Le ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières, Simon Pierre Boussim a lancé, le vendredi 2 décembre 2022 à Bobo-Dioulasso, le Projet de valorisation et de renforcement de l’exploitation artisanale des minéraux du développement (PVREAMD). Aussi appelé projet « Minéraux du développement », il est financé à hauteur de 241 millions F CFA par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD/Burkina) et l’Union Européenne avec le Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et des Pacifiques (Programme ACP-UE).
Le secteur des substances de carrières ou minéraux du développement, vient de recevoir un coup de pouce pour son rayonnement, à travers le lancement, le vendredi 2 décembre 2022, à Bobo-Dioulasso, du Projet de valorisation et de renforcement de l’exploitation artisanale des minéraux du développement (PVREAMD).
Financé à 241761 330 F CFA par le PNUD et l’Union Européenne dans le cadre du programme ACP-UE (Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et des Pacifiques et l’Union européenne), c’est un projet pilote de 18 mois qui va concerner 5 communes, notamment Toussiana (région des Hauts-Bassins), Tchériba (Boucle du Mouhoun), Dano (Sud-Ouest), Kombissiri et Tiébélé (Centre-Sud).
Pour le ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières, Simon-Pierre Boussim, le PVREAMD va contribuer à la dynamisation et à l’amélioration des moyens de subsistance des exploitants artisanaux.
Pour le ministre en charge des carrières, Simon-Pierre Boussim, l’exploitation artisanale des minéraux du développement est la plus répandue et la moins encadrée, bien que contribuant à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration de la balance commerciale.
Ce projet, a-t-il relevé, vise la dynamisation et l’amélioration des moyens de subsistance des acteurs artisanaux pour une exploitation s’inscrivant dans le développement durable. Il a ajouté qu’il permettra le maintien des emplois structurels, constituant un indicateur de lutte contre l’insécurité.
Le projet PVREAMD, foi du ministre Boussim, améliorera les compétences des entreprises minières de petites échelles exerçant dans l’exploitation des substances de carrières. Le potentiel existe et a besoin d’être boosté, a-t-il relevé, expliquant que le projet BKF 92/008/phase II, intitulé « Mise en valeur des substances utiles et des matériaux de construction du Burkina Faso », également financé par le PNUD entre 1999 et 2002, avait permis de mettre en évidence plus de 1 200 sites de substances de carrières.
Le chef du bureau PNUD/Bobo-Dioulasso, YahayaDaouda : « le projet vise notamment à renforcer lesmesures environnementales et sociales dans l’exploi-tation artisanale des substances de carrières ».
« Vu que le secteur emploie des milliers d’hommes et de femmes, à travers le territoire national, il sied qu’il soit mieux encadré et valorisé pour un meilleur impact socio-économique », a souligné le ministre.
Les espoirs des bénéficiaires
Pour sa part, le Directeur Régional des carrières des Hauts-Bassins, Saïdou Kientega, a précisé que les substances de carrières sont une partie du secteur minier « restée à l’écart et qui n’est pas en voie de développement comme les exploitations industrielles ». Ce projet, s’est-il réjoui, va aider à améliorer leur exploitation.
C’est aussi la conviction du chef du bureau PNUD/Bobo-Dioulasso, Yahaya Daouda, représentant la représentante résidente du PNUD/Burkina Faso.
La représentante des exploitants, Mariam Go, dit placer de grands espoirs dans ce projet.
Le projet « Minéraux du développement », s’est-il convaincu, permettra de renforcer les capacités techniques de 210 acteurs et actrices des minéraux du développement, de promouvoir l’exploitation et la valorisation des minéraux du développement et de renforcer les mesures environnementales et sociales.
Go Mariam, présidente des portières de Tchériba, l’une des communes bénéficiaires du projet, a dit nourrir de réels espoirs avec ce projet.
« On espère que ce projet va contribuer à améliorer les conditions de production et de commercialisation de nos produits de poterie », a laissé entendre Mme Go.
Le secteur des minéraux de développement au Burkina Faso englobe, entre autres, l’extraction des argiles pour la poterie et la peinture des maisons, la taille de briques de latérite pour la construction, le concassage de granulats, le ramassage du sable et graviers pour la construction. Dans le cadre du présent projet, seuls les deux premiers types d’activités sont concernés.
Amadou SIDIBE
Niessan KINI
(Stagiaires)