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Un général au « front »

Son entrée au gouvernement de la Transition avait suscité des gorges chaudes dans les chaumières et les milieux « bien-pensants  » au motif qu’il « trahissait  » (sic) les idéaux du monde syndical et se mettait au service des politiques pour mieux bafouer les intérêts des travailleurs. Or, le général Bassolma Bazié connaissait très bien les mobiles qui le guidaient et qui se révèlent au vu des actions qu’il a posées et qu’il posera depuis son avènement à la tête du ministère de la fonction publique.

De la gestion du drame survenu à la mine de zinc de Perkoa à la levée du goulot d’étranglement qui empêchait nombre d’enseignants d’avancer dans leur carrière à la relecture du code du travail, le général démontre à la face des Burkinabè et de ses détracteurs qu’il n’est pas venu au gouvernement pour faire de la figuration ou se compromettre, mais bien pour défendre les droits matériels et moraux des travailleurs.

Les milliers d’enseignants qui bénéficieront de l’examen spécial d’accession à la catégorie A3 ne diront pas le contraire, pas plus que les travailleurs pris dans l’étau des contrats à durée déterminée renouvelables à souhait et qui les empêchaient d’envisager tout projet d’avenir durable au vu de leur situation précaire.

Avec le nouveau code du travail, cette clause inique devrait être supprimée pour leur grand bonheur. Rétrospectivement, on peut dire que le Président Damiba a eu le nez creux dans son casting au niveau de ce ministère, car, le syndicaliste devenu ministre reste dans sa ligne de conduite en paroles comme en actes .C’est le lieu de revenir sur la propension des Burkinabè à condamner sans rémission leur semblable sur la base de leurs préjugés, oubliant la poutre qui est dans leurs yeux et voyant distinctement la paille dans ceux des autres.

Le discours-bilan du Président Damiba l’a du reste démontré, avec ceux qui prétendent qu’il « maquille » la vérité au motif qu’il n’y a pas de données quantitatives dans ce discours, oubliant qu’un bilan peut être psychique, politique, philosophique, etc. Au soir du 4 septembre, c’est notre « psy » que le président a interpellé pour nous ramener à une remise en cause dans la lutte contre le terrorisme.

Ceux qui s’agitent sur le front politique et civil en pourfendant à longueur de journée les tenants du pouvoir gagneraient à soutenir l’armée et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) dans leur guerre patriotique, car leur échec signifierait la chute de la « maison Burkina ». C’est dire que les complaintes hypocrites doivent laisser la place à l’action résolue pour vaincre l’hydre terroriste. Dans son champ de compétence, le général lui, est un exemple de résilience, de responsa-bilité et de don de soi qui doit nous inspirer.

Plus généralement, cette Transition, en dépit de certaines critiques acerbes, montre dans les actes sa volonté de restaurer l’intégrité territoriale et de poser les bases d’une démocratie ouverte, adaptée à nos réalités et prenant en compte tous les Burkinabè. La construction d’un Etat fort, solidaire et résolument tourné vers le progrès en somme. Et, dans cette œuvre rédemptrice, le général pourra se targuer d’avoir apporté sa pierre dans cette quête.

Boubakar SY

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