y ait la transparence dans les travaux qui se font. Réagissant aux rumeurs faisant cas d’une signature d’accord entre le Burkina Faso et l’Iran, Lionel Bilgo a dit n’être au courant d’aucune forme de partenariat entre les deux pays. « Le Burkina souhaite diversifier ses partenaires et dans ce sens, le gouvernement va regarder en fonction de ce que chaque partenaire pourrait apporter à notre pays pour pouvoir faire ses choix. Mais à ce stade, il n’y a aucune convention ni traité entre le Burkina Faso et la république d’Iran », a-t-il assuré. La Russie étant l’un des principaux exportateurs d’engrais dans le monde et notamment au Burkina Faso (pour la campagne agricole 2021-2022, les approvisionnements en provenance de Russie représentaient 17% des engrais utilisés par nos cotonculteurs), la crise ukrainienne a entrainé une augmentation du prix des engrais.

Au regard de ce constat et vu l’importance de la culture du coton pour l’économie burkinabè, le gouvernement a, au cours du Conseil des ministres, pris des mesures afin d’accompagner les cotonculteurs dans l’acquisition de l’engrais. A titre d’exemple, a annoncé le ministre du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et moyennes entreprises, Abdoulaye Tall, le prix de l’urée de 50 kg qui est vendu normalement à plus de 37 000 FCFA hors subvention pourra être acquis par les cotonculteurs à crédit à 16000 F CFA. Aux dires du ministre Tall, les différentes subventions de la filière coton pour la campagne agricole 2022-2023 vont coûter 72,8 milliards FCFA au gouvernement burkinabè. Tous ces efforts visent, selon lui, à encourager les producteurs à produire davantage afin d’avoir un impact positif sur les économies locales et celle nationale.

Nadège YAMEOGO

Dô DAO (Stagiaire)

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