A l’issue de la rencontre entre les anciens président burkinabè Blaise Compaoré, Jean Baptiste Ouédraogo et le président du Faso Paul Henri Sandaogo Damiba dans le cadre d’une concertation sur la situation de la nationale, le président du parti Le Faso Autrement, Ablassé Ouédraogo donne ci-dessous son analyse.
« Dieu aime le Burkina Faso, un pays spécial et merveilleux où les acteurs politiques ne franchissent jamais la ligne rouge du chaos quand il s’agit de défendre l’intérêt supérieur de la Nation. Le Burkina Faso est en danger de disparition et c’est son existence même qui est en jeu avec les avancées des terroristes qui ont déjà sous leur contrôle les deux tiers du territoire national et malheureusement la situation sécuritaire continue de se dégrader.
Nous saluons, félicitons et soutenons l’initiative prise et développée par le Président du Faso, Sandaogo Paul Henri Damiba, de réunir et de se concerter avec ses prédécesseurs pour réfléchir ensemble et trouver une solution à la principale préoccupation actuelle de notre chère patrie, à savoir sauver son existence et ainsi permettre aux Burkinabè d’y vivre en paix et dans la sécurité.
Et ce n’est que réconcilié entre nous avec le Burkina Faso réconcilié avec lui-même que nous aurons une Nation burkinabè forte et unie à même de relever les défis multidimensionnels auxquels notre pays est durement confronté.
L’option de commencer la réconciliation par le sommet a du sens dans la mesure où la cohésion au sommet entraine de facto la cohésion et l’entente à la base. C’est ce qu’il faut pour avancer rapidement et impacter positivement sur la construction de l’unité nationale et de la Nation.
Ablassé Ouédraogo : « Dans notre contexte actuel, il n’y a qu’un choix qui s’impose : sauver l’existence du pays, sauver la Nation et le peuple burkinabè ».
La réconciliation est un besoin, une nécessité impérieuse, un impératif catégorique pour le Burkina Faso. Elle doit être sincère, inclusive, ouverte et personne ne doit être laissé au bord de la route, surtout pas les anciens Chefs d’Etat qui ont l’expérience et les relations pertinentes et indispensables pour faciliter le succès du processus.
Dans notre contexte actuel, il n’y a qu’un choix qui s’impose : sauver l’existence du pays, sauver la Nation et le peuple burkinabè. Le territoire de 274.200 km2 est en train de fondre comme neige au soleil et disparaitre. Tous les Burkinabè doivent le comprendre et accepter de se serrer les coudes et de se rassembler autour de la défense du territoire national par la restauration de la paix et de la sécurité, qui est l’essentiel des préoccupations de tous.
Les bagarres internes sur les autres sujets mêmes d’importance suivront après. La Nation et le pays doivent être considérés au-dessus de tout, y compris la justice qui est bien sûr le socle de la société. On ne peut pas parler d’Etat de droit quand on n’a pas d’Etat. Et, on ne peut parler de justice ni de son application que si l’on a un territoire propre à cet effet.
Donc, surpassons-nous en jouant sur la fibre patriotique et allons à l’essentiel en acceptant que la réconciliation nationale est l’affaire de tous, la défense de la Nation et de l’intégralité du territoire national impose la contribution de tous et personne n’est de trop dans cette opération.
La réunion au sommet du vendredi 08 juillet 2022 était d’une importance capitale pour l’avenir immédiat du Burkina Faso. Nous considérons que l’ancien Président Roch Kaboré, qui a brillé par son absence, a raté l’occasion de faire quelque chose de louable et d’utile pour son pays tout simplement par manque de courage et de sagesse.
C’est dommage pour lui et c’est dommage pour le Burkina Faso. Alors, œuvrons ensemble pour la réconciliation nationale, la cohésion sociale, l’unité nationale pour bâtir une nation forte ».