Politique

Burkina : L’ex majorité présidentielle déplore d’avoir été exclue des discussions sur l’agenda électoral

Le Premier ministre a rencontré, le mercredi 29 juin 2022, la classe politique et les acteurs économiques. Il s’agit d’une réunion d’information sur le dialogue entre le gouvernement et la CEDEAO. Le Premier ministre Albert Ouédraogo a donné aux acteurs politiques et économiques la teneur des différents échanges qu’ils ont eus avec la CEDEAO lors d’un sommet extraordinaire.

A cette réunion d’information, le Premier ministre a informé qu’à la suite du sommet extraordinaire tenu avec la CEDEAO le 4 juin 2022, il y a un facilitateur qui a été désigné. Ce facilitateur n’est autre que l’ancien président du Niger Mahamadou Issoufou. Un chronogramme a été présenté à la classe politique. Le même chronogramme sera présenté au facilitateur. Les points importants de ce chronogramme sont la restauration de la sécurité et l’organisation des élections en février 2022.

Pour Eddie Komboïgo, l’équipe technique a fait un excellent travail. « Nous avons demandé à ce que ces informations nous parviennent le plus tôt possible pour que nous puissions les soumettre à notre base pour appréciation. Dans tous les cas, nous leur faisons confiance. C’est la première fois que nous nous rencontrons et nous espérons que cela va continuer ainsi et que, petit à petit, la classe politique sera insérée de sorte qu’au terme de la transition, nous puissions organiser des élections libres et transparentes », a-t-il fait part.

En ce qui concerne l’ancien président de l’Assemblée nationale Bala Sakandé, il estime que, pour des questions d’une telle importance, il aurait fallu associer la classe politique. « Pour une question de cette importance, on nous convie à une rencontre d’information. Cela veut dire que nous n’avons pas la possibilité d’apporter une contribution quelconque. Nous jugeons que pour des questions d’importance et qui concernent le Burkina Faso, la classe politique doit être associée dans son ensemble, nous devrions pouvoir ensemble échanger sur ce calendrier qui a été monté par un groupe dit d’experts de 6 ou 7 personnes. Nous sommes des Burkinabè et ce qui arrive à notre pays nous préoccupe à plus d’un titre. Ce que nous avons constaté ce soir, nous pouvons appeler ça de l’exclusion » a-t-il indiqué.

Le chef du gouvernement a également rencontré la classe économique, pour l’informer sur le dialogue entamé avec la CEDEAO. Pour le président d’honneur de la Chambre de commerce et de l’industrie, Lassiné Diawara, cette réunion d’information est d’une grande importance pour le secteur privé. « Les pays qui sont dans la situation du Burkina Faso sont souvent exposés à des sanctions de la CEDEAO, qui impactent directement les activités du secteur privé. Donc c’était important pour nous d’assister à cette réunion pour savoir ce que notre pays a établi comme dialogue dynamique avec la CEDEAO pour sortir de la crise », a-t-il souligné.

La classe politique et économique ont reprochés au gouvernement d’avoir fait de l’exclusion, car n’ayant pas été associés à l’élaboration du chronogramme sur des questions très importantes pour l’avenir du Burkina.

Bela Ouédraogo (stagiaire)
Lefaso.net

Comments

comments

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page