Le procès pour « licenciement abusif » qui oppose depuis le début de l’année Seydou Zerbo dit Krol et ses adjoints à la Fédération burkinabè de football (FBF) a connu son dénouement ce vendredi 27 mai 2022. Le verdict somme l’instance suprême du football burkinabè à payer les droits des trois techniciens, estimé à environ 90 millions de FCFA.
Après maints reports, le procès opposant Seydou Zerbo dit Krol et ses adjoints (Boureima Kaboré et Issiaka Ouédraogo) à la Fédération burkinabè de football (FBF) a connu son dénouement ce vendredi 27 mai 2022.
Le verdict a été prononcé et la FBF a été sommée par la justice de payer tous les droits des trois techniciens estimés à environ 90 millions de FCFA pour « licenciement abusif ».
Les plaignants ne comptent pas s’arrêter là. Au delà du dédommagement qui doit être fait, ils comptent porter plainte contre la faitière du football burkinabè « pour atteinte à leur honneur » sur la teneur « faute lourde » évoquée par la FBF pour acter leur limogeage.
« Ne pas qualifier une équipe au second tour d’un CHAN ne peut pas être qualifié de faute lourde, si l’on sait que le Burkina Faso en trois participations à cette compétition n’avait jamais fait mieux. Dire que nous avons commis une faute lourde est une atteinte à notre honneur et une manière de nous discréditer », a indiqué un membre du staff technique des plaignants. Il a informé que dans les prochains jours, lui et les deux autres organiseront une conférence de presse pour évoquer les péripéties qui ont engendré la participation du Burkina à ce CHAN.
Pour rappel, dans une lettre en date du 3 mars 2021, la FBF mettait fin au contrat qui la liait aux coaches des Etalons locaux. Alors que ledit contrat courrait jusqu’au mois de juin de la même année.
L’élimination dès le premier tour au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) disputé au Cameroun avait été qualifiée par le président Lazare Banssé, de « faute lourde » d’autant plus que l’objectif visé, selon la teneur de la lettre, était d’atteindre au moins les demi-finales.
S’estimant lésés, l’entraineur d’alors Seydou Zerbo dit Krol et ses adjoints avaient répliqué par une plainte devant l’inspection du travail pour « rupture abusive » qui s’est finalement terminé devant les tribunaux.
Yves OUEDRAOGO