Législatives 2020 au Burkina : Saidou Maïga, candidat du MPP Séno, promet céder la moitié de sa rémunération, une fois élu à l’Assemblée
Le candidat provincial du MPP Séno a sillonné le 15 novembre 2020 à Dori, les grins de thé. Pour Saidou Maïga cette tournée va lui permettre d’être proche des électeurs et connaitre leurs réalités.
Dans chaque quartier de la ville de Dori on trouve au minimum 6 à 7 grins de thé. Ce sont des lieux où l’on aborde tous les sujets. Le 15 novembre 2020, sur invitation des membres de grins de thé, Saidou Maïga, tête de liste du MPP section Séno, a répondu à leur appel. Au quartier petit Paris de Dori ce sont des jeunes hommes comme femmes qui ont accueilli leur candidat aux législatives du 22 novembre.
Après avoir présenté le grin et ses objectifs à leur candidat, l’hôte du jour, Zongo Nina Soulama, au nom des femmes, a indiqué que depuis que Roch Marc Christian Kaboré a pris le pouvoir, beaucoup de réalisations ont été faites. La construction des écoles en passant par des universités et des centres de santé. A l’en croire, quitter le Sahel pour une université à Ouagadougou, la capitale ou à Koudougou (Centre-Ouest) n’est plus nécessaire aujourd’hui. Il y a une université à Dori.
Parlant des lycées professionnels, la région du Sahel bénéficie de deux, dont une à Sebba et une à Dori, a laissé entendre Zongo Nina Soulama à leur hôte. Elle ajoute que la normalisation des écoles au Sahel est aussi d’actualité. La gratuité des soins de santé pour les enfants et les femmes enceinte, est une réalité. Elle va plus loin en disant que des CSPS sont transformés en CMA.
A l’en croire, c’est la première fois au Burkina que 35 % du budget sont alloués à la sécurité. « Aucune personne ne souhaite voir ses parents, ses frères, mourir pour cause de terrorisme. Aucun président ne peut se réjouir de cela » a-t-elle clamé. Du travail est en train d’être fait par le gouvernement et nous sortiront victorieux de ces barbaries des terroristes. Et pour l’heure, ils ont invité leur candidat pour qu’il entende de vive voix ce que les jeunes de Dori veulent et par ricochet lui dire qu’ils voteront le MPP pour que Roch Kaboré puisse terminer ses réalisations, surtout dans le Sahel.
Un patriote
Au sujet de leur candidat tête de liste au Séno et par ailleurs maire de Falagountoun, elle affirme à l’endroit de ses camarades, que Maïga est un vrai patriote, car il n’a pas attendu la campagne pour poser une pierre pour une construction. Selon ses dires des écoles, des CEG ainsi que la Maison de la femme et des jeunes sont érigés à Falagountoun. Alors elle a encouragé ses camarades du grin à voter massivement le MPP dans le Séno car les réalités sont concrètes sur le terrain de la part de leur candidat aux législatives et de Roch Marc Christian Kaboré.
- Les jeunes du grin de petit Paris de Dori à l’écoute de leur candidat
Selon les jeunes à travers leur représentant, Sita Maïga, ils ont vu ce que le candidat Maïga a fait et continue de faire pour la jeunesse et la commune de Falagountoun. De son constat, Falagountoun d’antan et Falagountoun d’aujourd’hui sont incomparables. Il fait bon vivre à Falagountou comme à Ouagadougou aujourd’hui grâce à Saidou Maïga. Il note que les jeunes ont des projets et pour résoudre cette équation, le côté financier demeure absent. Et pour ce faire, les jeunes comptent sur l’expertise de leur candidat.
Etre utile à la communauté
Saidou Maïga s’adressant aux membres du grin dit : « Nous sommes arrivés à la tête de la mairie de Falagountou en 2016. Aujourd’hui plus de 1000 parcelles à usage d’habitations ont été loties. Nous avons demandé l’autorisation de lotir le village de Goulougountou et Carbounou. » Pour lui, ils n’ont pas attendu des élections pour aller déposer des pierres pour une quelconque infrastructure. Selon M. Maiga, depuis les années 60, Falagountoun est toujours coupé de Dori pour cause de manque d’infrastructures routières. Il soutient qu’ils ont poursuivi pour la réalisation de ponts en vain. Aujourd’hui selon Saidou Maiga, un contrat de 2 milliards de Fcfa a été signé pour la construction de ces ponts.
Le plus important, selon lui, c’est de ne pas faire de la propagande mais c’est d’être utile à la communauté. Quant aux réalisations de Roch Marc Christian Kaboré, M. Maïga explique à ses auditeurs du jour, que connaissant la région du Sahel, des vies ont été sauvées par l’offre des ambulances à toutes les communes. Parlant de l’insécurité, Saidou Maïga a demandé une minute de silence pour les 14 militaires tombés sur le front et dont l’enterrement sera pour le lundi 16 novembre.
D’autres candidats se saisissent de cette insécurité comme arme électorale. « En tant que président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré ne peut être sur toutes les frontières pour combattre le terrorisme. Son rôle c’est de faire recruter et former les hommes, les motiver, les équiper pour aller sur le terrain. Avant Roch, les camps manquaient des armes » a dit Maïga aux membres du grin. Je m’adresse au Sahélien : « Chaque année il y a des places pour les Sahéliens dans l’armée et à chaque fois on n’a pratiquement personne qui se fait recruter, soi-disant qu’ils ne veulent pas être tués. C’est le Sahélien qui ne veut pas être dans l’armée et c’est les enfants des autres régions qui viennent nous sauver au Sahel. En même temps ce sont les Sahéliens, en occurrence les jeunes, qui prennent les armes contre l’Etat et contre leurs frères burkinabè en disant que Roch ne fait rien. Depuis que le terrorisme a commencé personne au Sahel n’est capable de lever la main et dire, si c’est vous nos frères, nos fils qui se radicalisent et qui tuent les autres frères burkinabè, d’arrêter. Chers frères sahéliens, c’est notre ignorance, le manque d’éducation de nos enfants qui nous ont envoyé sur ce terrain. Il faut que nous nous ressaisissions. Je suis candidat, donc je dois connaitre vos réalités pour mieux vous défendre une fois élu à l’Assemblée nationale. Je vous sais assez intelligents, chers frères. Ne vous mettez pas à la disposition d’une famille. C’est à cause de cela qu’on a chassé Blaise » a-t-il laissé entendre aux membres du grin.
400 femmes financées
On ne vote pas pour une famille. On vote par conviction, un programme de société d’un candidat. Selon lui toujours, à Falagountoun plus de 400 femmes sont financées par an pour des montants allant de 400 000 à 10 millions de Fcfa et les jeunes sont au nombre de 102 qui sont parrainés, de l’école primaire à l’université, au Burkina comme à l’extérieur du pays. Je ne peux pas m’aventurer à financer les femmes et parrainer les élèves des communes de Dori ou de Bani, ni de Gorgadji, mais une fois élu à l’Assemblée nationale je pourrai au moins penser à toute la province du Séno. Le candidat aux législatives dit céder la moitié de sa rémunération une fois à l’Assemblée pour le parrainage des élèves et l’emploi des jeunes du Séno.
Daoula Bagnon /correspondant Dori