Présidentielle 2020 au Burkina : La « Yennega de l’éducation » prêche pour une refome du système éducatif
Seule candidate à la présidentielle de novembre 2020, Monique Yéli Kam est portée par le Mouvement pour la renaissance du Burkina (MRB) dont elle est fondatrice et présidente. Elle a placé l’éducation au centre de son programme de société d’où son surnom « Yennega de l’éducation ».
« Par l’éducation, un autre Burkina Faso est possible », peut-on lire dès les premières lignes de son projet de société. Partant du postulat que l’éducation est la base de tout développement, Monique Yéli Kam entend travailler pour une formation adéquate, moderne et innovante. Cela en vue de permettre à la jeunesse d’être outillée et d’avoir les compétences nécessaires pour affronter les défis du monde professionnel.
Pour atteindre cet objectif, elle propose dans son programme un pacte jeunesse et éducation. Il est axé sur l’égalité des chances pour tous, l’éducation à travers la formation scientifique et technique, la recherche et l’innovation. A cela s’ajoute l’encadrement institutionnel et financier pour les jeunes scientifiques et techniciens et l’accompagnement pour l’accès à l’éducation des plus démunis.
- L’Education au centre de son programme
Le pacte jeune
Concernant l’égalité des chances pour tous, la Yennega de l’éducation propose à jeunesse, le pacte jeune qui repose sur un trépied dont le pilier central est l’éducation, le deuxième pilier la formation et le troisième la recherche. Elle entend refonder le système éducatif burkinabè pour l’orienter vers une éducation entièrement tournée vers des objectifs de développement. Rendre obligatoire l’enseignement primaire jusqu’à la fin du 1er cycle du secondaire et gratuit jusqu’à la fin du 2d cycle secondaire dans les collèges et lycées publics.
Quant à la formation scientifique et technique, Yéli Kam envisage réduire les filières généralistes dans les universités au profit de filières techniques et technologiques qui seront choisies et renouvelées en fonction des ambitions de développement du pays. Doter chaque région du Burkina d’au moins une université des sciences et technologies comportant des établissements universitaires en rapport avec le potentiel agricole, les ressources minières et les opportunités industrielles et technologiques de la région.
- KAM Yéli Monique, candidate à la présidentielle du 22 novembre 2020
Assurer un emploi décent aux diplômés et non diplômés
A travers la formation, elle veut offrir à tout jeune diplômé et non diplômé une chance d’accéder à un métier qui lui assure un auto ou un emploi décent. Pour ce faire, il existera dans chaque région des institutions de formation professionnelle et technologique ; des centres de métiers dans chaque communes ; une campagne nationale de formation populaire pour les jeunes et moins jeunes.
Au sujet de la recherche et de l’innovation, il s’agira pour elle et son gouvernement, si toutefois élue, d’apporter un accompagnement institutionnel et financier aux jeunes sortants des filières scientifiques et techniques. Ils bénéficieront d’un accompagnement auprès du pouvoir public pour la mise au point des prototypes de leurs inventions et la facilitation de la mise en relation avec le monde industriel et les milieux d’affaires.
Ainsi, des pôles d’excellence spécialisés pour la recherche équipés de laboratoires de niveau international seront créés. De même qu’une Académie nationale burkinabè (ANB) comprenant une section science et section Arts et Lettres ; et une Agence nationale de la recherche et de l’innovation (ANRI).
Au niveau de la sous-région, Monique Yéli Kam entend lancer, dès les premiers instants de son mandat, le mouvement jeunesse fédérale de l’UEMOA pour la construction de la fédération de l’UEMOA, étape pragmatique vers les Etats-Unis d’Afrique.
Judith SANOU
Le Faso.net