Perception de l’intégrité dans l’administration douanière : Un sondage bientôt lancé
Dans le cadre du programme Anti-corruption et promotion de l’intégrité (A-CPI), la direction générale des douanes du Burkina va procéder au deuxième Sondage sur la perception de l’intégrité en douane (SPID). Ce deuxième SPID qui intervient après le premier réalisé en 2021, se tiendra du 24 janvier au 17 février 2023. Il va se mener autour des 10 facteurs clés de la déclaration d’Arusha révisée de l’Organisation mondiale des douanes sur la bonne gouvernance et de l’intégrité et va concerner un échantillon de 376 agents des douanes et 285 acteurs du secteur privé. L’annonce a été faite au cours d’une conférence de presse tenue ce 19 janvier 2023.
Le sondage relatif à la perception de l’intégrité des douanes a pour objectif d’évaluer de manière quantitative, comment les fonctionnaires des administrations douanières et les parties prenantes du secteur privé, évaluent ou perçoivent individuellement le niveau d’intégrité des douanes. Cela, en utilisant comme cadre de référence les dix facteurs clés de la déclaration d’Arusha révisée de l’organisation mondiale des douanes en matière de bonne gouvernance et d’éthique douanière.
De manière spécifique, le sondage permet de vérifier dans quelle mesure les groupes cibles pensent que les administrations douanières parviennent à promouvoir l’intégrité et à lutter contre la corruption en leur sein. Il met l’accent sur l’évaluation faite par les agents des douanes et les acteurs du secteur privé, sur les procédures, les infrastructures et les flux du travail concret plutôt que sur les opinions et mentalités. C’est un instrument d’amélioration des performances.
Les journalistes présents au point de presse
Pour le deuxième sondage, sept sites ont été identifiés dans la ville de Ouagadougou, pour administrer les questions. Ce sont le siège de la Direction générale des douanes, le siège de la Chambre de commerce et d’industrie, l’Ecole nationale des douanes, le bureau des douanes Ouaga-gare, le bureau de douanes Ouaga-aéroport, le bureau de dédouanement des véhicules et le bureau des douanes Ouaga-route. Des dispositions seront aussi prises, afin que les acteurs des autres villes, puissent prendre part au sondage.
Le sondage se tient grâce à l’appui du programme A-CPI, mis en œuvre depuis 2019 par l’Organisation mondiale des douanes dans 25 pays de la sous-région. À long terme, le projet vise à améliorer la gouvernance et l’intégrité dans l’administration douanière. La douane burkinabè détient actuellement un score de 2,34 et vise d’ici la fin du programme en 2024, un score de 2,67. Le score d’une administration intègre et dépourvue de corruption étant de 3.
À en croire Pulchérie Dabiré/Somda, présidente du comité A-CPI Burkina, les résultats du premier sondage réalisé en 2021 sont encourageants. Les fonctionnaires des douanes et les acteurs du secteur privé ont dans l’ensemble une image positive du suivi et de la mise en œuvre des initiatives d’intégrité de la direction générale des douanes. Ils ont respectivement attribué une note globale de 7,9/10 et 6,8/10.
Pulchérie Dabiré/Somda, présidente du comité A-CPI Burkina
Pulchérie Dabiré ajoute que les résultats du sondage ont permis entre autres de connaître deux domaines prioritaires en matière de promotion de l’intégrité et de lutte contre la corruption. Ces domaines sont la fonction audit et contrôle interne en associant l’interconnexion, le recours aux TIC et l’analyse de données partagées au maximum, ainsi que le moral des agents des douanes par une participation accrue au changement organisationnel et aux processus de management des ressources humaines renforcé.
Le sondage a aussi permis de sensibiliser les agents des douanes et les acteurs du secteur privé, d’identifier les mesures à mettre en place pour améliorer l’intégrité, d’être accompagné dans le renforcement des capacités en matière de contrôle interne et de conscientiser les agents sur la nécessité de prendre des engagements pour un changement de comportement.
Le deuxième sondage sera officiellement lancé le 24 janvier 2023, sous la présidence du ministre de l’économie, des finances et de la prospective. Il sera réalisé par la société PWC, à travers sa représentation locale basée au Nigeria. Afin d’assurer une bonne participation des acteurs du secteur privé faiblement représentés au premier sondage, une pré-sensibilisation a été organisée à leur endroit.
Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net