L’Institut national démocratique pour les affaires internationales (NDI) a lancé le programme « Burkina Faso démocratie gniè sira », le mercredi 30 novembre 2022 à Ouagadougou.
Le Burkina Faso vit une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent dont l’une des causes principales, selon bon nombre de Burkinabè, est la mauvaise gouvernance. En vue d’améliorer la gouvernance au pays des Hommes intègres, l’Institut national démocratique pour les affaires internationales (NDI) a décidé de mettre en œuvre un programme dénommé « Burkina Faso démocratie gniè sira » ou « Burkina Faso : la voie de la réussite démocratique ».
Le lancement du projet a eu lieu, dans la matinée du mercredi 30 novembre 2022, à Ouagadougou. D’un coût de plus de deux milliards 94 millions FCFA, financé par l’ambassade de Suède, le projet a pour objectif, aux dires du directeur résident du NDI, Kevin Adomayakpor, de renforcer le rôle de la société civile à faire la promotion des processus démocratiques et de la redevabilité.
Il va mobiliser, selon lui, les citoyens pour s’informer et s’organiser afin de participer activement aux processus politiques et démocratiques au niveau national, régional et local. Il accompagnera, par ailleurs, les parties prenantes à adopter des réformes visant à améliorer la gouvernance et surtout, à mieux prendre en compte les priorités des citoyens. « La transition politique peut être une opportunité d’initier et de faire des réformes en vue d’aboutir à une gouvernance vertueuse prônée par les nouvelles autorités du pays et de contribuer à refonder l’Etat pour un avenir radieux », a-t-il estimé.
Et en vue d’atteindre ces objectifs, plusieurs activités sont prévues dans le cadre de l’exécution du projet. Il s’agit, entre autres, a indiqué M. Adomayakpor, de séances de formations techniques à l’endroit des jeunes et des femmes et de campagnes de sensibilisation sur l’éducation civique et la sensibilisation. Reconnaissance à l’ambassade de Suède L’ensemble de ces activités, selon les détails donnés par le directeur résident, seront organisées dans 12 communes de trois régions à savoir celles du Centre, de l’Ouest et de l’Est sur une durée de 29 mois pour la première phase.
La mise en œuvre du programme ne sera pas uniquement l’affaire du NDI. Il sera appuyé, aux dires de Kevin Adomayakpor, par des partenaires tels que le Centre d’intervention et de formation en matière de droits humains en Afrique (CIFDHA), le Centre d’information et de documentation citoyenne (CIDOC), FasoCheck, l’Association TinTua et deux organisations régionales qui seront identifiées par appel à candidature.
Au regard de l’importance de ce projet pour l’enracinement de la démocratie au Burkina Faso, le directeur Afrique du NDI, Dr Christopher Fomunyoh, a traduit toute sa reconnaissance à l’ambassade de Suède qui a accepté de le financer. « Je me réjouis de l’opportunité offerte au NDI de contribuer à mobiliser toutes les forces démocratiques du pays afin de réussir la transition en cours et revenir à l’ordre constitutionnel », a-t-il déclaré. Pour l’ambassadrice de Suède au Burkina, Susanne Alldén, la situation actuelle du Burkina Faso les interpelle en tant qu’acteurs de développement.
C’est pourquoi, a-t-elle indiqué, sa structure, qui a trouvé le projet du NDI très pertinent et bien élaboré, a accepté de le financer. En outre, a-t-elle souligné, la Suède partage un certain nombre de valeurs avec le pays des Hommes intègres comme le respect des droits de l’homme, la règle de droit, la prise en compte du genre… Ces valeurs, a poursuivi Mme Alldén, ne peuvent se développer que dans un Etat démocratique. « D’où notre appui à ce projet qui va permettre de renforcer la démocratie dans ce beau pays. Les Burkinabè sont un peuple courageux, généreux, accueillant et mérite de retrouver la paix et développer leurs potentialités », a-t-elle déclaré.
Nadège YAMEOGO