Burkina : “ Le double scrutin est réputé libre, sincère, crédible, fiable et démocratique”, Thomson Oumar Bélém, président exécutif de l’institut Africa Solidarité
L’Institut Africa Solidarité (IAS) a livré, samedi 28 novembre 2020, les résultats de sa mission d’observation des élections présidentielle et législatives du 22 novembre au Burkina. Selon le président exécutif de l’institut, Thomson Oumar Bélém, consultant électoral, la mission certifie que le double scrutin présidentiel et législatif est réputé libre, sincère, crédible, fiable et démocratique”.
La conférence de presse a connu la participation de Me Alidou Ouédraogo, président de la CODEL. Pour planter le décor, le président exécutif de l’institut, Thomson Oumar Bélém, consultant électoral a expliqué que son organisation a dépêché 10 observateurs, sur invitation de la CENI. Les membres d’observateurs dudit institut étaient des Burkinabè, des Ivoiriens et des Togolais pour suivre le processus électoral au Burkina Faso. L’Institut Africa Solidarité qui se définit comme une organisation panafricaine de développement durable, d’action humanitaire, du renforcement du cadre électoral, des conflits et d’observation des élections, a déclaré avoir de l’expérience dans l’observation des élections dans la sous-région.
De la campagne électorale
Une fois au Burkina, les membres de IAS ont tenu des rencontres avec le gouvernement, la CENI et les candidats aux élections. Pendant la campagne, la mission note que “c’était une campagne apaisée sans incident majeur, dans une bonne ambiance”.
L’IAS a également noté et salué la solidarité des Burkinabè et des candidats à l’occasion de l’attaque terroriste pendant des campagne contre des militaires burkinabè dans le Sahel. La mission note l’égale accès des médias aux candidats. “Le dynamisme de la presse en ligne est à saluer. Ils ont permis à la population de vivre en direct les campagnes, en dépêchant des correspondants sur le terrain. D’ou l’intérêt de saluer le professionnalisme des médias burkinabè”, relève l’I.A.S.
De l’observation du scrutin
Sur l’observations des élections, la mission s’est rendue dans 110 bureaux de vote repartis sur plusieurs provinces. La mission note que le processus électoral a connu une mobilisation relative inégalée selon les régions. Mais les opérations se sont déroulées sans incident majeur dans une ambiance de sérénité et de transparence. Pour la mission d’IAS, les pouvoirs publics ont joué pleinement leur rôle dans la mise à disposition de la logistique pour faire avancer le processus démocratique. Même si force est de constater que tout n’a pas été parfait. Dans certains endroits, le matériel de vote n’était pas toujours au grand complet. L’I.A.S regrette aussi le fait que certains citoyens ont privés de leur droit de vote pour des raisons multiples. Mais il salue toutefois le fait que la diaspora burkinabè a pris part aux élections, une première du genre.
Par ailleurs, l’IAS note que la société civile a pris une part active dans le bon déroulement du scrutin et souhaite qu’à l’avenir son implication soit davantage renforcée dans le processus. Cela prouve, selon l’Institut “la confiance entre les acteurs partisans impliqués dans le processus”. L’IAS salue également l’esprit de dialogue des acteurs politiques qui contribue à la maturité politique du peuple bukinabè, la promotion de la démocratie et l’encrage de la gouvernance locale.
Cependant, la mission recommande dans le futur, le renforcement des capacités des agents de bureaux de vote, de favoriser les candidatures féminines et des jeunes, encourage les partis politiques dans la mission de formation et de sensibilisation de leurs militants.
Mais aussi, renforcer la formation des journalistes sur les questions politiques et leurs responsabilités sociales dans le contexte particulier de la période électorale. Pour l’implication de la diaspora, la mission recommande qu’il soit crée les conditions de leur participation au scrutin présidentiel et surtout législatif à venir.
Pour conclure, la mission IAS “certifie que le double scrutin présidentiel et législatif du 22 novembre 2020 au Burkina Faso est réputé libre, sincère, crédible , fiable et démocratique”
E.K.S/Lefaso.net