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An 57 du soulèvement populaire : l’UAS planche sur la résurgence des coups d’Etat

A l’occasion du 57e anniversaire du soulèvement populaire du 3 janvier 1966, l’Unité d’action syndicale (UAS) a animé, le samedi 7 janvier 2023, à Ouagadougou, un panel sur le thème : « La résurgence des coups d’Etat en Afrique de l’Ouest, perspectives et enjeux ».

Dans la perspective d’apporter des éclaircissements sur l’impact des coups d’Etat en Afrique de l’Ouest en général et particulièrement au Burkina Faso, l’Unité d’action syndicale (UAS) a animé un panel sur la thématique « La résurgence des coups d’Etat en Afrique de l’Ouest, perspectives et enjeux », le samedi 7 janvier 2023, à Ouagadougou. Le panel a connu deux communications animées par les professeurs, Mahamadé Savadogo, philosophe et enseignant-chercheur à l’université Joseph-Ki-Zerbo et Léon Sampana, juriste et enseignant-chercheur à l’université Nazi-Boni. Le Burkina Faso a, depuis un certain temps, renoué avec les coups d’Etats, a notifié le Pr Sampana qui a fait un bilan des coups d’Etat qui ont été perpétrés ces dernières années. En effet il a énuméré deux en 2014 ; celui de Yacouba Isaac Zida et Honoré Nabéré et ceux de janvier et septembre 2022. Il a articulé sa communication sur trois axes principaux, les facteurs des coups d’Etat, les conséquences et les perspectives pour les peuples.

Les participants ont contribué fortement à ces communications.

« Il n’y a pas de coups d’Etat salvateurs », a martelé le Pr Sampana . Il n’y a pas d’homme de la situation, il n’y a que des peuples qui prennent en main leur destin, a-t-il laissé entendre. Il a aussi signalé que si les peuples ne peuvent pas empêcher l’avènement des coups d’Etat, ils doivent veiller de sorte à ce que les pouvoirs militaires respectent les droits fondamentaux. Le chercheur a interpellé les organisations de la société civile à être des cadres d’éducation civique et politique des populations, en se départissant de tout relent opportuniste, car selon ses analyses il n’y a pas de “ démocratie vivante “ sans une société civile forte. Quant au Pr Mahamadé Savadogo, il a exposé sur le « fondement de l’enchaînement des coups d’Etat », du « contexte particulier qui a favorisé les coups d’Etat » et des « limites des coups d’Etat ».

En effet, le philosophe a indiqué que les trois pays de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest à savoir le Mali, la Guinée et le Burkina qui partagent assez de points communs ont connu une série de coups d’Etat particulière entre 2020 et 2022. Chronologiquement, ces pays ont enregistré, dans la période 2020-2022, cinq coups d’Etat (au Mali en août 2020 et en mai 2021, en Guinée-Conakry en septembre 2021 et au Burkina en janvier et septembre 2022). Dans l’histoire de ces pays, en matière de coup d’Etat, le Burkina Faso est à la tête avec neuf cas qui sont enregistrés. Il a observé également qu’au Mali et au Burkina, le facteur particulier, c’est la question terroriste. La lutte contre le terrorisme a contribué à susciter des conflits au sein de la classe dirigeante, notamment au sein de l’Armée, favorisant les envies de conquête du pouvoir, a-t-il dit. L’Unité d’action syndicale (UAS) a ouvert ce panel du 57e anniversaire de commémoration par un hommage au regretté Dr Luc Marius Ibriga, ancien contrôleur général de l’ASCE-LC et enseignant de droit à la retraite, qui devait co-animer ce panel, a indiqué Guy Olivier Ouédraogo, responsable syndical, qui a lu la déclaration d’hommage avant d’assurer également la modération du panel.

Wanlé Gérard COULIBALY

Gustave KONATE (Stagiaire)

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