Il est revenu à Kantigui qu’un infirmier en service au Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) urbain de Bogandé est très désagréable avec ses patients. En effet, ce dernier ne se gêne pas de fumer et d’enfumer toute personne qui fréquente son service. Se confiant à Kantigui, une dame, très allergique à l’odeur du tabac, dit avoir passé un sale quart d’heure lors d’une consultation prénatale.
En fait, elle a fait savoir que l’individu tirait plusieurs grosses bouffées de sa cigarette pendant qu’il l’examinait. Elle a beau faire la moue pour l’interpeller sur son comportement indisposant, l’individu n’en avait cure. Comme elle, d’autres femmes qui viennent au CSPS pour la pesée des enfants se plaignent de l’insupportable atmosphère enfumée qui leur est réservée quotidiennement. Mais l’agent n’en a que faire et continue « d’empoisonner » ses patients. Kantigui condamne fermement ce comportement irresponsable de l’individu et appelle les autorités sanitaires de la province à l’interpeller.
Pô : elle abandonne son bébé pour se rendre au Ghana
Kantigui a eu vent d’une histoire inédite d’une jeune dame âgée de 20 ans. Ressortissante de la province du Bazèga, elle a embarqué le 2 janvier 2023 dans un véhicule de transport pour le Ghana avec ses deux fillettes (une de deux ans et un bébé de deux semaines). Pendant la pause-escale dans la ville de Pô, la dame s’est rendue dans une boutique à proximité de la gare pour acheter des crédits de communication.
Après avoir pris les crédits, elle s’est débarrassée de son bébé de deux semaines derrière un mur à côté de la gare. Elle a pris le soin de l’envelopper dans un pagne et l’a déposé derrière le mur et a continué son trajet avec la première comme si de rien n’était. Le boutiquier chez qui elle a acheté les crédits, en voulant se soulager, a entendu les pleurs du bébé abandonné. Pris de panique, a-t-on soufflé à Kantigui, il a alerté rapidement les riverains et enfourché sa moto pour poursuivre le véhicule à bord duquel se trouvait la mère de l’enfant.
La dame a été vite rattrapée au poste de gendarmerie de Dakola, à la frontière du Ghana et a reconnu son acte indigne. A la question de savoir, ce qui l’a amenée à abandonner son bébé, elle a répondu être rejetée par sa famille du fait que les géniteurs de ses enfants ne sont connus de personne. Et de confier qu’elle se rendait au Ghana chez sa grand-mère maternelle. Kantigui a appris que son voyage a été écourté et elle a été placée dans une famille d’accueil avec ses deux gosses. Kantigui fait le triste constat que c’est la quatrième fois en l’espace de quelques mois que des innocents ont été abandonnés à Pô. Ce phénomène inquiétant mérite qu’une attention particulière y soit accordée par les autorités compétentes.
ONEA/Nouna : des guichets fermés depuis 10 mois
De passage à Nouna, Kantigui a ouï dire que les abonnés de la nationale de l’eau expriment leur mécontentement à la suite de la fermeture des guichets. Kantigui a également constaté que la population est bien servie de manière constante en eau, cependant les guichets leur sont fermés depuis le mois d’avril 2022 et ils n’arrivent pas à effectuer les différents paiements de leur consommation.
Le paiement par Orange money ne fonctionne pas pour certains et le doute s’installe également sur la fiabilité du système pour d’autres. Pire, les abonnés redoutent un recouvrement « sauvage » qui va certainement entraîner des désagréments notoires en cette période de crises sécuritaire et économique. Si les prélèvements des compteurs ne sont plus effectifs depuis plusieurs mois, comment savoir la quantité d’eau consommée et le montant à payer ? Les citoyens veulent se mettre à jour pour ne pas connaître une campagne de recouvrement de la nationale de l’eau. Kantigui souhaite vivement que le cri du cœur des contribuables soit entendu.
Des initiatives en faveur de l’éducation saluées dans le Loroum
Kantigui, dans sa quête d’informations, est tombé sur une correspondance du secrétaire général du ministère en charge de l’éducation nationale en date du 5 décembre 2022 louant des initiatives communautaires développées au profit de l’éducation dans la province du Loroum.
En effet, en réponse à une correspondance du directeur provincial des enseignements post-primaire et secondaire du Loroum, le secrétaire général du ministère « a salué et encouragé » une initiative communautaire de soutien à l’éducation par le recrutement d’enseignants communautaires parmi les étudiants ressortissants de la province pour assurer des cours au profit des élèves du post-primaire et secondaire restés sur place à Titao.
« Au regard de la détermination et de l’engagement des communautés ainsi que de l’avancée des efforts consentis, il convient de saluer et d’encourager cette initiative par l’implication de l’administration scolaire », a-t-on lu dans la correspondance. Le secrétaire a rassuré également les acteurs de l’accompagnement du niveau central « avec la documentation, les manuels scolaires pour les élèves et leur inscription aux examens et concours scolaires ».
Toutefois, il a souhaité qu’une telle initiative soit encadrée par des professionnels volontaires qui pourront être le relai officiel de l’administration. Kantigui se réjouit de cette initiative locale de résilience qui contribuera à sauver le cursus des élèves abandonnés dans la rue à la suite de la fermeture des classes en décembre 2021. Les statistiques des services techniques estiment à 1 065 élèves du secondaire et 6 000 du primaire dans la rue en 2022 du fait de l’aggravation de la crise sécuritaire.
Boromo : un cadavre retrouvé dans une classe
Kantigui a appris qu’un individu de sexe masculin a été retrouvé mort dans une salle de classe du bâtiment abandonné de l’école primaire Boromo C au secteur 1. Le cadavre en putréfaction aurait été retrouvé à la suite de l’odeur qu’il dégageait. Selon le confident de Kantigui, l’air était devenu irrespirable dans l’enceinte de l’établissement le jour de la reprise des activités pédagogiques après les congés de fin du 1er trimestre.
Dans leurs recherches pour trouver l’origine de la puanteur, le personnel se serait dirigé vers le vieux bâtiment faisant maintenant office de magasin. C’est dans une salle de ce bâtiment qu’ils vont découvrir le corps sans vie d’un homme en état de putréfaction. Selon un témoin, les portes du bâtiment étaient pourtant bien scellées. L’individu aurait visiblement réussi à faire de la salle son refuge en se servant de la fenêtre arrière défoncée. Les effets trouvés autour du cadavre prouvent qu’il y habitait discrètement depuis un temps. Après les constatations d’usage de la police, les services d’hygiène de la mairie ont fait inhumer le corps.
ONI/Balé : venue pour sa CNIB, elle accouche d’une fille
Une jeune dame a accouché dans les locaux de l’office national d’identification des Balé, à Boromo, a appris Kantigui de témoins. Cette heureuse mère d’une fillette a parcouru 20 km pour se faire établir sa Carte nationale d’identité, le mardi 17 janvier 2023 à Boromo. Selon les témoignages parvenus à Kantigui, dès l’ouverture des portes de l’office, la dame a approché les agents pour leur demander la permission de l’enregistrer en premier si possible, car souffrirait-elle de maux de ventre, depuis son arrivée.
Une requête à laquelle ils ont répondu favorablement sans se rendre compte que les douleurs étaient inhérentes à l’imminence de son accouchement. Devant la persistance de la douleur, la dame en travail s’est réfugiée derrière un bâtiment en attendant l’arrivée des sapeurs-pompiers que les agents de l’office ont pris le soin d’appeler. Le chef de service, en allant prendre le pouls de son état, a remarqué qu’il fallait agir au plus vite.
Il a appelé des femmes âgées voisines du service qui se sont empressées d’aider la bonne dame à accoucher. Quelques instants, les sapeurs-pompiers, arrivés sur les lieux, ont évacué la dame et son bébé au district sanitaire de Boromo. Aux dernières nouvelles, la femme et son enfant se portent bien. Kantigui salue au passage les agents du service d’identification et toutes les bonnes volontés qui ont porté secours à la dame.
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