Burkina : Des acteurs du processus électoral réfléchissent sur les réformes inscrites dans l’agenda de la transition
Le consortium NDI (National democratic institut) et IFES (International foundation for electoral systems) avec le soutien financier de l’USAID organise les 8 et 9 novembre 2022 à Ouagadougou, un cadre d’échanges sur les réformes inscrites dans l’agenda de la transition. Implication des personnes déplacées internes, code électoral, sécurisation du processus électoral, sont entre autres, les questions qui seront abordées au cours de ces échanges.
Le Burkina Faso traverse une période de transition qui devrait prendre fin par des élections. L’organisation d’élections démocratiques, transparentes, pacifiques et inclusives demeure un challenge pour les autorités burkinabè mais également pour les organisations de la société civile, du fait de la crise sécuritaire que traverse le pays.
A cela s’ajoute le contexte socio-politique caractérisé par des manifestations appelant à une meilleure gouvernance et exigeant la redevabilité de la part des décideurs.
Cet état de fait commande, selon le directeur résident du National democratic institut (NDI), Kevin Adomayakpor, que des réflexions soient menées afin d’adapter ou d’initier de nouvelles réformes conformément aux réalités et aux préoccupations des citoyens qui sont à plus de 75% des jeunes de moins de 35 ans et constitués à moitié de femmes. Il souligne en effet, que « leur non-participation et le manque de progrès, de développement font le lit des discours illibéraux qui encouragent la violence, la désinformation et la promotion de régimes autoritaires ».
Kevin Adomayakpor, directeur résident du NDI au Burkina Faso.
C’est pourquoi, le consortium NDI et IFES a initié un cadre d’échanges autour des réformes inscrites dans l’agenda de la transition et identifiées par les acteurs de la société civile comme réformes prioritaires.
Ces échanges s’inscrivent dans le cadre d’un programme mis en œuvre par les deux organisations avec l’appui financier de l’USAID. En effet, dans le cadre de ce programme plusieurs études ont été commanditées dont la compilation et l’analyse des recommandations issues des différentes missions d’observation électorale de 2015 à 2020, l’analyse du cadre légal des élections, notamment la constitution, le code électoral et le code des collectivités territoriales et la compréhension des acteurs sur la question de la participation des personnes déplacées internes au processus électoral.
Les participants échangeront sur les réformes électorales
Au cours de cette rencontre, seront donc abordées les questions relatives à l’implication des personnes déplacées internes dans le processus électoral, la sécurisation du processus électoral, le fichier électoral qui est un élément clé pour organiser des élections, mais aussi la question des organes de gestion des élections et le rôle des partis politiques. « Cette rencontre de deux jours va permettre de discuter, d’échanger, d’interagir dans un dialogue fécond pour dégager un certain nombre de principes clés sur lesquels les différentes parties prenantes vont pouvoir travailler, afin que le retour à l’ordre constitutionnel se passe par des élections transparentes, apaisées et inclusives », a laissé entendre M. Kevin Adomayakpor.
Le consortium NDI- IFES espère identifier à l’issue des échanges, la stratégie de plaidoyer et de veille à adopter par les OSC pour les recommandations jugées pertinentes et urgentes.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net